Un an après le méga succès de The Grand Illusion sort certainement album le plus hard de STYX, Pieces Of Eight. Je me rappelle d’ailleurs avec quelle délice, le fait que les Hardeux de l’époque conchiaient ce groupe, trouvant que c’était de la soupe, Pieces Of Eight était pour eux un vrai bol d’air. C’est vrai que sur ce cd, Shaw s’affirme de plus en plus et qu’il compose des brulots rock comme Blue Collar Man et Renegade. Il s’impose avec ces deux titres comme un fabuleux guitariste mais aussi comme un grand chanteur. James Young est toujours fidèle à lui-même sur le très hard Great White Hope où son chant est à la limite du supportable. Quand à De Young, que fait-il ?? Non il n’a pas été aux mures pendant ce temps même si sa patte est moins prononcée. Il est toujours là sur l’excellent I’m Okay, un de mes morceaux préférés de la galette. Des arrangements somptueux, une voix magique, une mélodie entêtante, bref un vrai plaisir. Il est présent également sur la belle ballade Pieces Of Eight et sur le morceau d’anthologie qu’est Queen Of Spades. Autre titre à signaler qui fait très désuet par rapport au reste mais qui demeure très bon, Sing For The Day, une petite bluette et son synthé de l’époque très typé. Un très bon album que ce Pieces Of Eight, encore supérieur à The Grand Illusion car il contient une multitude de classiques. De plus, maintenant, même si il est considéré comme leur album le plus hard, les morceaux restent très mélodiques. Le débat de l’époque entre les Hardeux et les AOR freaks était déjà un débat dépassé, la preuve 30 ans après à l’écoute de cette galette.