Après le live report de Patrice du Houblon, voici celui de Marin Rockmachine pour la première des deux dates exceptionnelles d'AC/DC au Stade De France, ce 9 août 2025. Voir ici pour le report de la deuxième date du 13.
Marin Rockmachine :
Lors de leur dernière venue en France, AC/DC n’était pas au top de sa forme. Une tournée européenne fatigante pour les boys. Cette année le groupe a décidé de s’octroyer un jour de repos supplémentaire entre chaque date. Le résultat, si l’on en juge sur la date du 9 août 2025, fût spectaculaire.
Nous avons eu un Brian revigoré avec un timbre de voix bien meilleur que l’an passé. Physiquement il s’est donné à 200 %. Le smile pendant tout le concert (2h20) en témoignait. Il est évident qu’il ne faut pas comparer le Brian 80’s et celui d’aujourd’hui. Bientôt 78 ans (le 5 oct) le gaillard et quelle attitude ! Il a poussé ses cordes vocales au-delà des limites pour nous servir une prestation qu’on espérait même plus.
Que dire de “notre” petit diablotin ?! A l’orée de ses 70 ans, il continue à arborer fièrement son costume d’écolier. Aux couleurs de notre pays (costume et casquette rouge, chemise blanche et cravate bleue) à lui seul il aurait pu sonner la révolution ! Une vraie pile électrique malgré l’âge et des doigts un peu moins agiles. Habité par le rock et/ou le diable, il a fracassé le stade de France à coup d’éclairs sortant de sa Gibson SG ! Il ne faut pas oublier les 3 autres compères.
Stevie Young, même s'il n’a pas le coup de poignet de son illustre oncle Malcolm, s’en approche un peu et assure une rythmique en béton qui aurait réussi à stopper une armée de chars “Tigre Royal”. Chris Chaney, le bassiste, a été sans faille. Sa discrétion sur scène ne l’a pas empêché d’être d’une efficacité sans faille. Venons en au batteur, Matt Laug. Quelle frappe ! Quel tempo assuré ! Ok, personne sur cette terre ne fera aussi bien que Phil Rudd, mais il faut avouer que Matt a fait largement le taf. Puissant, carré, le maître des fûts est au sommet de son art.
Parlons un peu de la set-list. Que des hits (normal avec 52 ans de carrière). Le saignant “If You Want Blood” (si tu veux du sang) a lancé le live avec un public en transe. D’entrée on a deviné que ce soir ce serait un grand soir. Les 75 000 personnes ont communié avec le band tout le long du concert. Thunderstruck, Highway To Hell, Back In Black, Sin City, TNT, You shook me et j’en passe ont permis aux 75 000 gorges d’avoir le goût du sang à force de beugler ! Tout s'est déroulé à merveille. Les morceaux se sont enchaînés parfaitement. Plus on avançait dans le temps et plus nous étions imprégnés par le rythme déchaîné du groupe.
Le monumental solo d’Angus sur Let There Be Rock (presque 20 mn) aurait pu ouvrir un portail menant vers un autre univers tellement il fût électrisant. Ce petit bonhomme au talent géant continue à maltraiter son corps et sa Gibson en se roulant à terre. Angus est un volcan ou chaque soir est en éruption, rien ne peut l’arrêter ! Il a fallu 12 canons et de multiples détonations pour calmer les ardeurs du public. For Those About To Rock est, depuis de longues années, le dernier titre de bravoure des boys afin de saluer les fans et de ponctuer leurs concerts.
Ce 9 août 2025, AC/DC a remis l’église au centre du village (par rapport à 2024) avec une prestation XXL ! La leçon à retenir sera sans doute celle de l’authenticité, du travail et de la dignité. Tous montrent à leurs fans le plus beau visage d’eux même, et se sortent les tripes tel de formidables GUERRIERS DU ROCK, n’en déplaise à tous les grincheux qui souhaiteraient les comparer à leur vision de groupes de trentenaires qu’ils ne sont plus depuis déjà 40 ans ..!! AC/DC continue de marquer l’histoire du rock en nous laissant, dans le même temps, une empreinte indélébile dans nos cœurs ! Let There Be Rock !!
