TONY O'HORA aborde une carrière solo après avoir étoffé son CV dans le groupe PRAYING MANTIS, avec lequel il a produit deux albums : Forever In Time (1998) qui est réputé pour être le meilleur de leur production, et Nowhere To Hide (2000). Auparavant, il avait participé à d’autres projets, avec le groupe AOR de Liverpool TORONTO, passage par le thrash avec ONSLAUGHT, puis avec les rockers sleaze de HIGHWIRE, produit Eternal Infinity (1999) avec Jaime O’Kane (ex-Highwire) sous le nom de HORA-KANE, puis fait une courte apparition dans SWEET en 2003, et enfin dans la reformation du groupe anglais STATETROOPER. A la base de ce nouveau projet, Serafino Perugino, président de Frontiers Records, dont le passe-temps favori semble être de coupler des talents, et qui a mis Tony en relation avec le producteur et guitariste suédois Magnus Karlsson (LAST TRIBE, Strabreaker et Allen/Lande). Nos deux musiciens ont donc commencé à échanger des idées par internet l’an dernier, ont apprécié leur idées respectives, qui se sont finalement synthétisées dans cet album Escape Into The Sun, produit comme un album solo de Tony, mais qui aurait pu sans exagération s’appeler O’Hora- Karlsson, tant la participation de ce dernier est évidente, au moins dans la mesure où il assure tous les instruments ! L’influence de Magnus sera particulièrement perceptible aux fans habitués à ses projets, et on ne pourra s’empêcher de voir quelques analogies avec STARBREAKER, d’autant plus que le registre vocal de Tony n’est pas si éloigné que ça de celui de Tony Harnell. L’album débute avec Broken Soul, un morceau presque symphonique, où l’émotion est à fleur de peau, et qui permet d’emblée de se remémorer les capacités vocales de Tony. Escape Into The Sun continue dans la même veine, dans un tempo un peu plus lent, la mélodie est rehaussée par des chœurs utilisant la voix de Tony sur plusieurs pistes. High Enough souligne les possibilités vocales de Tony dans les aigus, l’émotion s’exprime à nouveau dans My Final Prayer, avec un son très actuel un peu à la façon ALLEN/LANDE; et après les chœurs très classe de Dreamless Nights , More Than We Know apporte une touche à la fois moderne et plus heavy. Les morceaux suivants sont tous de qualité, l’album se termine sur le calme Never Alone. Le seul petit reproche concerne un manque de diversité dans les tempos, légèrement trop axés sur les tempos moyens. Cet album s’inscrit d’ores et dejà parmi les oeuvres majeures du rock mélodique de ce début 2006, il comporte 12 morceaux bien composés, orchestrés avec guitare et claviers joués avec brio par Karlsson, et dans lesquels O’Hora exprime avec talent une palette de sentiments allant de la mélancolie à la passion. Puissent nos deux hommes collaborer encore à l’avenir.