Que de temps passé depuis l’album éponyme Legs Diamond sorti en 1977, époque où ce combo de Los Angeles arborait un look des années 30 inspiré en cela par le légendaire gangster New Yorkais, Jack « Legs » Diamond. Après trois premiers albums quasiment mythiques de Hard Rock mélodique aux accents pop/rock typiques de la fin des 70’s, un retour en 1984 avec un nouveau line up et un Out On Bail plus moderne et plus axé sur le Hard FM semblait vouloir remettre LEGS DIAMOND sur la voie du succès. Si les choses semblaient bien (re)parties, il faut bien reconnaître que le groupe eût assez de mal à concrétiser et ne fit pas beaucoup d’étincelles depuis, proposant souvent des albums en demi teinte entre Hard FM et Hard Rock manquant souvent d’inspiration. Avec le visuel de ce nouvel opus, les fans de la première heure pourront peut être faire un rapprochement avec le deuxième album de 1978, A Diamond Is A Hard Rock, car le titre et l’artwork semblent d’une certaine manière être un clin d’œil à celui-ci. Un retour aux sources ? Il semblerait que la démarche de Legs Diamond aille majoritairement dans ce sens, en effet. Les compositions les plus typées Hard Rock peuvent être énergiques et puissantes mais gardent toujours un aspect très mélodique où les claviers et l’orgue Hammond peuvent être très présents (Don’t Turn Away, King Of Speed, etc…), quant aux titres lorgnant plus vers l’AOR comme Time Will Never Change, This This Around, Will You Remember ou Loneliness, ils font preuve d’une réelle originalité et s’insèrent facilement à l’ensemble, même entre un Let It Go ou un Rain Down plus musclés. Si on n’échappe pas à un titre vraiment dispensable (Good Time et ses vocaux à la Brian Johnson d’un effet discutable) et si on regrette que le chant ne soit plus assuré par le charismatique Rick Sanford, Legs Diamond arrive néanmoins a retrouver une homogénéité dans sa diversité avec ce Diamonds Are Forever où un titre comme le superbe Change aurait presque pu figurer sur Fire Power.