Déjà trente ans de carrière, plus de 65 millions d'albums
écoulés sur la planète, DEF LEPPARD débarque à
nouveau avec son douzième album studio, mais si l’on fait abstraction
de l’album de reprises, Yeah, il vient quand même six
ans après la sortie de « X ». Le titre, à
priori curieux, se veut symbolique de l’énergie que le groupe
a puisé sur scène en 2006, puisqu’il s’agit du nom
de l’endroit backstage dans lequel le combo a composé ses titres
: The Sparkle Lounge. Joe Elliot déclara en outre que le combo
opérait avec cet album un retour au rock et à l’esprit
des années 70. C’est par ailleurs dans le studio de ce dernier,
à Dublin, que l’enregistrement a été opéré
sous la houlette de Ronan McHugh. Ceux qui attendaient un Hysteria II
en seront pour leurs frais, à l’image de la déception
du chroniqueur du célèbre magazine Rolling Stone. Pour les autres,
ouverts sur toutes les composantes du rock, cela sera un très bon cru,
rares sont en effet les groupes capables de composer un album diversifié
qui s’écoute d’un bout à l’autre sans le moindre
ennui, pas mal se contentant de multiplier des morceaux qui se ressemblent,
faute de maîtriser autant de styles. Go résonne
presque comme un manifeste, pour ouvrir l’opus, riff hard, presque heavy,
pour un Leppard survitaminé, Joe Elliott faisant presque penser à
Chester Bennington de Linkin Park ! Nine Lives calme le jeu,
pour le premier single de l’opus, et revient à un ton plus commercial,
avec la participation de la star du country, TIM McGRAW, qui les avait rejoint
sur scène pour interpréter le titre Pour Some Sugar On Me, lors
de leur show au Hollywood Bowl en 2006. C'mon C'mon, Hallucinate
et Bad Actress retrouvent l’éclat festif du
Leppard des années 80. Tomorrow, composé par
Collen, démontre brillamment que l’esprit 70 s’inscrit
dans cette logique festive avec un refrain imparable, et dans les mid tempos,
Come Undone, inclut un riff qui pourra faire penser au It's
Only Love de BRYAN ADAMS, et Gotta Let It Go nous offre une
belle montée en puissance. L’esprit des BEATLES souffle par ailleurs
sur Only The Good Die Young, et plus encore sur la magnifique
ballade Love, dont les chœurs, formidable savoir faire
d’orfèvre du groupe, constituent un très beau clin d’œil
à QUEEN, cette power ballade condense à elle seule plusieurs
décades de british rock ! Une belle leçon de rock, qui si elle
n’apporte pas grand-chose en terme de renouveau, a le mérite
de marquer le trentième anniversaire par un retour de l’inspiration,
et un album très agréable et même jouissif.
Highlights : tous
Tracklist :
01. Go
02. Nine Lives
03. C'mon C'mon
04. Love
05. Tomorrow
06. Cruise Control
07. Hallucinate
08. Only The Good Die Young
09. Bad Actress
10. Come Undone
11. Gotta Let It Go