BLACK SABBATH, une autre institution issue des profondeurs
des années 70 est de retour avec cet album live. L’un des piliers
fondateurs du heavy metal, du doom métal, qui fait toujours référence
de nos jours, nous revient dans sa version 1980, celle qui avait vu le remplacement
d’Ozzy Osbourne par Ronnie James Dio, et qui s’était concrétisée
par l’album Heaven And Hell. C’est d’ailleurs le
nom qui a été choisi pour cette reformation, le nom de Black Sabbath
ayant été réservé au line-up incluant Ozzy Osbourne,
par un contrat datant déjà d’une décade : 1997. Ozzy
étant pris dans ses nombreuses activités, Tony Iommi s’est
lassé d’attendre la reprise des activités avec lui. Ses
propres activités en solo, la dernière en date remontant à
Fused en 2005 avec Glenn Hughes, n’étaient pas non plus
suffisantes, l’envie de reprendre avec Black Sabbath s’est finalement
concrétisée sur cette reformation dont le line-up correspond à
celui du deuxième album studio Dio-Iommi, à savoir Mob Rules,
en 1981, puis reformé en 1992 pour Dehumanizer. Une énorme
tournée a suivi, et ce double cd en restitue l’atmosphère,
captée dans un lieu mythique du rock, bien adapté à un
groupe qui ne l’est pas moins : le Radio City Music Hall de New
York. La prise de son et le mixage de Wyn Davis restituent idéalement
un son parfait et l’ambiance du public. Le groupe affiche une santé
insolente, malgré les quelques décades au compteur. La rythmique
Geezer Butler - Vinnie Appice semble d’une efficacité inusable
et offre un tremplin de luxe aux envolées lyriques du duo Dio –
Iommi. La prestation vocale de Ronnie James semble se bonifier avec le temps,
bien que son compteur affiche six décades, et comme la barre à
ses débuts s’affichait déjà très haut, vous
pouvez imaginer le résultat. Tony Iommi n’est pas en reste et n’a
rien perdu de sa superbe, il enchaîne riffs et soli avec une maîtrise
couplée avec un enthousiasme de jeune homme. Quant au répertoire,
je ne vous ferai pas l’injure d’une analyse titre par titre, tant
il ne s’appuie que sur des titres qui se sont tous classés, avec
le temps comme des grands classiques. Le premier album, Heaven And Hell,
s’impose, presque au complet, à l’exception des deux titres
Wishing Well et Walk Away, Mob Rules est représenté par
Voodoo, The Sign Of The Southern Cross, E5150, The Mob Rules
et Falling Off The Edge Of The World, et Dehumanizer
avec After All (the Dead) et I. Mais le groupe
ne se contente pas de faire revivre le passé, place est faite aux nouveaux
titres, The Devil Cried et Shadow Of The Wind,
déjà présents sur la compilation de Black Sabbath : The
Dio Years, sortie ce 30 mars, des titres qui s’intègrent parfaitement
au répertoire classique. Cet opus constitue donc un superbe témoignage,
celui d’un groupe qui continue à influencer des générations
de musiciens, un indispensable qui, souhaitons le, sera suivi par un album studio
de cette veine.
Highlights : tous
Tracklist :
CD1
01. E5150 / After All (the Dead)
02. The Mob Rules
03. Children Of The Sea
04. Lady Evil
05. I
06. The Sign Of The Southern Cross
07. Voodoo
08. The Devil Cried
CD2
01. Computer God
02. Falling Off The Edge Of The World
03. Shadow Of The Wind
04. Die Young
05. Heaven And Hell
06. Lonely Is The Word
07. Neon Knights
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