De temps en temps, je me mettrais des baffes. Je m’auto flagellerais encore et encore. Pourquoi ce subit accès de masochisme ? Tout simplement car ce Chauncy je l’ai depuis un moment et que je l’écoutais très peu n’ayant perçu qu’un album moyen aux premières écoutes. Il faut vraiment avoir les oreilles bouchées pour penser ça. Je décidais de le ressortir du placard il y a peu et alors je découvris tout à fait autre chose. Dans le genre Westcoast Music de qualité ce Chauncy se pose là. Déjà il y a le premier album de Monsieur Jason Scheff, le chanteur et bassiste de CHICAGO. Celui-ci n’a pas grand-chose à prouver. Il fait partie d’un des meilleurs groupes de musique Californienne, vocalement il est parfait et il est loin d’être manchot à la basse. Comme d’habitude avec ce genre d’artiste et de projet on a droit à une flopée de musiciens tous plus mauvais les uns que les autres style Tim Pierce, John Keane, Bill Champlin, Tom Keane, Bobby Kimball… Attention par contre pour ceux que les ballades ennuient. Je leur recommande de passer leur chemin car cet opus est très calme dans l’ensemble. Mais calme ne veut pas dire endormant bien au contraire. Tout en douceur on nage en plein bonheur avec de magnifiques morceaux comme Standing Here Beside Me, If I Had A Wish, You Found The One… Si il existe une définition de ce qu’est « la classe », avec ces trois morceaux, on n'en est pas loin. Même les compos plus jazzy qui s’éloignent du répertoire de Chicago sont excellentes, comme Mah Jongg ou San Felipe. Quand le rythme s’accélère un peu Scheff est toujours présent avec Fade To Black et Stolen Years. Comme d’habitude la rythmique est épatante et on se prend à taper du pied. Que de regret, quand on pense qu’il n’y a pas eu de suite à ce Chauncy qui remonte quand même à 1997. Là où Bill Champlin et Robert Lamm - ses collègues de Chicago - sortent quelques albums régulièrement, Scheff lui est resté à quai. Pourtant, cet album prouve combien le bonhomme a du talent.