Je ne suis pas particulièrement friand de rock teinté 70's, et
pourtant, une brève écoute d'un titre de ce nouvel album des new-yorkais
MONSTER MAGNET m'a donné envie de m'y intéresser davantage. Ce
disque aura mis trois années à mûrir, le temps de voir venir
pas mal de changements dans la vie du groupe, à commencer par un nouveau
label, passant de la major A&M au plus modeste label allemand SPV. Autre
changement notoire : le départ de la section rythmique Joe Calandra /
Jon Kleiman remplacés respectivement par le bassiste Jim Baglino (un
ancien roadie du groupe) et le batteur Michael Winwood qui sera lui-même
remplacé quelques mois plus tard par Bob Pantella.
Le titre qui m'avait tant accroché, c'est Unbroken.
L'efficacité du refrain et le brin de folie dégagé par
ce morceau font parfaitement passer la rudesse du son pour le non initié
que je suis. Si ce titre est sans conteste le meilleur de l'album, des Supercruel,
On The Verge ou même le plus rêche Slut Machine
ne sont pas non plus en reste, mais leur enchainement finit par être un
peu usant. D'autant plus que les 12 titres (dont deux reprises des 70's : The
Right Stuff de l'ex-Hawkwind ROBERT CALVERT et There's No Way
Out Of Here du guitariste de Pink Floyd DAVID GILMOUR) qui figurent
sur ce disque ne sont pas de valeur égale. On retrouve toujours une ligne
mélodique, mais l'aspect brut devient assez vite pesant. Le dernier titre
- quasi expérimental - ne fera qu'enfoncer le clou.
Au final, les 54 minutes de ce disque auraient à mon avis gagnées
à être tronquées. Nul doute cependant que ce disque trouve
son public qui lui, à l'inverse, en redemandera. A vous de situer votre
propre tolérance à la rugosité. Notez enfin qu'un édition
spéciale contient un DVD en bonus.
Highlights : Unbroken, Supercruel, On The Verge
Tracklist :
01. Slut Machine
02. Supercruel
03. On The Verge
04. Unbroken (Hotel Baby)
05. Radiation Day
06. Monolithic
07. The Right Stuff
08. There's No Way Out Here
09. Master Of Light
10. Too Bad
11. Ultimate Everything
12. CNN War Theme
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