Il y a bien longtemps que je ne m'attends plus à grand
chose de la part de KINGDOM COME ou plutôt de Lenny Wolf devrais-je dire,
dans la mesure où il est le seul homme à bord depuis le précédent
album. Ce garçon est pourtant pétri de talent, mais après
un nombre impressionnant de fabuleux titres à son actif, il semble s'enfermer
un peu plus à chaque album dans une démarche intimiste plus ou
moins farfelue. Autant le dire tout de suite, Perpetual ne marque pas
un retour aux délices d'antan. L'émotion est bien toujours la
matière première de Lenny Wolf, mais celle-ci est plutôt
mise au service d'une mélancolie qui va souvent jusqu'à l'excès.
On ne sort pas libéré de ce disque, mais plutôt le moral
dans les baskets. Le chanteur ne doit à l'évidence pas être
dans un état d'esprit folichon si on en croit l'atmosphère de
ce disque que l'illustration austère et délirante de la pochette
traduit parfaitement. Perpetual est même d'un certain point de
vue assez violent, on sent un certain chaos dans la musique, dans les riffs
de guitare, les sonorités dépouillées de la batterie (Gotta
Move Now, Time To Realign...) et les ambiances souvent glauques. L'excellent
Silhouette Paintings - qui renoue davantage avec l'esprit d'un
Twilight Cruiser - est pour ainsi dire le seul moment de répit
de ce disque qui sans être mauvais, n'en reste pas moins déprimant.
Trop pour moi, à l'évidence.
Highlights : Silhouette Paintings, Crown Of Moscow
Tracklist :
01. Gotta Move Now
02. Hang 'em High
03. Crown Of Moscow
04. Time To Realign
05. Silhouette Paintings
06. With The Sun In Mind
07. King Of Nothing
08. Borrowed Time
09. Connecting Pain
10. Watch The Dragon Fly
11. Inhaling The Silence
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