Patrice du Houblon :
Il posa fébrilement sur la platine de sa chaine hi-fi, un 33T dont la pochette entretenait déjà une inquiétude attirante. Il s'agissait du cultissime "If you want Blood, you've got It". Dès les premiers accords de "Riff Raff", je venais de mettre les doigts dans la prise avec la curiosité d'un aventurier…
Le phénomène cataclysmique fut imparable. J'avais seize ans et demi. Mes yeux s'ouvrirent. Mes oreilles se déployèrent. Mon esprit s'évada. C'en fut fini du sage et studieux collégien, pourtant déjà musicien et mélophile dans un classicisme programmé, qui se mua alors en un monstre passionné et exalté, au grand désespoir de son entourage. Les conséquences de ce séisme sont encore perceptibles près d'un demi-siècle plus tard. Car fatalement, l'hideuse métamorphose a continué ; le vecteur AC/DC fut à l'origine de mon ouverture vers le monde insondable du rock'n'roll et de ses déclinaisons ; principalement le blues, le hardrock, le rock progressif.
Cette genèse irrémédiable ainsi entamée n'a pourtant pas abouti à un processus suffisamment rapide. Car encore aujourd'hui, je regrette amèrement d'avoir manqué (au moins) l'un des deux concerts du 9 décembre 1979. Il faut souligner que ce fut la toute dernière des cinq apparitions parisiennes d'AC/DC avec son chanteur d'exception Bon Scott. Un concert qui, de surcroit fut enregistré pour un film de pure anthologie … Hélas, je ne verrai jamais le groupe dans sa formation historique. Certaines fautes sont impardonnables car irréparables. Pis, cette part d'immaturité a perduré… J'étais présent à New-York le 1er aout 1980, alors qu'AC/DC jouait au Palladium de New-York …Puis AC/DC jouait à Saint-Paul/Minneapolis, Le 11 septembre 1980 … que je venais de quitter dix jours auparavant.
Nonobstant, il me faudra attendre le samedi 29 novembre 1980 au Bourget (93), pour assister à mon premier concert d'AC/DC, dans un immense hangar désaffecté, qui avait été rebaptisé "hall d'exposition", pour faire plus élégant.
Ce fut le premier d'une longue série…
LA DER DES DER ? Bien que réticent à retourner dans une arène sportive pour écouter de la musique, je n'ai pas hésité à saisir cette nouvelle occasion de célébrer l'œuvre des frères Young, qui aura marqué une époque, celle de mon adolescence. Les non-initiés de mon entourage ordinaire pourront toujours persifler de mon engagement pour cet évènement répété, une année après le précédent à l'Hippodrome Paris Longchamp le 13 août 2024, qui était pourtant censé mettre en terme à un déjà honorable parcours de cinq décennies. Pour ma part, noyé dans une masse d'admirateurs qui n'a cessé d'enfler au cours des décennies, j'aurais le sentiment d'être bien ingrat en méprisant ce passage supplémentaire dans la Capitale. Certes, la poussière est retombée, beaucoup de crinières sont blanchies, voire dégarnies. Nous n'allons pas encore au concert en déambulateurs, mais on n'en est pas loin, en lorgnant sur les places assises…
Cependant, à l'approche de l'évènement, je me surprends désormais à m'inquiéter de l'état de santé, du potentiel de nos idoles d'antan. Demeureront-ils à la hauteur de l'enjeu ?… Angus Young, dont la fougue autant que le temps sont à l'origine de la ferveur du public, vient de fêter ses soixante-dix ans ce 31 mars. Brian Johnson qui continue de martyriser ses cordes vocales, alors qu'il va vers ses soixante-dix-huit ans le 5 octobre. Les autres membres historiques ont disparu, rattrapés pas la Faucheuse ou par les aléas du temps qui passe inexorablement avec son lot de tristesses mais aussi de belles émotions qui sont toujours bonnes à prendre. Surtout par les temps qui courent…
Lorsque Malcolm suggéra aux autres membres, hilares et incrédules d'un AC/DC balbutiant, d'intégrer son p'tit Frère Angus, personne n'aurait imaginé qu'un demi-siècle plus tard, il serait désormais le dernier membre issu de la formation d'origine !
