Les américains spécialistes du hair métal
dans les années 80 sont de retour pour leur sixième album studio
quatorze ans après le précédent effort : Psychoschizophrenia.
Autant dire qu’ils ne sont guère productifs, quand on pense qu’ils
se sont formés en 1983, et qu’ils ont attendu 1988 pour produire
leur premier album. L'ancien chanteur Ron Taylor avait démissionné
du groupe en 2004, il a été remplacé par Derrick Lefevre,
un changement dans la continuité tant ce dernier reste proche du style
Ron Taylor. Stevie Blaze, le guitariste compositeur et seul rescapé du
line-up original, maintient le cap, et déclare avoir commencé
l’écriture de celui-ci dès 1996. Il en découle un
premier constat, perceptible dès les premières écoutes,
c’est que sur plus d’une heure de musique, le remplissage n’est
pas de mise. Le hard US glam des débuts n’est plus à l’ordre
du jour depuis déjà longtemps, le hard rock mélodique pratiqué
aujourd’hui s’imprègne des sonorités actuelles et
n’apparaît pas du tout daté, au contraire. On devine un gros
travail de composition qui joue la carte de la diversité pour maintenir
l’intérêt tout au long des sillons, au travers des atmosphères
et des tempos, tantôt denses, tantôt atmosphériques, et dans
tous les cas des lignes mélodiques entrainantes. A mon sens, les ballades
I Have To Die Goodbye et Fields Of Yesterday
s’imposent particulièrement, pendant respectivement six et huit
minutes, par de superbes lignes acoustiques, voire planantes, pas très
loin d’un PINK FLOYD par moments, en alternance avec des moments plus
intenses, le tout orchestré avec classe par le chant de Derrick Lefevre
et les guitares de Stevie Blaze et Sam Poitevent. Le chapitre mid tempo prédomine,
avec les trois perles mélodiques Quarantine, Fear Of Time et
Until The End Of The World. Deep In The Black
s’impose lui comme un excellent exercice épique, alternant les
ambiances planantes et les montées en puissance. Les tempos les plus
soutenus encadrent l’album, en ouverture avec Waters Rising,
et en final 5, un instrumental destiné aux amateurs
de guitare, ici Stevie et Sam s’autorisent quelques séquences de
« shredding » impressionnantes. Au final, Stevie et ses acolytes
ont réussi à nous concocter un bien bel album de hard rock mélodique,
à déguster sur la durée, dans le cas où le prochain
se fasse autant désirer que celui-ci !
Highlights : Fields of yesterday, Fear of time, I have
to die goodbye, Quarantine, Waters rising
Tracklist :
01. Waters rising
02. Antarctica
03. Become a monster
04. Quarantine
05. I have to die goodbye
06. Fear of time
07. Until the end of the world
08. Fields of yesterday
09. Thirst
10. The 2nd of may
11. Deep in the black
12. 5
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