C’est un peu émouvant que de faire la chronique d’un de
ses groupes préférés, sachant que celui n’existe
plus, enfin plus vraiment ! Reste du line up original, après plus de
13 ans de bons et loyaux services, que le chanteur Kevin Young. La route fut
longue pour DISCIPLE, 1995, alors âgés de 16 ans, les ados du
combo chrétien réalisent leur premier album : What I Was
Thinking, il s’agit alors d’un trio, ce n’est qu’en
2003, pour l’album Back Again que le groupe s’adjoint
un bassiste à titre définitif. De cette évolution du
line up, dépend aussi l’orientation musicale du groupe, d’abord
Hard Rock moderne, puis alternativement Metal agressif aussi bien que Power/Pop
à tendance hardcore. 2007, le groupe vient d’imploser, Brad Noah,
membre fondateur, gravement malade, se retire après l’enregistrement
de Scars Remain, puis vient le tour de Joey Fife en décembre
dernier, les commentaires vont bon train, Disciple c’est fini ! Scars
Remain est de loin l’album le plus abouti, un mix puissant de Metal
moderne aux accents LINKIN PARK, ou NICKELBACK avec un sens plus aigu du refrain
Pop, qui de plus, ne dédaigne pas les soli de guitares pourfendeurs.
Sans jeu de mots facile (enfin, si un peu) je ne tardais pas moi-même
à être un Disciple, un adepte farouche de l’Alliance (FanWebsite).
Ce qui est frappant ce sont les similitudes vocales entre Kevin Young et,
excusez du peu, le Sieur Steven Tyler d’AEROSMITH ; plus Disciple évolue,
plus le vocaliste s’en approche, c’était déjà
le cas dans l’album éponyme de 2005, c’est encore plus
vrai avec Scars Remain. Regime Change introduit
l’album tambour battant, quelques screams en intro et toujours ce côté
rythmique, un peu à l’instar du Metal brésilien, et comme
déjà spécifié plus haut des refrains simples,
efficaces et directement accessibles aux relents Pop. En filigrane quelques
atours Nu Metal, Love Hate s’intègre parfaitement
dans les hits de Power Pop nerveuse. Le génial mid tempo My
Hell, aux superbes lignes vocales dans la mouvance de leurs confrères
PILLAR. Clairement Hard Rock, Scars Remain, introduit de
nouveau quelques screams ravageurs, annonçant un refrain boosté
et dévastateur. Phrasé presque Rap, Game On
joue la carte du rap Metal à la Linkin Park de la première époque.
Guitares plombées, Nu Metal en intro de Someone, finalement
sagement mid tempo en arpèges semés de riffs aux apparences
d’Aerosmith. Guitares acoustiques pour After The World,
la ballade vibrante, dynamique et émotionnelle, montée en puissance
évocatrice de Steven Tyler. Emblème du combo, Dive
est un hard rock aux tonalités de Pop majestueuse, décapante
et incisive. Dans un autre registre, plutôt Emocore : Fight
For Love, sans ambiguïté décrasse et racle le
conduit auditif, un titre préjudiciable pour les non accoutumés.
Librement inspiré de Nickelback, Never Want It plonge
avidement dans l’énergie brute sans sacrifier le rituel du solo
de guitare démonstratif. Fin d’album en Power ballade No
End At All, monumentale et intense. Tel le phoenix… Kevin Young
et Tim Barrett finalement de retour, reprennent le flambeau pour 2008, accompagnés
de Nathan Ettman excellent guitariste de Kid In The Way, à la basse
l’ex Staple, Israel Beachy, et pour le coup un second guitariste Andrew
Welsh, les affaires reprennent…
Highlights : Regime Change, Love Hate, My Hell, Someone,
After The World, Dive, No End At All.
Tracklist :
01. Regime Change
02. Love Hate
03. My Hell
04. Scars Remain
05. Game On
06. Someone
07. After The World
08. Dive
09. Fight For Love
10. Never Want It
11. No End At All
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