On connaît surtout JEFF MARTIN en tant que chanteur de RACER X, mais ce que l’on sait un peu moins en revanche, c’est qu’il est aussi batteur, et ceci depuis son plus jeune âge : il a notamment fait partie de BADLANDS et assuré des prestations live et studio avec MSG ou UFO par exemple. C’est donc tout naturellement que Jeff s’offre un escapade solo en tant que batteur/chanteur, accompagné pour l’occasion de son compère de Racer X, Paul Gilbert, ainsi que d’autres de ces anciennes connaissances comme Russ Parish et même Michael Schenker. Jolie brochette de guitaristes. Il ne faut pas trop chercher de comparaison avec Racer X pour autant, à part la voix de Jeff, bien sur, et le style de jeu de Paul Gilbert même si « plus sage » pour l’occasion, mais plutôt, d’une certaine manière, du côté d’un LED ZEPPELIN avec Evil Eye, Steppen On My Grave, 151 Idiots et en particulier sur The Art Of Thunder qui est un hommage à John Bonham incluant un medley solo de batterie/The Ocean/Whole Lotta Love/The Wanton Song. Cet aspect est aussi accentué par l’apport d’instruments à cordes discrets mais fréquents sur l’album, violons et violoncelles assurés ici par un trio de charme. On peut aussi ressentir un petit côté SAVATAGE, en particulier sur Till The Sun Burns Away et sur certaines harmonies vocales ; quant à la reprise des BEATLES I Am The Walrus, son interprétation fait clairement et agréablement penser à ALICE COOPER. L’ensemble de l’album est donc majoritairement mid-tempo, même sur les plus dynamiques She, Eat My Money ou Climb The Cross, apportant une réelle homogénéité où seule la courte ballade instrumentale Dance Of The Dead semble sortir un peu du contexte. Il est certain que ce The Fool ne cherche pas la modernité mais c’est sans doute pour cela qu’on y trouve un certain état d’esprit pouvant parfois rappeler une certaine époque dont Jeff Martin et ses co writers Paul Gilbert et James Jones semblent s’être inspiré, et finalement le résultat est plutôt agréable.