La mort de Bon Scott (19/02/1980), puis celle de Malcolm Young (18/11/2017), et la défection de Phil Rudd (de 1975 à 1983 et de 1994 à 2014) puis celle de Cliff Williams (de 1977 à 2016 et de 2018 à 2024), aurait pu mettre un terme (prématuré ?) à l'existence du groupe légendaire. Chacun des admirateurs aura son opinion sur la pertinence de continuer, malgré tout… Moi-même je suis partagé entre la frustration inconsolable de ne pas avoir assisté à l'ère Bon Scott, et la relative compensation d'avoir assisté à l'avènement de l'ère Brian. La poursuite de l'aventure après le retrait puis le décès de Malcolm pourrait être considérée comme une hérésie et pourtant leur concert de l'an dernier m'a ému à un point inattendu
Mais la discographie du groupe en atteste, il fallait que le rock soit exprimé par ces Australiens. Il convient de considérer que les deux premiers albums parus en Australie ont été partiellement fusionnés dans un premier album international "High Voltage" paru le 14 mai 1976. L'album "Power Up" paru le 13 novembre 2020 est ainsi considéré comme le seizième. Sans doute le dernier (?).
Dans la vie d'un mélomane passionné, il est des offres qui ne se refusent pas. Telles que l'opportunité de rencontrer les membres du groupe à leur hôtel, lors de l'enregistrement de "For Those About to Rock", en juin 1982, alors que nous étions quelques heureux privilégiés à l'époque. Seulement trois dans la confidence, le premier jour !
Autre opportunité, grâce à Daniel, avec mon fils et ma P'tite Fée, ainsi que Rémi et Amy (REDCLOUD) nous avons modestement participé à un p'tit reportage que France 2 a brièvement diffusé au JT du 13h le vendredi précédent le concert. Quelques secondes qui seront archivées dans les mémoires de France-Télévision.
LE CONCERT - (voir aussi le live report du 13 aout ici)
Après treize étapes américaines, du 10 avril à Minneapolis au 28 mai 2025 à Cleveland, ils ont débarqué dans nos contrées pour quinze étapes européennes du 26 juin à Prague au 21 aout à Edinburgh.
La présente tournée européenne fut annoncée le 3 février 2025. Mon pote Daniel s'est chargé du pénible processus d'acquisition du ticket sur internet, pour ce qui était réputé l'unique concert prévu le 9 août. Les quatre-vingt-mille tickets ont été rapidement vendus. Puis il a fallu attendre le 29 juillet pour enfin le télécharger … Nous serons ainsi debout, en pelouse or (secteur Est, Porte G).
Allons-y pour la Joie et la bonne humeur, d'autant plus qu'avec ma P'tite Fée et mon fils, nous sommes accompagnés d'un couple d'amis chers, Daniel et Vivianne. Et bien d'autres rencontres émailleront cette après-midi festive !
Un bémol à cet enthousiasme ; la première partie de soirée demeurera assurée, comme l'an dernier, par THE PRETTY RECKLESS. Cette annonce déçoit davantage par son manque d'originalité que par les musiciens choisis. Elle illustre simplement une nouvelle fois le désintérêt habituel des Australiens pour tout ce qui entoure leur promotion. Angus assume ainsi son côté rock'n'roll ; le cirque qui l'entoure est délégué à des agents, dont la considération pour les admirateurs du groupe ne semble hélas pas une préoccupation majeure (doux euphémisme). Dommage, bon nombres d'autres artistes méritants auraient sans doute apprécié disposer de ce tremplin exceptionnel … Je me souviens d'autres invités d'AC/DC ; citons juste WHITESNAKE, Y&T, DOKKEN, THE ANSWER, … pour les plus mémorables (stop ! celui qui me rappelle avoir manqué Judas Priest en 1979, je lui mords férocement le mollet !!).
