Après un premier album orienté Hard FM sous le nom de J.R. Blackmore Group et avec un line up complet (Still Holding On enregistré en 1990 et réédité en 2005), c’est accompagné seulement de son claviériste Malte Rathke que J.R. est de retour avec ce second opus cette fois-ci instrumental. Le premier titre Between Darkness And Light (Part 1) ouvre l’album dans un registre Metal Symphonique qui n’est pas sans rappeler des groupes comme NIGHTWISH par exemple, aspect que l’on retrouve un peu sur le superbe Total Eclipse, ou dans une moindre mesure sur la power ballade Tears Of The Dragons, et bien évidemment sur le dernier titre Between Darkness And Light (Part 2) où la très courte apparition de Shirley Blackmore au chant n’est malheureusement pas des plus réussie, loin de là. A côté de cela, deux morceaux nous renvoient un peu à ce qu’avait pu faire J.R. avec son groupe car Nine Lives et Time Travelling sont en effet des titres de Hard Rock Mélodique que l’on pourrait plus facilement étiqueter Hard FM si un chant avait été incorporé, mais ces titres passent tellement bien en version instrumentale que l’on y trouve absolument rien à redire. Le milieu de l’album est quant à lui beaucoup plus axé sur les ballades, de la plage 04 à la 08 pour être exact, entrecoupé seulement du mid tempo mais quand même très gentillet Sheet Lighning. Sans être un point faible majeur, il faut avouer que quatre titres de cet acabit quasiment d’affilée peuvent être difficiles à digérer. On notera en tout cas la plus réussie du lot, Dreams, dans un esprit très RAINBOW période Joe Lynn Turner (qui aurait été ici un guest évident le cas échéant) où l’éducation de Blackmore père se fait nettement sentir jusque dans les solos de Blackmore fils, ce qui n’est pas vraiment le cas sur le reste de l’album et c’est une bonne preuve de personnalité de la part de J.R.. Qui dit duo, dit programmation batterie, d’où un certain manque de relief à ce niveau là, ce qui est un peu dommage (sans être catastrophique non plus), mais en même temps cela prouve que J.R. Blackmore semble voler de ses propres ailes sans profiter (à priori) des relations du papa qui aurait sans aucun doute pu lui présenter le batteur adéquat, voire même un label plus en vue. Ce Between Darkness And Light est donc un album plein de sincérité qui, au fil des écoutes, s’avère varié et très agréable même dans ses parties les plus calmes.