NIKKI PUPPET, ou la parité homme femme, c’est ce qu’a réussi ce nouveau groupe venu d’Allemagne, de Hannovre plus précisément. C’est la chanteuse Nicky Gronewold qui mène la barque, il s’agit d’une chanteuse qui s’inscrit dans la tradition hard rock, style LITA FORD, plutôt que dans le très tendance chant à voix lyrique. Elle est épaulée par un excellent guitariste : Christos Mamlitsidis, la basse est féminine et un batteur complète l’équipe. Les compositions sont plutôt simples, les morceaux courts, d’ailleurs les 10 morceaux n’occupent que 33mn, ce qui est plutôt peu. On peut aussi penser à NASHVILLE PUSSY, mais avec une approche plus hard, avec des riffs bien heavy, mais aussi des refrains entêtants comme les premiers morceaux Puppet On A String, Sirens. Synchronized se veut plus metal, mais c’est la ligne mélodique qui en pâtit, I Feel Unreal corrige le tir avec un refrain plus accrocheur, sur un tempo toujours soutenu, le solo est très sympathique, mais trop court, comme dans pas mal de morceaux, ce qui est bien dommage. Grumpy Face, la ballade de circonstance, est réussie, les vocaux sont soignés, sur fond de guitare acoustique un peu atmosphérique. Après une incursion dans le néo metal, voire metal indus, pas totalement convaincante sur Another World, Ignorance revient à un hard plus carré, alternant les changements de rythme, mais c’est Enjoy qui relance la machine et que l’on appréciera (sans jeu de mots !) avec son refrain entraîneur et sa rythmique d’enfer. Sur les deux derniers morceaux, on pourrait presque inverser les titres, car c’est plutôt l’avant dernier qui est presque insignifiant, enfin c’est un peu dur, plutôt moins inspiré, Insignificant, lui, clôturant de belle manière l’album. Au final, Nikki Puppet se révèle être un groupe sympathique, avec un bon potentiel, plutôt sous employé sur ce premier opus. Il y a de franches réussites, mais aussi quelques faiblesses, qui pourront être corrigées notamment en exploitant un peu plus les talents du guitariste et en étoffant les compositions.