L'histoire de ce groupe Nordiste, de Lille plus précisément,
a débuté en 1999, avec la rencontre du guitariste Vincent Vercaigne
et du bassiste Nicolas Sion et l’écriture de quelques morceaux,
puis la sortie d’une première démo instrumentale, In
The Meantime. Le line-up s’étoffe quelques mois après
avec la chanteuse Marielle Duroule et le batteur Vincent Duparcq. Le groupe
enregistre alors Maïeutics en 2002 et Cyril Carrette complète
le line up comme claviériste. L’album sort en octobre 2002 chez
Thundering Records. En 2003 / 2004 le groupe se rode à la scène,
mais est aussi sujet à des remaniements de line up : Nicolas Sion est
remplacé avec Manu Berdin, puis c’est Britta Herzog au chant, et
Nicolas Dubois à la batterie, qui viennent renforcer le groupe. C’est
fin 2005 que Bruno Levesque (SILENCE), spécialiste du son prog / FM à
la française, mixe ce nouvel album, la production étant assurée
par Vincent Vercaigne. Cet opus dévoile d’emblée un métal
atmosphérique teinté de progressif, avec de très belles
lignes mélodiques tout au long des pistes, particulièrement bien
mises en valeur par le chant de Britta, et très agréable à
écouter. L’aspect progressif n’est ici utilisé que
pour valoriser les mélodies, aucune démonstration technique ennuyeuse
coutumière chez certains groupes. Leur métal atmosphérique
est au départ comparable à celui de THE GATHERING, et assez éloigné
de la moyenne des groupes avec chanteuses, spécialistes des chants lyriques
à la Nightwish. Britta, qui signe la plupart des compositions, utilise
ses origines germaniques pour distiller des chants tantôt en français
(sur 3 morceaux) avec un délicieux petit accent bien perceptible, tantôt
en anglais, et même en allemand. Voilà un album qui œuvre
pour la construction de l’Europe, et qui plus est, voilà une autre
démonstration d’une intégration de chants en français
réussie, et après les premières écoutes où
la surprise prédomine, on change de langue sans même s’en
apercevoir, absorbé par la qualité des mélodies. Une courte
intro : Desert nous initie d’emblée dans un monde
de beauté, dans lequel on s’immerge ensuite avec Ignorance,
le début est progressif avec un son de clavier Hammond très 70’s,
alors que les riffs de guitares sont à la fois heavy et modernes, parfois
sombres, et dans cette double atmosphère, les chants sont beaux et mélodiques.
Surprends Moi est un morceau encore plus accessible, avec un
tempo entraînant et un refrain très accrocheur, et toujours ces
nappes de claviers en parallèle des riffs métal, et un très
beau final au piano classique. Après des textes en français, Come
Back From Heaven continue en français-anglais, après
une belle intro à la basse, qui d’ailleurs est bien mise en valeur
sur tout l’album. Et toujours ce beau mélange de musique progressive,
atmosphérique et métal. N.D.E apporte la touche
romantique au travers de 7 minutes pendant lesquelles tout n’est que beauté,
les atmosphères varient au gré des rythmes, ponctuées par
un très beau solo de guitare atmosphérique. Revolution
der Marionette et Chosen One constituent les morceaux
les plus progressifs, de par leur durée, autour de 9 minutes, mais aussi
par leur structure complexe alternant les ambiances, acoustiques puis heavy
et sombre sur le premier, et encore de belles envolées instrumentales
dans tous les cas. AmartiA est donc parvenu à créer des compositions
originales, où les mélodies ont la part belle, les compositions
sont de toute beauté, et rehaussées par une production de très
bonne facture qui restitue un son très clair. Finalement c’est
une très bonne surprise qui mérite d’être encouragée.
Highlights : Surprends Moi, Ignorance, Come Back From
Heaven, N.D.E
Tracklist :
01. Desert
02. Ignorance
03. Surprends Moi
04. Come Back From Heaven
05. N.D.E.
06. Revolution Der Marionette
07. Lost
08. Chosen One
09. Just Try [bonus]
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