Bien que FOREVER SLAVE en soit aujourd’hui à
l’étape du second album, ce groupe Espagnol n’est pas pour
autant ce que l’on peu appeler un nouveaux venu puisque l’aventure
débuta il y a plus de huit ans déjà. Après trois
démos, dont la dernière Resurrection (2003) aura pour
sujet la vie de Elisabeth Bathory, le premier album Alice’s Inferno
verra le jour en 2005 et récoltera quelques bonnes critiques (album du
mois sur Metal Hammer Espagne notamment). Si la musique de Forever Slave semblait
jusqu’ici orientée vers un Metal Gothic à tendance Symphonique,
le récent départ du violoniste semble avoir pour conséquence
de voir le groupe se repositionner aujourd’hui vers un Metal Gothic très
accessible, pour ne pas dire « tendance » dans le bon sens du terme
néanmoins. La voix suave de la charmante Lady Angellyca et certaines
compositions aux accents presque New Metal U.S pourront amener à des
comparaisons avec certains groupes comme EVANESCENCE si on se contente de regarder
bêtement par le petit bout de la lorgnette, car finalement seuls Dickhead!
(dont la traduction n’échappera à personne…) ou Kristin
A.I.D.S. peuvent conduire à cette allusion plus ou moins flagrante.
En creusant plus profond, d’autres rapprochements sont possibles avec
des formations comme XANDRIA par exemple, ou encore avec un BATTLELORE épuré
sur GothiX Girls ou Larmes Et Roses, et pourquoi
pas avec WITHIN TEMPTATION sur Afterlife. Des éléments
Electro sont présents de temps à autres ainsi que quelques chants
masculins relativement discrets malgré une intervention assez discutable
sur My Girl (She Loves Her) dont les « everything »
peuvent choquer au niveau harmonique, petit bémol bien vite oublié
grâce à un refrain des plus réussis. Si The Lovers
représente la ballade atmosphérique émouvante, les superbes
Say Good-Bye et Gasoline font preuve d’un
dynamisme communicatif à toute épreuve et en font sans aucun doute
deux titres indispensables pour la scène. Alors bien sûr, il serait
assez facile d’évoquer un manque de personnalité de la part
de Forever Slave à qui on pourrait reprocher de pratiquer un Metal Gothic
des plus classiques, pourtant cet album qui a pour divers sujets le Cybersex,
les mauvais traitements et autres relations sensibles, se laisse écouter
avec plaisir et c’est finalement là le plus important, bien plus
que la recherche d’une pseudo originalité qui aurait pu nuire à
la sincérité de ce Tales For Bad Girls qui s’avère
bien plus que satisfaisant en définitive.
Highlights: Dickhead!, Say Good-Bye, GothiX Girls,
Mar No Te Vayas, Larmes Et Roses, Gasoline…
Tracklist :
01. Dickhead!
02. Say Good-Bye
03. GothiX Girls
04. Pulse
05. Kristin A.I.D.S.
06. Afterlife
07. Our Story
08. Mar, No Te Vayas
09. The Lovers
10. Larmes Et Roses
11. My Girl (She Loves Her)
12. Gasoline
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