Bref, nous rejoignons d'autres fervents admirateurs aux abords dudit Stade de France en début d'après-midi, au mépris d'une fatigue qui ne manquera pas de décliner des longues heures d'attentes sous un soleil particulièrement accablant en cette période de canicule. Mais cette joyeuse assemblée d'admirateurs venus des quatre coins de la France et d'au-delà, est un réel plaisir à voir et entendre. Les t-shirts et les tatouages rivalisent d'originalité pour vanter notre passion commune. Les cornes lumineuses achèvent de démontrer la bonhomie de bon nombre des mélomanes de tous âges.
Certes on pourra toujours se lamenter légitimement du prix des marchandises, autant que celui des places ; cinquante euros le t-shirt, vingt euros la paire de cornes, et cette onéreuse "pelouse or" qui est tout sauf un carré réellement privilégié, la quête de rentabilité a rendu l'espace démesuré. Sans parler de cette infâme pisse d'âne servie en guise de bière, juste pour obtenir un joli gobelet de collection du groupe. Mais je confesse avoir toutefois cédé pour un jeu de protection auditive au nom du groupe, pour vingt euros.
Vient l'heure de l'ouverture de portes qui nous permet de courir vers le meilleur emplacement possible. Nous parvenons à nous caser non loin de la scène (tout est relatif dans cet espace bien sûr!). Nous stationnons dans le creux entre le prolongement de scène et le côté droit en la regardant. Le confort s'y avèrera ma foi correcte, l'entourage se montrant bienveillant et raisonnable, sans doute dû à la proportion féminine non négligeable. Reste à supporter l'attente interminable sous le soleil. Les jambes sont lourdes et les gosiers déjà secs lorsque débutent les turbulences rock'n'roll assumées.
THE PRETTY RECKLESS [19h00-19h50]
https://theprettyreckless.com/#music
L'an dernier, ma méfiance à l'égard de cet ancien mannequin s'était estompée quelque peu à l'issue de sa prestation. Loin de m'exalter, le concert m'avait toutefois permis de patienter dans une ambiance relativement appropriée.
Il faut admettre qu'elle commence à accumuler une certaine expérience ; Taylor Momsen a 15 ans lorsqu'elle forme THE PRETTY RECKLESS en 2009. Son premier concert s'est tenu le 5 mai 2009, à New York. Je n'ai pas trop envie de répéter la biographie de la dame, que j'avais déjà évoquée dans mon précédent récit et dont la présence réitérée n'est même pas justifiée par une nouveauté quelconque ! Le quatrième album studio, intitulé "Death by Rock and Roll" paru le 21 février 2021, justifiait déjà sa prestation de l'an dernier.
Le quatuor me semble plutôt stable puisqu'après l'agitation de la période de construction, Taylor Momsen (chant, guitare rythmique, depuis 2009), demeure entourée par Ben Phillips (guitare, chant, depuis 2010), Mark Damon (basse, depuis 2010), et Jamie Perkins (batterie, depuis 2010).
La sonorisation nous semble bien équilibrée ; puissante mais pas assourdissante ; les pupitres sont audibles.
Quant à la prestation, rien à reprocher objectivement. C'est juste une affaire de perception d'un style et d'une attitude. Disons que je ne suis pas davantage convaincu que l'an dernier ; la Belle est poliment provocante dans sa nuisette, sa voix est soutenue d'un ton rock mais loin d'être rauque. Tout cela me parait un peu savamment préfabriqué à vrai dire. Pourtant les musiciens assurent leur partie avec un certain talent, les soli de Ben Phillips sont bien interprétés, la chanteuse chante juste et est relativement charismatique… Mais dans ce style j'avais mieux apprécié Lita Ford que j'avais trouvé plus … authentique. Mais je concède exprimer un avis sans doute sévère et subjectif…
Je me joins de bonne grâce au public qui leur accorde un bel accueil et salue la prestation d'ovations respectueuses.
TPR ne s'est pas embarrassé de scrupules, le groupe nous interprète exactement le même programme que l'an dernier. Soit neuf titres, issus de ses quatre albums, dont trois de "Death by Rock and Roll" (2021), trois de "Going to Hell" (2014), deux de "Light Me Up" (2010) et un de "Who You Selling For" (2016).
