En lisant les premières critiques concernant ce nouvel album solo du
trésorier de KISS Gene Simmons, j'avoue m'être interrogé
sur l'objectivité de celles-ci. Bien qu'ayant toujours été
plus sensible au talent de Paul Stanley qu'à la personnalité plus
brute et graveleuse de Gene, j'avais du mal à concevoir qu'il se soit
permis de commettre l'infamie tant décriée !
Avec un titre pareil et la personnalité de son auteur, Asshole
ne pouvait guère passer inaperçu, mais je doute que Simmons ait
réellement prévu la réaction suscitée jusqu'à
présent. Soyons clairs, ces dernières ne sont pas vraiment injustifiées
au vu du bordel monstrueux qui règne sur cet album. On passe d'un rock'n'roll
sympathique (Sweet & Dirty Love, le meilleur titre sans
doute) à une reprise du "technoïsant" Firestarter
de PRODIGY aussi indigeste que l'originale pour s'effondrer dès le troisième
titre sur un Weapons Of Mass Destruction dont la ligne mélodique
reste encore un grand mystère pour moi. S'ensuivent des ballades d'un
autre âge comme Waiting For The Morning Light ou Now
That You're Gone qui restent encore ce que l'album propose de plus
supportable. Le son est quant à lui assez pitoyable pour un musicien
de ce calibre, son chant l'est plus encore, et les compos, sans être toutes
véritablement épouvantables, laissent franchement à désirer.
Au titre de l'album le plus négligé de l'année, Gene Simmons
semble bien parti pour s'illustrer. D'un point de vue stratégique, il
semblerait qu'il ait enfin trouvé la parade au téléchargement
illégal dont il se plaignait encore récemment car je me demande
bien qui voudrait posséder pareil méli-mélo, même
gratuitement !
Highlights : Sweet & Dirty Love
Tracklist :
01. Sweet & Dirty Love
02. I'm A Firestarter
03. Weapons Of Mass Destruction
04. Waiting For The Morning Light
05. Beautiful
06. Asshole
07. Now That You're Gone
08. Whatever Turns You On
09. Dog
10. Black Tongue
11. Carnival Of Souls
12. If I Had A Gun
13. I Dream A Thousand Dreams
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