Magnus Carlsson ou le stakhanoviste de chez Frontiers, voila comment la situation pourrait être résumée, puisque notre homme enchaîne les projets les uns après les autres, passant ainsi de ALLEN/LANDE à LAST TRIBE, STARBREAKER ou encore TONY O’HARA, le voici de retour avec ce nouveau projet : THE CODEX. Peu importe la méthode intensive, même si celle-ci remonte aux profondeurs du Stalinisme, pourvu qu'elle ne produise pas des Lada bas de gamme. Et en l’occurrence, et jusqu’à présent, sa production s’apparente plus aux Rolls avec les deux albums d’Allen/Lande, ceci s’avère d’autant plus remarquable que dans la plupart de ces projets, il ne se contente pas de jouer de la guitare, mais compose musique et paroles et va jusqu’à la production (voir les différentes chroniques). Autant le dire dès à présent, celui-ci s’inscrit dans la continuité, un peu en deçà quand même, s’apparentant à une Renault haut de gamme, pour continuer la comparaison avec le secteur automobile. Pour éviter la lassitude, Magnus a l’habileté de renouveler les sonorités, en utilisant des vocalistes haut de gamme d’une part, et oeuvrant dans des registres différents par ailleurs. Vous aurez ainsi l’impression d’un lien de parenté avec Allen/Lande, de part les instrumentations, mais côté lignes vocales, changement de cap vers les aigus avec le charismatique Mark Boals. Il s’agit bien du vocaliste ayant fait ses preuves avec le guitariste Yngwie Malmsteen dans trois de ses albums : Trilogy (1986), Alchemy (1999) et War To End All Wars (2000), puis dans le groupe RING OF FIRE, mais aussi dans des albums solos. La formation n’est pas complétée par des amateurs, puisqu’elle compte le batteur Daniel Flores (Mind's Eye) et le bassiste Linus Abrahamson (Mister Kite chez Lion Music). La production de cet album est puissante, mettant bien en valeur des compositions qui font la part belle au duo Magnus - Mark, sans qu’aucun des deux ne prennent le dessus, le parfait équilibre en quelque sorte, dans un heavy mélodique aux refrains AOR. Si la note reste en deçà de 90, c’est pour traduire une baisse de forme au milieu de l’album avec quelques lignes linéaires un peu récurrentes. Mais dans l’ensemble l’album est très bon, avec des compositions énergiques comme Toxic Kiss, des hits comme Beyond The Dark, Prisoner, You Can Have It All, ou Mistress Of Death, et cerise sur le gâteau, Mystery, un hymne sur lequel vous ne pourrez vous empêcher de chanter « I need to be free » ! Et en tout cas si vous êtes amateur des lignes instrumentales d’Allen/Lande, ou plus généralement de heavy mélodique à tendance AOR, cette galette est pour vous.

Highlights : Mystery, Beyond The Dark, Prisoner, You Can Have It All, Toxic Kiss, Garden Of Grief

Tracklist :
01. Beyond The Dark
02. Raise Your Hands
03. Toxic Kiss
04. Bring Down The Moon
05. Running Out Of Hate
06. Dream Makers
07. Whole Again
08. Mistress Of Death
09. Mystery
10. Prisoner
11. You Can Have It All
12. Garden Of Grief