PROGRAMME
- Death by Rock and Roll (Death by Rock and Roll, 2021)
- Since You're Gone (Light Me Up, 2010)
- Follow Me Down (Going to Hell, 2014)
- Only Love Can Save Me Now (Death by Rock and Roll, 2021)
- Witches Burn (Death by Rock and Roll, 2021)
- Make Me Wanna Die (Light Me Up, 2010)
- Going to Hell (Going to Hell, 2014)
- Heaven Knows (Going to Hell, 2014)
- Take Me Down (Who You Selling For, 2016).
AC/DC [20h30-22h45]
https://www.acdc.com/home/
Le groupe est actuellement formé par Angus YOUNG (guitare solo, depuis novembre 1973), Brian JOHNSON (chant, depuis avril 1980), Stevie YOUNG (guitare rythmique, de mai à novembre 1988, puis depuis mai 2014), Matt LAUG (batterie, depuis octobre 2023) et Chris CHANEY (basse, depuis mai 2024).
Cinq écrans prévoient de montrer au public ce qui se passe sur scène et d'illustrer les titres interprétés. Un écran géant central, deux latéraux principaux et deux autres annexes sur les côtés pour la part du public la plus excentrées.
La sagesse n'a pas sa place dans l'enceinte où s'exprime AC/DC ; nous sommes ici dans le domaine de la Passion et donc de la déraison. L'attente éreintante pour assister à une prestation millimétrée et sans vraie surprise est à certains égard de la l'ordre du puéril. Mais j'assume mes poils hérissés dès les premières images d'introduction diffusées sur les écrans. Elles imitent l'arrivée de l'Entité par les routes parvenant à Paris, puis le Stade de France, dans les sous-sols duquel déboule à toute allure un bolide que l'on imagine occupé par un Angus impatient. Durant la diffusion, les autres membres s'installent. Puis tel un Messie Angus apparait, coiffé d'une casquette bleue, vêtu d'une chemise blanche et d'un costume rouge ; une délicate attention pour le pays hôte ! L'ovation qui accompagne son arrivée, est vite masquée par les premiers accords émouvants de "If you want blood".
Je rappelle que nous sommes en fosse. La sonorisation nous semble parfaite, tout est audible, …même les limites vocales d'un Brian qu'on aime quoi qu'il en soit. Lui est le public sont comme un vieux couple, on se sent bien ensemble, même si ça coince parfois. Cela relève d'un subtil mélange de respect, de nostalgie, de subjectivité et de bienveillance. En tout état de cause, Brian assure honorablement sa partition d'une manière qui ne me choque pas davantage que par le passé. Ce timbre suraigu et égosillé peut agacer mais elle fait partie d'AC/DC depuis plus de quatre décennies. A mon sens, son mérite se mesure favorablement surtout sur son répertoire (de 1980 à nos jours). Son allure diffère peu du passé, même s'il s'abstiendra de faire le pitre sous la cloche pour entamer "Hell's Bells".
Angus quant à lui m'impressionne par sa forme physique. Il est manifestement dans un grand jour. Oh ! bien sûr nous sommes loin de l'espiègle et turbulent adolescent des années soixante-dix ! Mais compte tenu du poids des ans, son attitude inspire le respect et l'admiration. Il parvient toujours à produire son légendaire pas de canard (inspiré par Chuck Berry), à arpenter vaillamment les coins d'une scène pourtant étendue. Et bien sûr sa dextérité sur le manche demeure quasi intacte, même si le rythme d'exécution est parfois ralenti délibérément afin d'en garantir la qualité.
Une lenteur parfois pesante, comme pour l'entame de "Thunderstruck" ou les pauses entre les titres. Le solo traditionnel exécuté à la fin de "Let There Be Rock" peut paraitre un tantinet longuet. Pourtant, à l'instar de sa démonstration, sur le support surélevé et inondé d'une pluie de confettis, puis en fond de scène au-dessus du mur d'enceintes, il fait partie du rituel et on se régale de son plaisir à exprimer son talent. Et puis globalement on se réjouit sincèrement du plaisir que procurent encore ces interprétations légendaires.
Les trois musiciens chargés du soutien rythmique, le bassiste Chis Chaney, le batteur Matt Laug et le guitariste rythmique Stevie Young, assurent correctement leur rôle même si les plus anciens ne peuvent pas oublier les illustres prédécesseurs.
