MELVIN JAMES fut très jeune touché par le virus de la musique, et en particulier de la guitare. Il travailla en conséquence, et à dix-huit ans, ce natif de Des Moines, Iowa, déménage pour Minneapolis. Là, il monte son premier groupe professionnel, CRASH STREET KIDS, dans lequel il tient les postes de chanteur et guitariste, et avec qui il sort un album, Little Girls, en 1982. Le succès n'est pas au rendez-vous, ce qui, comme souvent, provoque un split, chacun s'engageant sur des chemins différents. De son côté, Melvin s'accroche, et après cinq ans de patience, son premier album solo, The Passenger, voit enfin le jour chez MCA. A l'époque, ce label est connu aux Etats-Unis, dans le monde de la musique, en tant que "Musicians Cemetary of America". Cela s'explique par le fait que le label n'apporte pratiquement aucun soutien, ni aucune exposition médiatique à la plupart de ses artistes. Le résultat de cette politique, pour Melvin, se traduit par un chiffre : son album se vend à 350 000 exemplaires. Ce qui, de nos jours, ferait rêver de nombreux artistes et labels oeuvrant dans un style AOR, ne satisfait pas MCA qui se sépare de lui. Quoiqu'il en soit, Melvin James nous laisse de sa période eighties, un véritable petit bijou d'AOR racé et original, dont il a composé tous les titres. Et même si parfois, on peut penser à un mix GLEN BURTNICK / ADAM BOMB, sa touche personnelle prend le dessus et fait la différence. Comme sur le superbe Why Won't You Stay, dont l'intro magnifique produit une bonne dose d'émotion. Le phénoménal We Hear The Thunder, qui possède les mêmes ingrédients, agit comme un véritable envoûtement dont on ne voudrait jamais sortir. De la même manière, Sugar Candy et son rythme bien rock, permet de découvrir, en plus de cette touche Burtnick, un petit flirt du côté de RICK SPRINGFIELD. Alors que les points communs avec Adam Bomb, se font extrêmement sentir sur le classieux Passenger. Tout ces titres n'ont pas pris une ride, ils ont vraiment un côté très en avance sur leur temps. Le meilleur exemple se trouve avec la petite tornade super enthousiasmante, Twisted. Le genre de titre qui donne des ailes et une pêche incroyable, avec toujours ce petit truc à la Burtnick, mais surtout, cette fois, à la GOO GOO DOLLS (période A Boy Named Goo et Superstar Car Wash), et en particulier cette rythmique frénétique et ce style entraînant, le tout à la sauce AOR eighties. Voilà quelqu'un qui avait tout compris, mais qui a eu la malchance d'avoir affaire à des gens pour qui ce n'était pas le cas. Maintenant, si vous pensez que Melvin s'est retiré, détrompez-vous, il est plus actif que jamais, à la tête (chant, guitare, compos, production) d'un trio qui oeuvre dans un rock moderne, je vous le donne en mille, rythmé et joyeux (on ne se refait pas), du nom de PLANET MELVIN, et dont le second album est sorti en 2004. Ne pensez pas qu'il soit devenu égocentrique, mais le nom de ce groupe était une évidence, sachant que lui et son fils (batteur du trio) s'appellent Melvin. Highlights : We Hear The Thunder, Why Won't You Stay, Sugar Candy, Twisted, Passenger, Devil With A Halo... Tracklist : 01. Why Won't You Stay 02. We Hear The Thunder 03. Telephone 04. Passenger 05. Loving You Is Strange 06. Twisted 07. She's So Sorry 08. Sugar Candy 09. Devil With A Halo |