Quelle longue carrière ! Les débuts du Californien
remontent à 1964, mais c’est en 1968, après différents
noms de groupes, que son groupe perce avec un premier album, sous le nom de
CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL. Et entre 1968 et 1970, pas moins de six albums,
ce doit être un record, enchaînent les hits les uns derrière
les autres, battant tous les records de vente. Carrière éclair,
car entre 1970 et 1972, les problèmes et surtout des dissensions dans
le groupe apparaissent, son frère Tom quitte le groupe, et John laisse
ses deux acolytes, le batteur Doug Clifford et le bassiste Stu Cook, prendre
la direction artistique, pour un dernier album décevant, Mardi Gras,
qui sonnera le glas. John entame alors une carrière solo mais aussi une
traversée du désert. Il doit faire avec un procès perdu
contre son label, Fantasy, qui le dépossède de tous ses droits
d’auteur. Cette carrière connaît deux points forts, avec
Centerfield, en 1985, puis Blue Moon Swamp en 1997, mais le
véritable retour s’opère bien en 2007 avec ce Revival,
un retour opéré, symbolique très forte, chez le label Fantasy
! Alors n’y allons pas par quatre chemins, il s’agit bien de renaissance
de l’esprit du Creedence, omniprésent, dans le titre clin d’œil
bien sûr, le nom du titre Creedence Song, cent pour-cent
Creedence, et puis une succession de hits qui s’enchaînent sans
faiblir. Ces titres courts mélangent des refrains qui ont l’instantanéité
et l’attractivité du pop, et musicalement qui sentent bon le terroir,
à base de rock, comme Summer Of Love, It Ain't Right, I Can't
Take It No More, ou encore Longshot, ou de blues comme
Long Dark Night, ou de ballades, comme Broken Down
Cowboy et River Is Waiting. Côté textes,
à l’image d’un Neil Young, il n’hésite pas à
lancer quelques missives politiques, n’oublions pas qu’il est engagé
et a soutenu activement la candidature de John Kerry en 2004 contre Georges
Bush. Dans Long Dark Night et I Can't Take It No More,
en particulier, John retrouve sa colère de jeune homme contre Georges
“Dubya”, voici quelques morceaux choisis assez acides : “I
bet you never saw the ol’ school yard / I bet you never saw the national
guard / Your daddy wrote a check and there you are / Another fortunate son”.
En conclusion, si vous avez aimé le Creedence, cet album est pour vous,
si ce nom ne vous dit pas grand chose, et bien cet album est une excellente
opportunité de découvrir un style bien unique.
Highlights : tous
Tracklist :
01. Don't You Wish It Was True
02. Gunslinger
03. Creedence Song
04. Broken Down Cowboy
05. River Is Waiting
06. Long Dark Night
07. Summer Of Love
08. Natural Thing
09. It Ain't Right
10. I Can't Take It No More
11. Somebody Help Me
12. Longshot
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