Notre ami Jack17 a fort bien résumé la situation
dans le forum de Rockmeeting, je cite : « un excellent album de STATUS
QUO... leur meilleur album depuis... Whatever You Want en 1979 ...carrément!!!
».Quand on sait qu’il s’agit du trente-troisième album,
le premier remontant à 1968, il y a près de quarante ans, cette
remontée en grâce tient de l’exploit. D’autant que
comme tous les groupes à la longévité exemplaire, le groupe
n’a pas toujours su s’adapter à son époque, et certaines
productions, à l’image de Thirsty Work en 1994, avaient
marqué un sérieux manque d’inspiration, qui laissait craindre
le pire à l’époque. Mais en 2005, contre toute attente,
j’avais noté dans la chronique de The Party Ain't Over Yet,
un retour salutaire à leur recette d’origine, ce hard boogie simple
mais très efficace, à base de mélodies accrocheuses qui
entraîne irrésistiblement votre pied à battre la mesure.
Et ce retour se confirme ici, avec plus de flamme et d’enthousiasme encore.
A noter que pour cet album, le groupe a retrouvé Pip Williams, qui avait
produit les grands classiques Rockin' All Over The World, Whatever You Want
et In The Army Now. Alors certains esprits chagrins viendront encore
nous répéter inlassablement que nous avons affaire à une
succession de poncifs, des clichés vus et revus, des recettes éculées,
que cela manque de fraîcheur, un adjectif habituellement utilisé
par les maraîchers, avec une date de péremption ! Les amateurs
de musique classique seraient bien malheureux s’il fallait mettre aux
rebuts les plans éculés de Mozart et Beethoven à la poubelle
pour cause de date dépassée ! Tout cela n’est pas bien sérieux,
la musique n’est pas une denrée périssable, les amateurs
de musique classique jugent de la qualité de l’interprétation
de chaque orchestre par sa capacité à y faire passer des émotions,
des vibrations, de l’enthousiasme, et pas en fonction de la date de création
d’une oeuvre, pourquoi n’en serait il pas de même pour le
rock ? Auquel cas c’est exactement ce que l’on perçoit avec
cet opus, de l’enthousiasme, de la joie de vivre, des mélodies
à fredonner instantanément en l’accompagnant d’un
mouvement irrésistible et dynamique du pied, de la musique festive, à
défaut d’innovation. La variété des tempos (incluant
trois ballades sur les quatre titres) et des styles permet d’éviter
toute monotonie. Et si l’on compare l’évolution du rock à
celle de … la cuisine, Status Quo sera bien sur assimilé à
de la cuisine classique, les derniers courants, gothiques, symphoniques ou autres
avec la nouvelle cuisine dont les ingrédients peuvent conduirent à
de superbes résultats, et puis il y a la cuisine standardisée
dite rapide à base de fast food, mais là, pour ne blesser personne,
je vous laisse associer les courants que vous voulez ! Et en tout état
de cause, écouter cette galette du Quo s’apparentera à la
dégustation d’un bon foie gras associé à un bon Jurançon,
recette éculée oui, mais tout à fait intemporelle, ceci
dit, pour les détracteurs, il n’y a que l’embarras du choix
et le « Big Mac » n’est pas une option obligatoire !
Highlights : Beginning of The End, Alright, Pennsylvania
Blues Tonight, I Don't Wanna Hurt You Anymore, Figure Of Eight, Gravy Train
….
Tracklist :
01. Beginning of The End
02. Alright
03. Pennsylvania Blues Tonight
04. I Don't Wanna Hurt You Anymore
05. Electric Arena
06. Gravy Train
07. Figure Of Eight
08. You're The One For Me
09. My Little Heartbreaker
10. Hold Me
11. Saddling Up
12. Bad News
13. Tongue Tied
14. I Ain't Wastin' My Time
14. One By One
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