La reine du rock symphonique nous revient avec ce nouvel
album de reprises, suivant une tradition établie avec le Japon, d’un
nouveau tous les deux ans. C’est bien entendu avec le fidèle producteur-
claviériste, et mari à la ville, ERIK NORLANDER, que la saga a
commencé avec Lana Lane Ballad Collection en 1998, puis avec
Ballad Collection 2 (2000), puis Collection (2002), et Winter
Sessions (2004). Pour cette nouvelle mouture, le couple s’attaque
au rock des années 60 et 70 en s’appuyant sur une véritable
dream team qui compte Vinny Appice, Tony Franklin, George Lynch, Mark McCrite
et Kelly Keeling pour quelques parties vocales. Lana utilise ici Les Gémeaux
comme signe astrologique afin de symboliser le chiffre deux, elle a ainsi choisi
d’enregistrer deux morceaux par artiste : CREAM, PINK FLOYD, MOODY BLUES,
HEART, JEFFERSON AIRPLANE et FOREIGNER. La suite « Pink Moon » est
un peu particulière puisqu’elle combine Johnny Moon
un titre enregistré initialement par Heart, avec des morceaux de Pink
Floyd dans Dark Side of the Moon. On peut toujours ergoter sur l’utilité
de reprendre des titres ultra connus, pour ma part la réponse n’est
pas pré définie par avance, et tout en n'étant pas forcément
un adepte des albums de reprises, la réponse est donc fonction de la
valeur ajoutée par la nouvelle interprétation. Et ici elle sera
nuancée. Commençons par le morceau central de l’album, la
Pink Moon Suite, dans lequel l’apport est quasi nul, sans pour autant
être mauvais, au contraire, tout est parfaitement exécuté
et agréable à écouter, mais vraiment trop proche de l’original,
autant écouter ce dernier ! Les bons vieux classiques de Cream, White
Room et Sunshine Of Your Love, revisités quelques
quatre décades après les originaux, apportent incontestablement
une nouvelle lecture intéressante. Paradoxalement, ce ne sont pas les
lignes vocales qui brillent le plus, mais les lignes de guitare de George Lynch
et Mark McCrite, omniprésentes et brillantes, qui constituent un vrai
régal. Et puis il y a les vrais réussites, celles qui justifient
la notion de reprise, avec Long Long Way From Home et Starrider
de Foreigner, jouées différemment, dans laquelle la belle se lâche,
en synergie avec là aussi des soli de guitare enflammés, un vrai
plaisir. Et si certaines ballades comme Nights In White Satin
sont interprétées convenablement mais sans plus, You Can
Never Go Home est particulièrement brillante, et cette fois
ci, c’est Eric qui vient échanger avec son épouse de belles
lignes de clavier. Cet album est somme toute et dans son ensemble agréable,
s’il ne constitue pas un apport bien original, la qualité de certaines
interprétations en font un excellent support pour découvrir soit
le groupe, soit, pour les plus jeunes, de bon vieux classiques relookés
au goût du jour.
Highlights : Long Long Way From Home, You Can Never
Go Home, Starrider, White Room, Sunshine Of Your Love
Tracklist :
01. White Room (Cream)
02. White Rabbit (Jefferson Airplane)
03. Long Long Way From Home (Foreigner)
04. You Can Never Go Home (The Moody Blues)
"Pink Moon Suite" :
05. Breathe Introduction (Pink Floyd)
06. Johnny Moon (Heart)
07. Breathe in the Air
08. On the Run
09. Time
10. Breathe Reprise
(songs 7-10 Pink Floyd )
11. Dream of the Archer (Heart)
12. Starrider (Foreigner)
13. Sunshine Of Your Love (Cream)
14. Wooden Ships (Jeffereson Airplane/Crosby, Still, Nash & Young)
15. Nights in White Satin (The Moody Blues)
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