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En complément de la kro de Franckandfurious voici quelques notes sur le dernier KROKUS...

On aurait pu croire qu'avec le temps nos petits suisses allaient se périmer. Que nenni gentes dames et damoiseaux! Et qu'elles soient bien nées ou pas (mais cela dit il y a pire que la Suisse pour s'émanciper), nos rebelles âmes helvètes de rockers continuent de se la jouer bien rock après plus de 40 années de carrière. Leur dernier forfait gravé sur rondelle était un live bien rondouillet et qui envoyait un bon rock n'roll des familles (l'excellent "Long stick goes boom (Live from the House of Rust)"). Les revoici dans un autre style, celui des covers soit des reprises in french. Au total 12 hits souvent (très) très anciens et sortis des cartons du Swinging London des années 1964-68.
 En 13ème plage un inédit made in Switzerland qui ne déparerait pas chez certains australiens avec son titre haut en couleur "Back seat rock n'roll" [sic].

 Ces musiciens n'ont plus rien à prouver et semblent s'être réellement fait plaisir à reprendre des morceaux connus de tous. En voici le rapide track-by-track:

 "N.I.B." [Black Sabbath, 1970]
 Il ne s'agit que d'une approche partielle de ce monument du Sab, basée sur la mélodie à la gratte, les vocaux d'Ozzy étant irremplaçables! Krokus ne l'a utilisé semble-t-il que pour une intro somme toute assez intelligente à l'album.

 "Tie your mother down" [Queen, 1976]
 Un des titres bien rock que Mercury et ses sbires avaient conçu pour la scène; la voix de Mark Storace se prette très bien au tempo, légèrement modifié par les suisses, avec un solo bien senti.

 "My Generation" [The Who, 1965]
 Bien rythmée, cette version n'arrive cependant pas à totalement dépoussiérer ce vieux morceau qui a eu du mal à passer le cap du XXIè siècle..

 "Wild thing" [The Troggs, 1966]
 Aussi ancien que le précédent, paradoxalement ce titre tient un peu plus la route, en raison des breaks permettant à Storace de placer son organe vilipendeur éraillé bien en évidence..

 "House of the rising sun" [The Animals, 1964]
 Titre démarrant laborieusement, la mélodie émanant de la gratte de Mandy Meyer (remplaçant de Fernando von Arb depuis quelques temps maintenant) fait ensuite des merveilles dans un groove addictif et sensuel.

 "Rockin' in the free world" [Neil Young, 1989]
 Un de mes titres préférés du loner canadien. Je n'en connaissais que peu de reprises si ce n'est celles de Pearl Jam et du G3 version Vai/Malmsteen/Satriani (magnifique). Krokus s'en tire pas trop mal pour le seul morceau datant de moins de 40 ans repris sur cette galette!

 "Gimme some lovin'" [The Spencer Davies Group, 1966]
 Très bonne rythmique bien ronflante pour un titre cadencé et toujours efficace.

 "Whole lotta love" [Led Zeppelin, 1969]
 Standard du Dirigeable anglais, cette version a le mérite de montrer un chanteur excellent qui n'est pas loin des intonations de Plant himself n'en déplaise à ses détracteurs.

 "Summertime blues" [Eddie Cochran, 1958]
 Rock n'roll sexagénère qui se laisse toujours autant écouter malgré cette putain d'obsessionnelle clepsydre qui se vide ...

 "Born to be wild" [Steppenwolf, 1968]
 Je ne sais pas pourquoi nombre de groupes s'obstinent à reprendre ce morceau avec lequel j'avoue avoir du mal, y compris pour cette version; passons.

 "Quinn the eskimo" [Bob Dylan, 1967]
 Bon morceau mid-tempo plus connu sous le nom de "(The) Mighty Quinn" déjà repris par de nombreux artistes, y compris en français par Francis Cabrel dans une version folk qui lui sied plus qu'aux hardos; bref un titre de Dylan trop molasson pour un groupe comme Krokus à mon sens...

 "Jumping Jack Flash" [The Rolling Stones, 1968]
 Classique parmi les classiques déjà repris des dizaines de fois (Motörhead, Cinderella, Peter Frampton, Johnny Cash...) qui a le mérite en final de remettre les suisses en mode 'rock' mais leur version n'a rien de transcendante...

 Au total, Krokus s'est fait plaisir et cela s'entend en reprenant des titres archi-connus qu'ils se feront certainement un malin plaisir de jouer on stage en édulcorant ainsi leurs setlists. Mais l'achat d'un tel CD est à réserver aux fans purs et durs du combo helvète et n'apporte rien de neuf sous le soleil de janvier 2017, bien qu'il ait le mérite de nous réchauffer un peu les esgourdes quelque peu ankylosées par l'hiver...

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