C’est la surprise de l’année. La reformation de GO WEST
pour un nouvel album, je n’y pensais même plus. En effet, le dernier
studio Indian Summer datait quand même de 1992, ça commence
à faire... Seize ans après revoilà donc Peter Cox et
Richard Drummie à la barre pour ce Futurenow. Pour ceux qui
ne connaissent pas le duo, un bref rappel s’impose. Ces deux Anglais
se connaissent depuis 1974 mais ils attendent 1985 avant de sortir leur premier
album. Entouré de Peter Wolff à la production et de musiciens
Westcoast, ils proposent une pop/dance du meilleur effet. Des titres comme
We Close Your Eyes ou Don’t Look Down imposent leur marque de fabrique.
Un chanteur, Peter Cox, à la voix chaude teinté de soul et des
arrangements hypers léchés. Beaucoup d’utilisation de
synthés mais sans tomber dans le côté dance Top50 à
la Stock Aitken Waterman. Le groupe se démarque des productions de
l’epoque par un côté soul / pop et par le fait que Richard
Drummie est un vrai musicien, multi instrumentiste. En 1992, sort donc Indian
Summer qui comporte leur plus grand hit, The King Of Wishfull Thinking
tiré de la BO de Pretty Woman. Depuis, moult live et compilations ont
été éditées et Peter Cox a entamé une carrière
solo. Puis, c’est le grand silence. Jusqu'à aujourd’hui
où les deux compères remettent le couvert avec ce Futurenow.
Pour reprendre le titre d’une émission où des has been
refaisaient leur apparition, on peut dire retour gagnant. Les mélodies,
la voix de Cox, les arrangements somptueux sont toujours présents.
Par contre, le côté dance est oublié. Peu ou plus de synthés.
Ils ont étés remplacés par plus de guitares qui donnent
une nouvelle jeunesse au duo. Les 3 premiers titres sont vraiment de haut
niveau, Let Love Come, Stars Don’t Shine et Man
On Fire. On retrouve le Go West d’antan sans le coté
dancefloor. Avec Lolita il s’essaye au reggae avec
succès même si ce style n’est décidément
pas ma tasse de thé. Glow repart de plus belle sur
les sommets d’un groove intense où la voix de Peter Cox arrache
tout sur son passage. Avec Only Love on replonge avec délice
dans une ballade magique comme ils savaient nous en pondre dans les années
80. Avec cette petite touche acoustique du meilleur goût. Never
Enough lorgne du coté de POLICE, une pop très léchée
rehaussée par une rythmique basse batterie de très haute volée.
Le refrain est quant à lui très pop. Faded
est un peu fadasse. All Day All Night lorgne du côté
du R'n'B actuel et rappelle le Go West très axé sur les synthés.
On termine par une ballade soul Hangin On For Dear Life à
écouter auprès d’un feu de cheminée enroulé
dans une peau de bête. Vous l’aurez compris, ce Futurenow
m’a emballé. J’étais déjà fan du duo
avant, je le reste aujourd’hui.