Autant l'attente préalable aura paru longue, autant la prestation de cent-trente-cinq minutes aura passé bien trop vite ; lorsque le titre final achève d'émouvoir l'auditoire avec ses coups de canons. Brian remercie chaleureusement le public au nom du groupe. Un feu d'artifice clôt la fête et déjà la mélancolie s'empare des esprits ; Au revoir ou adieux ?
L'émotion est palpable, la reconnaissance est sincère. Toutes générations confondues l'exaltation n'a cessé de s'exprimer dans une ferveur adulescente que j'affectionne particulièrement.
Etonnement, l'équilibrage (sans doute difficile) du programme a abouti à l'exclusion de l'album "Black Ice" (2008), mais on ne se plaindra pas du choix qui rend hommage autant à l'ère de Bon Scott (onze titres) que celle de Brian Johnson (dix titres).
Dix albums ont été ciblés pour en extraire vingt et un titres. Cinq sont issus de Back in Black (1980), deux de Highway to Hell (1979), trois de Let There Be Rock (1977), deux de Power Up (2020), deux de Powerage (1978), deux de High Voltage (1975-76), un de Dirty Deeds Done Dirt Cheap (1976), un de For Those About to Rock (1981), un de The Razors Edge (1990), et un de Stiff Upper Lip (2000).
PROGRAMME
- If You Want Blood (You've Got It) (Highway to Hell, 1979)
- Back in Black (Back in Black, 1980)
- Demon Fire (Power Up, 2020)
- Shot Down In Flames (Highway to Hell, 1979)
- Thunderstruck (The Razors Edge, 1990)
- Have a Drink on Me (Back in Black, 1980)
- Hells Bells (Back in Black, 1980)
- Shot in the Dark (Power Up, 2020)
- Stiff Upper Lip (Stiff Upper Lip, 2000)
- Highway to Hell (Highway to Hell, 1979)
- Shoot to Thrill (Back in Black, 1980)
- Sin City (Powerage, 1978)
- Hell Ain't a Bad Place to Be (Let There Be Rock, 1977)
- Dirty Deeds Done Dirt Cheap (Dirty Deeds Done Dirt Cheap, 1976)
- High Voltage (High Voltage, 1976)
- Riff Raff (Powerage, 1978)
- You Shook Me All Night Long (Back in Black, 1980)
- Whole Lotta Rosie (Let There Be Rock, 1977)
- Let There Be Rock (Let There Be Rock, 1977).
RAPPEL :
- T.N.T. (T.N.T., 1975, puis High Voltage européen, 1976)
- For Those About to Rock (We Salute You) (For Those About to Rock, 1981).

A ce stade de la nuit, je rentre à la maison avec l'amertume d'une fin de règne. Je dois dès demain partir dans la famille chez les Chtis et me passer par conséquent du second concert prévu mercredi prochain…
Mais la vie réserve (aussi) de bonnes surprises. Les circonstances m'ont permis de revenir mercredi matin, ce qui m'a autorisé à assister à l'ultime concert, mon seizième, en compagnie de mon fils ainé dans un autre secteur du stade. Tribune haute, secteur Ouest, bloc U4, rang 72, place 26. Cette occasion inespérée m'a permis de prendre de la hauteur au sens propre comme au figuré, sur l'évènement. Le stade est plein comme un œuf (hormis un peu d'espace en pelor). Cette masse populaire demeure toujours impressionnante, sensation accentuée par cette multitude de cornes clignotantes.
L'atmosphère lourde, le ciel laiteux et menaçant de la journée, finit par donner de la pluie pile à l'heure du début de la prestation d'AC/DC ! Nous étions protégés par le toit, mais en fosse j'imagine que cet incident a dû être modérément apprécié… Heureusement, après "Back in Black" la pluie s'est arrêtée.
Seul le segment treize du programme diffère de celui du samedi : "Dog Eat Dog" remplace "Hell Ain't a Bad Place to Be". Autre détail, Angus, dans un excès de coquetterie est cette fois apparu en costume bleu.
J'ai remarqué quelques négligeables faiblesses dans l'interprétation de ce mercredi, telles qu'une légère confusion rythmique sur "Shoot to Thrill" et quelques limites vocales de Brian.
