DEVIN TOWNSEND est un musicien canadien de renommée
mondiale autant apprécié pour sa carrière solo qu’en
tant que chanteur principal, guitariste, et compositeur de STRAPPING YOUNG LAD.
A 34 ans, Devin a déjà travaillé avec beaucoup de musiciens
du haut de sa carrière de 12 ans (Steve Vai, Front Line Assembly, Aryeon,
Jason Newsted of Metallica …) et est de plus en plus demandé en
tant que producteur par beaucoup d'artistes internationaux (Soilwork, Lamb of
God, Darkest Hour). Après l’énergie violente déployée
dans son projet Strapping Young Lad avec Alien, il nous revient en
solo avec son band pour une musique plus apaisée, avec l’album
Synchestra, qui est, de l’aveu même de Devin, l’antithèse
d’Alien. Le chanteur et guitariste est accompagné de Dave
Young aux claviers, Mike Young à la basse, Ryan Van Poederooven à
la batterie, Brian Waddell à la guitare, et STEVE VAI à la guitare
pour le titre Triumph. Autant préciser tout de suite
que cet album est un mélange exotique, voire hétéroclite,
de genres divers et variés, un voyage initiatique dans un univers un
petit peu fou, mais captivant, et donc pour aborder la chronique d’un
tel album, il n’y a guère d’autres solutions que la traditionnelle
critique titre à titre ! L’album débute, une fois n’est
pas coutume, par une ballade : Let It Roll, folk au début,
avec quelques accents gospel ensuite, puis un très beau final. Hypergeek
est une escapade rurale dans laquelle on jouit du chant des oiseaux, qui vire
ensuite à l’orage, électrique bien sûr. Triumph justifie
son titre, c’est un morceau fabuleux à multiples changements d’ambiances,
où l’on passe des guitares métal au banjo style country,
pour terminer sur un final exceptionnel avec Steve Vai. Suit Babysong,
un morceau baroque, mid tempo, à la fois heavy, un peu groove, mais au
final un peu lassant. Vampolka, comme son nom l’indique,
est une courte parenthèse polka très psychédélique
et humoristique, avant de plonger dans les abîmes avec le très
torturé Vampira, beau titre à la fois sombre
et heavy, avec son chant dramatique et ses cris déchirants. Autre parenthèse
et ambiance violons avec Mental Tan, puis c’est un nouveau
sommet : Gaia, à la fois énergique et progressif,
qui précède Pixillate, carrefour des cultures,
entre tonalités orientales et chant tantôt aérien, tantôt
death metal ! Avec Judgement et A Simple Lullaby,
le tempo devient lent, l’approche est moins directe et expérimentale,
à base d’orchestrations en couches multiples, avec chœurs
et nappes synthétiques. Après le beau et court morceau instrumental
Sunset, l’ambiance est à nouveau au dépaysement
avec Notes From Africa, à la fois groovy et pop. L’album
se termine en feu d’artifice avec Sunshine And Happiness,
un énergique rock’nroll boogie à fredonner sans modération.
Le Canadien fou a donc encore frappé très fort, il nous a encore
plongé dans son monde imaginaire où l’on passe du rire à
l’émotion, ou les moments de génie côtoient la légèreté,
où la créativité est sans cesse renouvelée, chapeau
l’artiste, on en redemande !
Highlights : Triumph, Gaia, Vampira, Sunshine And Happiness …
Tracklist :
01. Let It Roll
02. Hypergeek
03. Triumph
04. Babysong
05. Vampolka
06. Vampira
07. Mental Tan
08. Gaia
09. Pixillate
10. Judgement
11. A Simple Lullaby
12. Sunset
13. Notes From Africa
14 Sunshine And Happiness [Hidden Track]
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