Ce que je pensais n'être qu'une récréation il y a deux
ans se prolonge aujourd'hui, en clair, PAUL GILBERT nous revient avec un nouvel
album instrumental, et je dois dire que mon enthousiasme à le chroniquer
est globalement comparable à celui qui m'animait à la sortie
de Get Out Of My Yard. Qu'on s'entende, je ne suis pas non plus mis
au supplice, l'ancien guitariste de MR. BIG est un musicien que je respecte
et que j'apprécie à mes heures, mais dans un registre plus accessible,
et particulièrement lorsqu'il lui vient la bonne idée de chanter.
Bien que j'ai un peu oublié le contenu de Get Out Of My Yard,
je pourrais je pense reprendre l'essentiel de la chronique pour décrire
cette nouvelle galette, l'album penche vers un style technique (peut-être
plus encore) qui ravira sans doute les musiciens, qui n'ennuira pas nécessairement
les profanes, mais qui me laisse personnellement assez indifférent.
Paul est un virtuose que je qualifierai de mélodique, mais voilà,
on reste quand même bien souvent dans la débauche de technique
(compensée il est vrai par quelques titres aux tempos plus lents misant
plus sur le feeling que sur la rapidité d'exécution et l'avalanche
de notes, comme par exemple I Cannot Tell A Lie et I
Still Have That Other Girl dans un registre chaleureux plutôt
bluesy), et si le guitariste se fait manifestement plaisir, en ce qui me concerne,
deux ou trois titres suffisent à me faire perdre le fil. Bref, un album
à réserver aux fans et aux musiciens, les premiers étant
bien souvent les mêmes que les seconds d'ailleurs. Encore une chronique
qui ne sert à rien ? Dans le mille.
Tracklist :
01. Silence Followed By A Deafening Roar
02. Eudaimonia Overture
03. The Rhino
04. Norwegian Cowbell
05. I Cannot Tell A Lie
06. Bronx 1971
07. Suite Modale
08. The Gargoyle
09. I Still Have That Other Girl
10. Bultaco Saturno
11. Paul vs. Godzilla