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Je ne sais pas par où commencer tant cette journée fut émaillée d'évènements à la fois mémorables mais aussi problématiques.
Première étape avec l'ami Fab qui ne savait pas à quelle heure partir de chez lui (lol) pour aller garer sa rutilante Mustang près de la gare de Bry sur Marne située tout comme notre lieu de destination sur la ligne A du RER. J'ai fini par le convaincre non sans mal de ne pas arriver trop tard sur site. Deuxième étape : on finit par retrouver d'autres potes. Dans le RER, ça discutaille sec un peu bruyamment d'ailleurs autour des dernières news mais aussi des anciens concerts de Maiden ("Non mais tu te rappelles de ci, de ça ?"), bref comme d'habitude, nous refaisons le monde animés par la passion qui est la nôtre et ce, au grand dam des voyageurs à demi-assoupis par la torpeur dans le wagon.
Direction donc La Défense Arena sans encombres particulères où déjà une cohue massive attend patiemment l'ouverture des portes prévue pour 17h30. Il fait lourd à tel point que nous décidons, après que je me sois acquitté au merch de quelques emplettes se résumant à un joli tee-shirt et un "postergramme" (un mini-tour programme en forme de poster) d'aller nous rafraichir via une petite pinte dans un bar à proximité de la salle en compagnie de Ronnie Phil, d'un de ses potes dont j'ai oublié le nom, Fab, Christelle ("Chris") et Pascal.
Après une bonne heure passée dans une convivialité ouvertement affichée, il est temps de rejoindre la file d'attente qui commence à bouger et de recontacter Twenty qui, en provenance de sa Normandie qu'il chérit tant, nous apprend qu'au lieu de se rendre à la Défense Arena, lui et son fils se sont rendus.......... à Bercy croyant dur comme fer que le concert allait se dérouler en ce lieu désormais mythique..... loooool. Stupeur assurée, vous en conviendrez.
Il y a des journées comme
ça où rien ne se passe comme vous voulez puisque Fab étant dans les gradins, emprunte............. l'accès fosse et ce, sous l'oeil noir de l'agent de sécurité qui le rabroue aussitôt. Tout penaud, (la qu....entre les j..... : "nan, c'est pas vrai, t'exagères, Phil....." lol), le Fab rebrousse chemin pour s'engager finalement dans la voie qui lui donne accès aux gradins tandis que je m'engage dans la fosse ........aux lions en compagnie du Twenty et d'Aurélien, une fosse où règne une "certaine température", pour qualifier les choses avec une.......certaine justesse.
Autant le dire tout de suite, cette salle où je me suis rendu à deux reprises pour y voir Iron Maiden et les Who s'avère impressionnante de par sa taille mais cela s'arrête là. Pour le reste, elle ne présente pas toutes les qualités que devrait revêtir une salle de concert digne de ce nom mais nous reviendrons sur cet aspect des choses ultérieurement. Et là, je crois que je ne vais pas être gentil......😕
C'est AVATAR, un groupe suédois de death metal mélodique, originaire de Göteborg qui est chargé d'assurer la première partie de la tournée du cinquantième anniversaire d'Iron Maiden. Formé en 2001, il joue plusieurs genres, notamment du death metal mélodique, du groove metal, ainsi que du heavy metal. D'entrée de jeu, je n'accroche pas et v'là ti pas que l'impensable se produit au cours de leur concert. Le chanteur lui, répète à tue-tête : "We Are AVATAAAAAAAAAAAAAAAAAAR !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" Mais, tais-toi..................bon sang !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Donc, je vous l'ai dit, il y a des journées où rien se passe comme prévu...... L'impensable, c'est ça : je sens une certaine torpeur m'envahir, puis ma tête tourne. Je me recroqueville, me relève puis j'avertis Twenty à ma droite qui, me voyant chanceler, décide de s'emparer de mes effets personnels et m'accompagner vers les toilettes. Soutenu par Twenty, je me faufile (et là, c'est interminable car tout tournoie autour de moi) entre les spectateurs qui, bienveillants me laissent passer ou me soutiennent eux aussi, de temps à autre. Je tombe une première fois, on me relève puis une deuxième fois (y a un côté christique dans ce que je raconte), j'aurais ensuite perdu connaissance quelques instants (m'en souviens même pas) selon le staff médical (qui me l'a rapporté), un staff qui a sans doute été averti par la sécurité et qui me place immédiatement sur une chaise roulante où l'on m'emmène direct au poste médical situé à quelques mètres. Là, on me prend la tension et on me fait passer une bribe de tests pendant 3/4 d'heure. A ma gauche, se trouve un pauvre jeune type qui lui, a régurgité tout ce qu'il a absorbé il y a encore quelques heures. Et pendant ce temps-là, au loin, le tempo infernal d'Avatar se fait toujours entendre déroutant quelque peu le personnel infirmier bien trop occupé à accomplir sa tâche. Dans l'intervalle, je remercie Twenty à qui je dis de retourner au concert (surtout qu'Avatar était sur le point de terminer son set).
