Comme tous les grands groupes, MY CHEMICAL ROMANCE n’échappe
pas à une opposition brutale et aux critiques les plus sévères
aussi bien qu’aux éloges et au fanatisme le plus absolu. Les premiers
diront qu’on est devant les plus grands usurpateurs de tous les temps,
les seconds pensent tout simplement détenir l’album du siècle.
On n’avait pas vu depuis bien longtemps un groupe avec une ascension aussi
fulgurante, passant du plus parfait anonymat en 2002, au groupe le plus prisé
à l’échelle planétaire aussi bien en live qu’en
studio en l’espace de deux albums. Il semblerait que le public ne s’y
trompe pas, malgré les tentatives « journalistiques » de
les jeter en pâture à la vindicte populaire, il suffit encore aujourd’hui
de parcourir un peu le net, pour voir se côtoyer des 0.5/20 à des
19.5/20. Citant de leur propre aveux, les influences qui caractérisent
My Chemical Romance, le chanteur Gerard Way annonce : QUEEN, PINK FLOYD, KISS,
les guitaristes, Franck Lero et Ray Toro : BRIAN MAY, BLACK FLAG, DAVID BOWIE,
le bassiste, Mickey Way : IRON MAIDEN, SMASHING PUMPKINS et le batteur, Bob
Bryar : à nouveau Queen et Pink Floyd. Il est clair que nous retrouverons
de façon plus ou moins systématique et toujours avec une précision
d’horloger ces diverses sensibilités tout au long de ce concept
album, où se mêlent adroitement l’esprit comics américains,
la fantaisie, la théâtralité dans ce qu’ils appellent
eux-mêmes du Emo Pump Rock. Dans une ambiance très The Wall
de Pink Floyd, l’album débute par Dead ! La mort
du personnage qui tout au long de l’histoire nous dévoilera de
titre en titre ses impressions sur sa vie passée. Sur une musique souvent
énergique, dès This Is How I Disappear, la machinerie
lourde démarre en trombe pour ne plus nous lâcher, passant avec
panache et une grande élégance d’un Emo presque Screamo
aux mélodies les plus mélancoliques. A grand renfort de guitares
pulsées et d’harmonies vocales d’une grande finesse de The
Sharpest Lives puis de Welcome To The Black Parade,
le titre phare de l’album aux accents fortement Queen et au solo de guitare
flamboyant imprégné de Brian May, ils ne relâchent pas la
pression avec la superbe ballade I Don’t Love You tout
aussi grandiose, élégante et émotionnelle à souhait.
Intro de drums et puissance Emo teinté de riffs à la Kiss pour
House Of The Wolves, le brutal rock’n’roll. Retour
aux sensations Queen avec la ballade mélancolique, Cancer,
puis début acoustique « tzigane » pour Mama
et montée en puissance qui ne sera pas sans rappeler les extravagances
de ROGER WATERS, bruitages, cris , vocaux fantaisistes à l’appui.
Le très rock 60’s avec tous les ingrédients, Teenagers,
la parodie humoristique laisse place au très émouvant et mid tempo
Disenchanted aux vocaux d’une grande richesse et aux
guitares tout aussi denses et magnifiques, fin d’album tout en puissance
avec The Famous Last Words, vivifiant aux riffs hard rock,
un incontournable, les plus patients devront attendre une minute pour découvrir
le fantaisiste Blood, le titre caché. Devant un accueil
aussi phénoménal, on connaît l’argument facile qui
consiste à dénigrer, à attiser les rares points négatifs,
les détracteurs crient au plagiat pur et simple, quand bien même
My Chemical Romance serait l’avatar de ses influences, quand bien même,
The Black Parade serait la résultante d’une digestion
parfaite des standards, il n’en reste pas moins la qualité indéniable
des compos, le niveau instrumental excellent des musiciens, la qualité
irréprochable de la production et tout simplement l’émotion
purement artistique que procure un album aussi dense.
Highlight: Welcome To The Black Parade, I Don’t
Love You, Teenagers, Disenchanted, The Famous Last Words
Tracklist:
01. The Black parade (The End)
02. (Romance) Dead !
03. This Is How I Disappear
04. The Sharpest Lives
05. Welcome To The Black Parade
06. I Don’t Love You
07. House Of Wolves
08. Cancer
09. Mama
10. Sleep
11. Teenagers
12. Disenchanted
13. The Famous Last Words
14. Blood [hidden track]
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