THE DOGMA nous vient d’Italie, formé en 2001,
après une première démo en 2002 bien reçue en Allemagne
notamment, le groupe a sorti son premier album, Black Roses, au printemps
2006. Les deux principaux contributeurs aux compositions, Cosimo Binetti le
guitariste et Daniele Santori le chanteur, sont particulièrement inspirés,
puisque après ce premier essai déjà prometteur, ils nous
reviennent déjà un an après avec ce nouvel opus de douze
titres, totalisant près d’une heure de musique. Il y avait même
matière à un double cd mais Cosimo a indiqué que le groupe
a préféré concentrer le meilleur de ce power heavy métal
symphonique sur un seul. Et effectivement, le résultat est à la
hauteur tant la qualité est au rendez vous et donne à cet album
des allures de compilation. Au niveau des textes, le titre principal, les couleurs
noires et blanches de la pochette, ou encore les titres des morceaux comme Feel
My Pain, Autumn Tears, mettent l’accent sur des thèmes plutôt
mélancoliques, voire sombres. L’intensité dramatique atteint
un sommet avec Christine Closed Her Eyes, qui cache un vécu
terrible, Christine était une fan de The Dogma, elle envoyait au groupe
une petite poésie par un E-mail journalier, et quand ces poésies
ont soudainement cessé, Cosimo a contacté la famille. Sa soeur
lui révéla que Christine avait souffert pendant longtemps de dépression
et avait commis l’irréparable au travers d’un suicide. C’est
en état de choc que ce titre en hommage à Christine a été
écrit. Musicalement, il démontre la capacité du groupe
à déborder du cadre heavy et à développer des mélodies,
ici portée par des violons uniquement, Daniele Santori s’y révélant
comme un chanteur plein de talent, capable de faire passer des émotions,
et en l’occurrence, l’intensité émotionnelle est ici
à son paroxysme pour un titre très touchant. La mélancolie
transpire aussi dans Autumn Tears, la deuxième ballade,
plus classique et axée sur le piano au départ, et ponctuée
par un solo de guitare à la fin. Mais l’album ne se résume
pas à ces deux ballades, après une intro au piano, l’album
s’ouvre sur deux hymnes aux refrains fédérateurs, A
Good Day To Die et In The Name Of Rock, qui contiennent
tous les bons ingrédients, beaux soli de Cosimo, chœurs soutenant
le chant, ces chœurs étant particulièrement beaux sur le
refrain de She Falls On The Grave. Les lignes mélodiques
de Angel In Cage mettent en lumière le talent de Stefano
Smeriglio aux claviers et le chant de l’invitée Lisa Middelhauve
(Xandria), présente aussi sur A Good Day To Die. Back From Hell
cultive quant à lui l’aspect épique du groupe et concentre
tous les éléments déjà cités avec un vrai
feu d’artifice instrumental au gré des tempos qui frôlent
par moment le domaine supersonique. Ce combo a finalement déjà
atteint la maturité au travers de ce superbe album, que l’on pourrait
qualifier de heavy symphonique, mais qui transgresse les limites des étiquettes,
tant l’aspect mélodique prédomine ici, et qui s’adresse
par voie de conséquence aux amateurs de rock mélodique au sens
large.
Highlights : In The Name Of Rock, Back From Hell, A
Good Day To Die, Christine Closed Her Eyes, Angel In Cage, She Falls On The
Grave
Tracklist :
01. The Beginning Of The End image
02. A Good Day To Die
03. In The Name Of Rock
04. Bitches Street
05. She Falls On The Grave
06. I Hate Your Love
07. Autumn Tears
08. Ridin´ The Dark
09. Angel In Cage
10. Back From Hell
11. Feel My Pain
12. Bullet In My Soul
13. Christine Closed Her Eyes
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