IRON MAIDEN - Après donc 45 minutes, je finis par me sentir mieux et par conséquent, après avoir vu un médecin je suis autorisé à quitter le pôle médical saluant ceux et celles qui se sont occupés de moi. Avatar a quitté la scène..............fort heureusement d'ailleurs et c'est tranquillement mais surement que je viens me poster sur le côté droit de la fosse. Je me remets tout doucement sans trop repenser à ce qui m'est arrivé.....
Les accords de Doctor Doctor d'UFO en intro résonnent dans l'immense Arena et nous v'la partis pour un tour d'horizon de la carrière mémorable d'Iron Maiden dont on fête le 50ème anniversaire. Après un The Ides Of March de rigueur, le groupe dégaine sur le tellurique Murders In The Rue Morgue avec en backdrop la pochette de Killers qui sera représenté quatre fois de suite, une pochette que l'on connaît tous représentant un Eddie machiavélique, vengeur et menaçant qui achève à la hache une innocente victime qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Intervient alors pendant Killers (le morceau) comme au bon vieux temps un roadie attifé d'un masque d'Eddie dont la seule fonction se résumera à aller taquiner certains membres en particulier Janick Gers qui, depuis son intégration au sein du groupe, se plait à lui donner la réplique via des pitreries souvent ridicules. Comme à son habitude dans cette salle, le son est fort, trop fort, voire assourdissant limite pourri et pourtant, en dépit de ces paramètres défavorables, la prestation des Anglais est comme d'habitude sans faille. Ca se confirme sur Wrathchild avec la basse de Steve Harris hyper en avant qui gronde sans relâche. Dickinson est au top vocalement parlant ce qui n'est pas pour nous déplaire. Dave Murray et Adrian Smith font état de tout leur talent intervenant via des solos finement exécutés encore que j'ai quand même l'impression que Murray se taille la part du lion..., les deux se faisant plus discrets que d'habitude. Le nouveau batteur, Simon Dawson, qu'en est -il ? Une nouvelle fois, le son s'avère être un paramètre qui le dessert fortement mais cet homme-là, a du talent, c'est indéniable et ce, malgré le son infâme émanant de cette enceinte dont on regrette presque la construction.
Ceci dit, essayons d'être un peu positif car la nouveauté pour Maiden, c'est tout de même cet écran imposant qui donne également un côté plus vivant à chaque titre, sans compter ces couleurs magnifiques, bref, on en prend toujours plein les yeux, un régal absolu pour nos vieilles mirettes. A noter que dans le même temps, Maiden s'emploie de façon assez scrupuleuse (car il y aura quelques oublis) à respecter à peu près la chronologie de leur fabuleuse discographie. J'ai bien écrit "à peu près".
Pour l'heure, je sors quelques instants m'acheter à manger (vivement conseillé lors de mon "séjour" au poste médical) pendant les excellentes versions de Phantom Of The Opera et The Number Of The Beast que j'entends bien distinctement vu que la porte de sortie est restée ouverte. Des frites et un Fanta orange constitueront mon modeste repas du soir.
Purplexed, un ami de longue date, me fait savoir via SMS qu'il se trouve au fond de la fosse à gauche. Errant telle une âme en peine, (meuh non, je rigole lol), je parviens à le retrouver malgré l'obscurité. Nous sommes ensuite rejoints par l'ami JC qui devait se trouver à quelques mètres et qui semble apprécier le show à sa juste valeur. De plus, un ancien élève de 3ème, prénommé Lorenzo me fait savoir l'endroit où il est assis, après m'avoir fait part du fait qu'il assisterait au concert avec son père. Ainsi, nous convenons d'un signe de reconnaissance : "allumer le f.. euh non, la torche du portable....."
