Avec A Boy Named Goo et sa certification platine aux Etats-Unis, les GOO GOO DOLLS récoltaient les fruits de leur changement de cap concretisé par le précédent album (l'excellent Superstar Car Wash). Comme à l'habitude, il suffisait de regarder les crédits des chansons pour connaître avant même de les avoir écouté les meilleurs morceaux de l'album. John Rzeznik transforme en or tout ce qu'il touche en or depuis plus de dix ans, et cet album ne faisait certainement pas exception à la règle. C'est même par l'un de ses plus fabuleux hits que les hostilités commançaient, avec le furieux et poignant Long Way Down, chapeauté par un solo de guitare mémorable. Le bougre alignait une fois encore les futurs classiques du groupe, comme la somptueuse ballade acoustique Name ou encore les excellents Naked et Only One. Dans un registre totalement déjanté mais tout à fait irrésistible, on ne manquera pas non plus de relever le doux dingue Slave Girl et plus encore l'haletant Disconnected, deux compos extérieures (la première est une reprise de LIME SPIDERS, un combo punk australien des années 80), mais qui démontraient la force de ce groupe capable de donner dans le furieux sans ne rien perdre de sa bonne tenue mélodique ni de ses vertus émotionnelles. S'il paraît évident que Goo Goo Dolls ne serait pas grand chose sans les multiples talents de son leader, le groupe signait tout de même quelques excellents titres comme Eyes Wide Open, Burnin' Up ou le plus conventionnel mais très agréable Impersonality, autant de titres qui imposaient un style à part dans le rock moderne, marqué au fer rouge par la probablement plus belle voix du circuit rock post 80's. Incontestablement, Goo Goo Dolls représentait la bouffée d'oxygène du rock au milieu des 90's, alors que le style s'enfermait dans une morosité étouffante et malsaine.
Tracklist: 01. Long Way Down 02. Burnin' Up 03. Naked 04. Flat Top 05. Impersonality 06. Name 07. Only One 08. Somethin' Bad 09. Ain't That Unusual 10. So Long 11. Eyes Wide Open 12. Disconnected 13. Slave Girl |