En 1987, Danny Vaughn quitte WAYSTED et décide de former un groupe de hard FM qui s’appellera TYKETTO. Il réunit Brooke St James à la guitare, Jimi Kennedy à la basse et Michael Clayton à la batterie. Il signe avec Geffen, grosse maison de disque de l’époque et ils enregistrent en 1991 leur premier album. Grace à la taille de leur label ils prennent comme producteur Beau Hill qui a déjà fait des étincelles dans ce style de musique. Les chansons ont bien été muries depuis 87, il bénéficie d’un grand producteur, il ne reste plus qu’à faire découvrir ce Don’t Come Easy. Forever Young qui ouvre le cd nous met une baffe en pleine figure, j’en ai encore mal à la joue 15 ans plus tard. Ce titre est devenu un classique du Hard FM, par sa puissance mélodique. Tout est là, grosse guitare, voix magnifique, mélodie instantanément mémorisable, bref une bombe. Mais ce n’est pas fini. Wings est un titre à la construction originale qui là aussi fait mouche. Que dire de Burnin Down Inside et sa rythmique ravageuse, un titre qui vous fait taper des pieds en bougeant la tête comme dans Wayne’s World. Seasons inclut des éléments acoustiques jusque là absents. Et puis il y a la ballade qui tue avec une performance vocale pour moi en la matière inégalée à ce jour. Standing Alone est un titre magnifique ou sur la fin Vaughn monte tellement haut qu’on a du mal à redescendre tellement c’est beau. Et on repart sur un hymne FM de grande classe avec Lay Your Body Down, un titre typique pour le live. Je citerai également le très enlevé Nothing But Love et le clou du spectacle le must Sail Away. Ce titre est absolument imparable ; ça commence en version acoustique mais rythmée pour finir par un déluge de décibels, tout en restant hyper mélodique. Ce genre d’album me fait aimer le Hard FM, de plus il n’a pas pris une ride. On peut regretter comme tant d’autres groupes du même genre que les dés aient été un peu pipés pour Tyketto. En effet, ils sont arrivés en pleine période Grunge, ce qui ne leur a pas permis de vendre cet album à des millions d’exemplaires. Ce Don’t Come Easy l’aurait pourtant bien mérité quand on voit le nombre de bouses qui se vendent à la pelle. De fait, après un second album moins réussi, Vaughn s’en est allé. Le groupe a embauché Steve Augeri pour un troisième album, mais ce n’était plus pareil, la magie était passée.