Avant d’entamer ma chronique proprement dite il serait
bon de revenir sur le parcours de Michele Luppi, l’ordonateur de ce projet.
Il est Italien certes mais il a débuté sa carrière de musicien
à Los Angeles. De retour en Italie il a été choriste pour
des artistes de variétés Italiennes style UMBERTO TOZZI. Ensuite
il a intégré le groupe de prog métal VISION DIVINE. Il
a sorti il y a quelques années son premier album solo baptisé
Strive. Un excellent album au demeurant qui montrait déjà
tous l’étalage du talent de Monsieur. Au niveau vocal, Luppi est
impressionnant dans un style proche d’un Freddy Curci. Avec LOS ANGELES,
Luppi voulait faire une sorte de Tribute à l’AOR en général.
Quelle bonne idée. Il s’est entouré pour ce faire des Italiens
de l’écurie Frontiers comme Fabrizio Grossi mais aussi de Tommy
Denander et de Greg Giuffria. En ce qui concerne les titres, il a puisé
chez RICHARD MARX, BRIDGE 2 FAR, GARY MOON, CLAY AIKEN entre autres. Sur les
compos y’a rien à dire, c’est parfait. Si vous ne connaissez
pas l’excellent Clay Aiken et son premier cd Measure Of Man,
vous pourrez découvrir combien cet album est magique en écoutant
I Will Carry You et Measure Of Man. On redécouvre
des titres de Richard Marx avec Thanks To You et le sublime
One More Try. On tape aussi dans le haut du panier avec I
Must Be Blind tiré du seul et unique opus de Bridge 2 Far. On
a droit également à un titre de MARTIN STENMARCK, When
You Think Of Me tiré de son second effort solo. Là aussi
si vous ne connaissez pas le gaillard, jetez vous sur ses albums. Bref, que
du lourd, que du bonheur car les titres sont tous des tubes en puissance même
si ils ont étés réorchestrés de façon un
peu plus hard. Alors qu’est ce qui fait que ce Los Angeles n’est
pas le cd de l’année ? Comme on en a déjà parlé
sur Rockmeeting : le son. Je le dis et je le répète : Fabrizio
Grossi est un mauvais producteur. Certains sites de rock mélodique vont
même jusqu'à dire que c’est une honte d’avoir un mec
comme ça dans un label qui produit d’excellents albums d’une
manière lamentable. Je partage tout à fait cet avis. Alors attention,
ce n’est pas rédhibitoire pour autant mais ce qui me fout en rogne,
c’est qu’avec une bonne production ce Los Angeles serait parfait
et deviendrait un must du Hard FM. Les personnes qui disent qu’il ne faut
pas être passéiste sur les productions AOR ont raison, néanmoins,
il faut savoir que dans les années 80, quand sortait un album AOR la
question du son n’était jamais à l’ordre du jour.
La production dans son ensemble était léchée et on y faisait
plus attention tellement il n’y avait pas de surprise. Aujourd’hui,
on a souvent quelque chose à redire sur la production. Je ne demande
pas Mutt Lange sur tous les cds Frontiers mais au moins un mec qui n’a
pas un sonotone.
Tracklist :
01. I Will Carry You
02. I Must Be Blind
03. Thanks To You
04. Edge Of Forever
05. Last Chance
06. Run
07. When You Think Of Me
08. One More Try
09. The Other Side
10. Caroline
11. Measure Of Man
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