Les V-RATS, voila un nom de groupe qui découle directement de l’humour très britannique de Pete MZ Emms, le chanteur, bassiste, producteur, et compositeur de cette équipe de mammifères rongeurs ! Si l’on en croit Pete, qui a formé le groupe en 2004, l’origine de ce nom provient de l’époque pendant laquelle il harcelait les équipes de manager, et ainsi, un jour, il se greffa dans une réunion entre Simon Napier Bell et l’ancien manager de Deep Purple et de Whitesnake : John Coletta. John fut très surpris de le voir s’incruster dans une réunion très privée et lui lança : « Bloody hell MZ! Tu parviens à rentrer dans des endroits dans lesquels même des rats enduits de vaseline ne pourraient pénétrer ! ». Le lendemain Pete lut un article concernant la scène rock de LA, dans lequel le journaliste décrivait le style de vie des musiciens de rock comme « pas meilleur que celui de la vermine dans la ville ». Les mots de John Coletta lui revinrent, et il associa volontiers les Vaseline Rats et la vermine rock n' roll, ainsi naquirent les V-Rats ! N’imaginez surtout pas un jeune combo inexpérimenté, Pete MZ Emms a réuni une équipe de professionnels expérimentés, au moins comme musiciens de session pendant de nombreuses années. Depuis 2005, l’équipe des rongeurs s’est rodée par de nombreuses tournées, dont une aux US pour les vingt ans du New Wave of British Heavy Metal, et un premier EP en 2007. Après une intro qui fait la part belle à la basse, normal puisque le groupe est piloté par un bassiste, un peu à l’image de THIN LIZZY, No Good For Me, explose les tympans avec un riff dévastateur et une énergie féroce, mélangeant un son hyper léché, une approche à la fois punk et NWBHM, un solo d’anthologie appuie le tir, un refrain des plus accrocheurs soldant brillamment le tout, terrible carte de visite que cette ouverture là. La suite calme le jeu, jouant sur des tempos plus calmes, à l’image du mid tempo tout aussi accrocheur : Dirty Little Secret, qui ménage un superbe break, suivi d’un superbe solo de basse, puis une belle montée en puissance, magnifique ! Lisa pourrait faire un excellent single, Point Of No Return joue à nouveau les breaks avec un très beau passage acoustique, je retiens aussi le festif et très mélodique So Over You, Devil To Pay, avec son break presque reggae, et un festival de guitares qui refont penser au Thin Lizzy. Finalement nos rongeurs renouvellent vaillamment le hard rock britannique, apportant un nouveau vent de fraîcheur, tout en restant très mélodique, si vous trouvez la production du moment un peu routinière, jetez vous sur cet opus, d’autant qu’après une revue de presse rapide, j'ai pu vérifier qu'il n’a bénéficié pour l’instant de quasiment aucun relais en France, à déguster en comité restreint donc !