Le rock des seventies se régénère régulièrement au travers de jeunes groupes, GLYDER fait partie de cette nouvelle génération qui reprend le flambeau. Ce groupe de jeunes Irlandais a manifestement puisé ses influences dans les 70’s, et plus particulièrement chez THIN LIZZY. Bien que ses membres soient relativement jeunes, 20 ans en moyenne, ce groupe a déjà une solide expérience sur scène et des argument techniques qui ont su convaincre le label Bad Reputation, qui a mis le paquet en leur offrant un producteur de choc, Chris Tsangarides ( Thin Lizzy, Black Sabbath, Judas Priest, Ozzy Osbourne, Y&T, Angra…). Le résultat est là, un premier album pétri de rock couleur Thin Lizzy tout en évitant le plagiat. Tout rappelle ici Lizzy, la façon de jouer les guitares, ainsi que les chants très Phil Lynott de Tony Cullen, la voix calée dans le même registre, tout en ayant un timbre différent, c’est aussi lui qui joue de la basse, à l’instar de Lynott. Une influence habilement exploitée avec un son moderne qui contribue à rajeunir le style. L’album est généreux en morceaux rock, les quatre premiers titres sont enchaînés sans faiblir, dès Colour Of Money, avec des mélodies toujours présentes, des riffs de guitare nerveux, et des solos parfois lumineux comme dans Saving Face. Le groupe sait également varier les atmosphères, notamment avec le calme mid tempo One For The Lost, mais aussi Stargazer qui joue sur les changements de tempo et offre une belle montée en puissance. Les bougres reprennent ensuite de plus belle, avec l’énergique You Won't Bring Me Down, ou encore Die Or Dance. Takin' Off et Neutral Coloured Life apportent de nouvelles pauses mid tempo avec de très beaux refrains et des riffs très Lizzy. Dix titres et donc 37 mn de hard rock renouvelé et plein de fraîcheur, par un jeune groupe qui fait figure de révélation. Glyder a donc réussi à s’approprier le style de Thin Lizzy sans le plagier, en lui donnant au contraire un nouvel élan. Il lui reste, pour suivre l’exemple de ses glorieux aînés, à étoffer son répertoire avec des standards du style The Boys Are Back In Town, le potentiel est là, c’est bien parti.