Mais bon, globalement encore une fois, ce fut un pur plaisir d'être là avec mon fils pour ce qui pourrait être une dernière prestation de mes héros d'antan. La boucle semble bouclée ; le symbole vaut pour mon fils aussi qui assistait en ma présence à ce baissé de rideau, alors qu'il m'avait déjà accompagné le 25 février 2009 au POP-Bercy… Emotion.
PROGRAMME
- If You Want Blood (You've Got It) (Highway to Hell, 1979)
- Back in Black (Back in Black, 1980)
- Demon Fire (Power Up, 2020)
- Shot Down In Flames (Highway to Hell, 1979)
- Thunderstruck (The Razors Edge, 1990)
- Have a Drink on Me (Back in Black, 1980)
- Hells Bells (Back in Black, 1980)
- Shot in the Dark (Power Up, 2020)
- Stiff Upper Lip (Stiff Upper Lip, 2000)
- Highway to Hell (Highway to Hell, 1979)
- Shoot to Thrill (Back in Black, 1980)
- Sin City (Powerage, 1978)
- Dog Eat Dog (Let There Be Rock, 1977)
- Dirty Deeds Done Dirt Cheap (Dirty Deeds Done Dirt Cheap, 1976)
- High Voltage (High Voltage, 1976)
- Riff Raff (Powerage, 1978)
- You Shook Me All Night Long (Back in Black, 1980)
- Whole Lotta Rosie (Let There Be Rock, 1977)
- Let There Be Rock (Let There Be Rock, 1977).
RAPPEL :
- T.N.T. (T.N.T., 1975, puis High Voltage européen, 1976)
- For Those About to Rock (We Salute You) (For Those About to Rock, 1981).
A mon gamin (27/2/09)
On salue nos amis puis on rentre fourbus mais heureux ! FOR THOSE ABOUT TO ROCK, WE SALUTE YOU !
Vidéo full concert du 13 Août
Communiqués de presse d'avant concert : 10/02/2025 - La première date du 9 aout a été sold out en quelques heures, le groupe a confirmé qu’il se produirait une seconde fois au Stade de France, le 13 août 2025.
Ce lundi 10 février 2025, la billetterie était ouverte à 10h, sur les plateformes habituelles et sur le site officiel du groupe. A 10h30, il fallait au moins 30 minutes d’attente pour accéder à la plateforme « Ticketmaster ». La totalité des 80 000 places ont finalement trouvé preneur en quelques heures.
Comme cela avait été supposé, le groupe a confirmé dans la matinée qu’il se produirait une seconde fois au Stade de France, le 13 août., et les réservations sont d’ores et déjà ouvertes. Ce sera donc la sixième et la septième fois que le groupe AC/DC foulera la scène de l’enceinte de Saint-Denis, après des passages en 2001, 2009, 2010 et 2015 (deux dates).
Le prix des places :
- Carré Or : 166,50 euros
- Pelouse Or : 166,50 euros
- Catégorie 1 : 139 euros
- Catégorie 2 : 111,50 euros
- Catégorie 2 côté scène : 111,50 euros
- Pelouse : 111,50 euros

03/02/2025 - AC/DC prolonge sa tournée "Power Up Tour" et annonce son retour à Paris , après l'Hippodrome Paris Longchamp en août dernier, le groupe sera au Stade de France le samedi 9 août 2025.
Outre la capitale française, le groupe australo-britannique prévoit également de faire escale à Prague, Berlin, Varsovie, Madrid, Oslo ou encore Tallinn.
Pour faire partie des premiers à réserver vos places pour ce concert de AC/DC au Stade de France, ne manquez pas la mise en vente générale prévue le lundi 10 février à 10h.
AC/DC prendra la route des États-Unis pour la première fois en neuf ans en 2025. Cette tournée débutera le 10 avril 2025 à Minneapolis, au US Bank Stadium de Minneapolis, parcourra le continent et se terminera le 28 mai 2025 à Cleveland, dans l'Ohio, au Huntington Bank Field. En chemin, ils joueront dans certains des stades les plus emblématiques et historiques du monde, notamment le Rose Bowl de Pasadena, en Californie, le 18 avril, et le Soldier Field de Chicago, dans l'Illinois, le 24 mai. Le groupe THE PRETTY RECKLESS assurera la première partie de la tournée.
