Quand deux génies de la Westcoast se rencontrent cela
donne cet album et ce projet. Tout d’abord un grand merci à Zink
Music de nous proposer ce genre de cd et ce genre de réunion pour deux
monstres du mouvement musical Westcoast. Les deux monstres se nomment JAY GRAYDON
et RANDY GOODRUM. Je ne ferais offense à personne en rappelant le parcours
de ces deux monuments. Ce Scene 29 est annoncé comme quelque
chose de très personnel avec une forte connotation jazz et de grosses
influences à la STEELY DAN. On peut dire qu’on n’est pas
trompé sur le produit. Ne vous attendez pas à trouver de la Westcoast
genre Airplay ou même celle des solos de Goodrum. L’influence dominante
est bien Steely Dan ou les albums solos de DONALD FAGEN. Il faut apprécier
le coté jazz au sein du mouvement Westcoast pour apprécier ce
Scene 29. Attention, après plusieurs écoutes on apprécie
quand même le savoir faire mélodique de nos deux compères.
Au niveau de la qualité musicale, il n’y a rien à dire.
Le piano cajoleur de Goodrum et le jeu de guitare chatoyant de Graydon, le tout
enrobé par une section rythmique de premier ordre exécutée
par les deux compères. Le cd commence avec une bossa qui sent bon le
sable chaud, Cure Kit. La voix suave de Goodrum, un solo aux
petits oignons de Graydon et le tour est joué. On enchaine avec Call
Donovan qui rappelle le meilleur de Steely Dan avec sa rythmique magique.
Quel groove mes amis !!! On enchaine avec Esquire certainement
un des titres les plus jazz du cd. Le morceau bénéficie quand
même d’un refrain très mélodique. Make Somebody
est d’un intérêt tout relatif et on arrive sur l’une
des meilleures chansons de l’album avec Your Heartbreak.
Voila de la Westcoast jazzy comme je l'aime. Des arrangements somptueux, un
refrain entêtant, un très grand titre. La sublime ballade Worlds
Apart sied à ravir à la voix de Randy Goodrum. On repart
ensuite par un morceau phare, Scene 29, qui lorgne par moment
du coté de TOTO, un Toto qui aurait rencontré Steely Dan. Vraiment
un moment fort du cd. GPS et son gimmick au piano parfait.
Là aussi ça groove un maximum avec en plus l’apport d’une
voix féminine en l’occurrence Caryl Mack Parker. Crumble
Down n’apporte pas grand chose à l’ensemble à
la différence de Glen’s Hair qui nous replonge
avec délice dans les années 80 avec un son de synthé très
daté. On termine par le complexe The Cabo Cad qui ne
me touche guère. Vous l’aurez compris, ce cd est musicalement parfait.
J’aurais aimé un peu plus de folie et peut être un relief
plus important sur certains titres. Il n’en demeure pas moins que ce genre
d’album est aujourd’hui très rare et que le talent doit toujours
être mis en avant. Ce n’est certes pas ce que Graydon et Goodrum
ont fait de mieux mais cela reste de très haute volée.
Tracklist :
01. Cure Kit
02. Call Donovan
03. Esquire
04. Make Somebody
05. Your Heartbreak
06. Worlds Apart
07. Scene 29
08. GPS
09. Crumble Down
10. Glen’s Hair
11. The Cabo Cad
|