Timo KOTIPELTO, le chanteur de STRATOVARIUS, a pris la bonne habitude de sortir un album solo entre chacun des albums de ce dernier, ce qui lui a d’autant mieux permis de traverser les turpitudes générées par les sautes d’humeur de Timo Tolkki. Ceci dit, depuis 2005 et le dernier album de Stratovarius (voir chronique), les choses vont nettement mieux. Et si les albums solos précédents reflétaient l’ambiance morose de l’époque, le vent de la bonne humeur s’est installé, et cela se ressent jusque dans le titre : Serenity. Comme à chaque album, Timo a réuni un groupe complètement différent, avec le claviériste Janne Wirman (Children de Bodom), le bassiste Lauri Porra (Stratovarius), le guitariste Tuomas Wainölä (Thunderstone) et le batteur Mirka Rantanen (Thunderstone). Alors bien sûr l’excellente et puissante voix de Timo, l’une des meilleures du genre, rapproche sa musique de celle de Stratovarius, mais ce n’est pas pour autant une copie conforme. Des touches hard FM ou même hard rock viennent en effet colorer le power métal habituel, avec l’utilisation notamment de claviers style Hammond typés années 70, conduisant à une petite touche originale. Une touche pas vraiment importante dans le premier titre, Once Upon A Time, qui assure un lien fort avec l’univers de Stratovarius, avec tous les ingrédients, double pédale et claviers survitaminés, pour une entrée en matière efficace, ce rythme d’enfer reviendra un peu plus loin avec Angels Will Cry. Le single Sleep Well fait l’objet d’une vidéo présente sur le cd, à titre de bonus, et joue son rôle de hit, avec un refrain mémorisable entre mille, et un tempo bien plus calme. Le titre éponyme, Serenity respire la bonne humeur et marque le sommet de l’album, Tuomas et Janne Warman y échangent de courts mais néanmoins superbes soli. L’album égrène ensuite bon nombre de titres tout aussi forts, deux autres mid-tempo très mélodiques : City Of Mysteries et King Anti-midas, une ballade, After The Rain, qui réunit tous les bons ingrédients, chant mélodique sur fond de piano, beau solo de guitare, puis montée en puissance. Pour finir, le titre épique Last Defender commence comme une ballade, puis monte progressivement en puissance pendant les huit minutes dédiées au titre, durant lesquelle Timo met toute sa passion dans le chant, sublimé par les soli de Tuomas. Ce travail dans la sérénité se concrétise finalement par une galette festive de power métal, que les fans de Stratovarius sauront apprécier, et au delà les amateurs du genre.