La tournée actuelle d'AC/DC comprend le chanteur Brian Johnson, le guitariste principal Angus Young, le guitariste rythmique Stevie Young, le batteur Matt Laug et le bassiste Chris Chaney.
La tournée « Power Up » partage son nom avec l'album 2020 d'AC/DC, qui a débuté à la première place du classement Billboard.
AC/DC a donné le 24ème et dernier concert de sa tournée européenne "Power Up" le 17 août 2024 au Croke Park de Dublin, en Irlande, après être passé par Paris Longchamp.
La tournée européenne « Power Up » a marqué la première tournée d'AC/DC avec la nouvelle formation du groupe composée du chanteur Brian Johnson, des guitaristes Angus et Stevie Young, du batteur Matt Laug et du dernier ajout à la formation de tournée du groupe, le bassiste Chris Chaney.
La tournée européenne était la première série de concerts depuis le retour d'AC/DC sur scène au festival Power Trip de l'année dernière à Indio, en Californie.
La dernière tournée d'AC/DC a eu lieu en 2015 et 2016 et a rapporté 180 millions de dollars de recettes brutes, avec 2 310 061 billets vendus rapportés au box-office Pollstar.
Laug est un batteur américain qui a joué avec de nombreux groupes/artistes tels qu'Alanis Morissette, Alice Cooper, SLASH'S SNAKEPIT et Vasco Rossi. Matt a déménagé à Los Angeles après avoir obtenu son diplôme du lycée de South Florence en 1986 et après avoir fréquenté l'université à L.A., Matt est devenu un batteur de studio recherché.
En 2001, Laug a assuré la première partie d'AC/DC dans le cadre de SLASH'S SNAKEPIT lors des étapes nord-américaines et européennes de la tournée "Stiff Upper Lip".
Dans son annonce concernant l'ajout de Laug à la formation Power Trip du groupe, AC/DC n'a fourni aucune explication pour l'absence du batteur de longue date du groupe, Phil Rudd, qui a rejoint AC/DC pour l'enregistrement de l'album de retour du groupe, "Power Up", qui est sorti en novembre 2020.
Rudd a été évincé d'AC/DC lorsqu'il a été condamné à huit mois de détention à domicile par un tribunal néo-zélandais en 2015 après avoir plaidé coupable d'accusations de menaces de mort et de possession de drogue. Il a été remplacé lors de la tournée "Rock Or Bust" du groupe par Chris Slade, qui avait auparavant été le batteur d'AC/DC entre 1989 et 1994, jouant sur l'album "The Razor's Edge".
Rudd, qui est apparu sur tous les albums studio d'AC/DC sauf trois, a fait une tournée pour promouvoir son premier album solo, "Head Job", sorti en 2014. C'est la sortie de cet album qui a indirectement conduit à l'arrestation de Rudd, le batteur étant apparemment tellement en colère contre un assistant personnel à cause de la façon dont l'album avait été promu qu'il a menacé de faire tuer l'homme et sa fille.
L'ensemble des dates :
Jun. 26 - Prague, Czech Republic @ Airport Letňany
Jun. 30 - Berlin, Germany @ Olympiastadion
Jul. 04 - Warsaw, Poland @ PGE Narodowy
Jul. 08 - Düsseldorf, Germany @ Open Air Park Düsseldorf
Jul. 12 - Madrid, Spain @ Metropolitano Stadium,
Jul. 20 - Imola, Italy @ Autodromo Internazionale Enzo e Dino Ferrari
Jul. 24 - Tallinn, Estonia @ Song Festival Grounds,
Jul. 28 - Gothenburg, Sweden @ Ullevi
Aug. 05 - Oslo, Norway @ Bjerke Racecourse
Aug. 09 & 13 - Paris, France @ Stade De France
Aug. 17 - Karlsruhe, Germany @ Messe Karlsruhe
Aug. 21 - Edinburgh, Scotland @ Murrayfield Stadium
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