Lorsque j’ai conclu la chronique de leur précédent
album : Double X, avec cette phrase : « bon anniversaire et rendez-vous
pour le triple X », je n’imaginais pas une seconde que le combo
allemand nous reviendrait avec un concept album, c’est pas vraiment le
genre de la maison, enfin à ce jour ! Car c’est bien de cela qu’il
s’agit ici, mais qu’est-ce qui a bien pu convaincre le duo pilier
du groupe, Clauss Lessman et Hans Ziller, de se lancer dans une telle aventure
? Et bien il s’agit du dénommé Pierre Walter Politz, qui
leur a proposé de travailler sur une pièce de théâtre
montée dans la ville natale des membres du groupe, Ingolstadt, ce à
quoi ils ont répondu à l’unanimité et sans surprise
: « Nous détestons le théâtre ! ». Mais Politz
a insisté, les branchant sur The Robbers (en allemand: Die Räuber),
un mélodrame de Friedrich Schiller, sorti en 1781, et joué la
première fois le 13 janvier 1782 à Mannheim, en leur précisant
qu’ils n’avaient en rien à changer leur style musical. Avec
un tel contrat, et connaissant le classicisme du groupe, vous ne serez pas surpris
que finalement Bonfire ait fait du Bonfire, concept album ou pas ! Certes quelques
intermèdes entre les titres viennent nous rappeler que derrière
la musique se cache un concept, pour le reste, aucun changement. Il reste à
replacer cet album dans la production de ces dernières années,
après un décevant Free en 2003, et le beau retour avec
Double X en 2006, et bien celui-ci se situe un peu entre les deux,
dans le sens où il alterne le bon et le moins bon. Dans ce dernier chapitre,
le sommet est atteint avec Hip Hip Hurray, un titre pénible
et on ne peut plus cliché, qui nous est resservi en bonus en allemand,
autant dire que cela n’arrange rien ! Lass Die Toten Schlafen,
chanté également en allemand, ne fait guère mieux, quant
à Do You Still Love Me, une deuxième version
acoustique n’arrive pas à dissimuler son côté guimauve.
Ceci étant, le Bonfire fringant et mélodique s’impose aussi,
avec d’emblée, Bells Of Freedom et Refugee
Of Fate en début d’album, ou plus loin le magnifique Time
et The Good Die Young. Le chapitre ballade s’avère
plutôt étoffé, avec la très classique Love
Don’t Lie, ou encore la sans surprise et très BON JOVI
Let Me Be Your Water. Un sentiment finalement mitigé,
le groupe aurait certainement gagné à faire plus concis en ne
gardant que le meilleur, ceci étant, l’opus compte suffisamment
de bons titres pour satisfaire les fans, ce qui était probablement leur
mission première.
Highlights : Time, Bells Of Freedom, Refugee Of Fate,
The Good Die Young, Love Don’t Lie
Tracklist :
01. The Räuber
02. Bells Of Freedom
03. Refugee Of Fate
04. The Oath
05. Blut Und Todt
06. Love Don’t Lie
07. Black Night
08. Hip Hip Hurray
09. Do You Still Love Me
10. Let Me Be Your Water
11. Lass Die Toten Schlafen
12. The Good Die Young
13. Time
14. Father’s Return
15. Love Don’t Lie (version acoustique)
16. Do You Still Love Me (version acoustique)
17. Hip Hip Hurray (version allemande)
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