Etonnamment, alors que le show se poursuit à un rythme effréné, les Britanniques éludent pour l'instant le répertoire ô combien riche de Somewhere In Time même si pour ma part, celui-ci n'a jamais été mon album préféré et c'est donc la basse ronflante de Steve Harris qui annonce ce superbe titre qu'est The Clairvoyant, issu de Seventh Son Of A Seventh Son avec un Eddie dans le rôle d'un voyant machiavélique. Très bonne version, vous vous en doutez. Ce qui suit est encore plus grandiose. Jugez du peu : Powerslave, Rime Of The Ancient Mariner et 2 Minutes To Midnight. Rien que ça me fait oublier ce que j'ai vécu il y a une petite heure. Par ailleurs, je me crois revenu à l'Espace Balard (au moins là, le son était bon.......en dépit de sa sinistre réputation) en ce 29 octobre 1984, World Slavery Tour pour ne pas le citer. Powerslave (Dickinson a remis le masque qu'il portait lors de cette tournée emblématique) et sa cavalcade finale de riffs m'émeuvent au plus haut point avec en toile de fond cet Eddie sculpté dans une pyramide qui ressemble à celle de Gizeh, Rime Of The Ancient Mariner et son intermède inquiétant prôné par un Steve Harris au faîte de sa forme (quel bassiste quand même, j'avais même un pote, lui aussi bassiste, dans les années 80 qui le jouait parfaitement). L'animation proposée met en lumière toute la signification de ce titre ô combien complexe. En voici la sypnosis : Rime of the Ancient Mariner est basée, rappelons-le sur un poème écrit par Samuel Taylor Coleridge en 1798. Dans ce poème, le Marin antique est frappé d'une malédiction pour avoir tué un albatros. La chanson raconte les voyages du Marin, la malédiction qui pèse sur lui, son regret d'avoir tué l'oiseau et la rédemption qu'il trouve. La chanson comprend des images vivantes de l'histoire, notamment la mer, l'albatros et les compagnons de mort du Marin. À travers la chanson, le Marin apprend la leçon du respect de la nature et de l'appréciation de toutes les créatures de Dieu. Les paroles font également appel à des références au christianisme et à la religion, telles que la bénédiction de Dieu, le bateau du pilote et l'ermite, soulignant l'idée de pénitence et de rédemption. À la fin, le Marin est devenu l'homme le plus sage qui soit, et viendra raconter par la suite l'histoire de son voyage à qui voudra bien l'écouter. 12-13 minutes de pur bonheur !!!!!! Puis, c'est l'estocade avec 2 Minutes To Midnight.
En 1984, ce titre fut le premier single issu de l'album Powerslave et autant vous dire qu'à cette époque, il fit l'effet d'une bombe. Rapide et magistralement structuré, la version interprétée est bien évidemment superbe et ce, malgré le s.. ("Bon, Phiiiiillllll, on a compris....!!!!!").
Grâce à Run To The Hills, l'immense public se retrouve, au moment du célébrissime refrain, en mode "communion..........solennelle". Impressionnant, émouvant sauf peut-être les sempiternelles pitreries de l'ami Janick Gers qui en lassent plus d'un dont moi et ce, depuis de nombreuses années. Mais le mieux, c'est de ne pas se focaliser là-dessus car il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un guitariste décapant (ce n'est pas pour rien qu'il a fait partie d'un groupe qui s'appelait White Spirit......). Place ensuite à la 2ème pièce qui, comme Rime Of The Ancient Mariner, va durer plus de 10 minutes.
"Epique", c'est ainsi que l'on peut qualifier Seventh Of A Seventh Son, un morceau froidement accueilli lors de sa publication en 1988. Issu d'un album pour le moins ambitieux et pompeusement qualifié de "concept-album" par certains dont ce chroniqueur très avisé qui en a parfaitement compris la signification via une analyse particulièrement pointue que je vous livre ci-dessous, le morceau-titre, trop rarement interprété en concert à mon goût car trop complexe dans sa structure, s'il en est, nous est proposé dans une version qui frôle le Divin, étant reproduit ici avec une minutie et une précision d'horloger de....l'East End. Et puis, il y a ce visuel étourdissant qui en ravit plus d'un dans cette Arena sold out notamment l'indécrottable "adulescent" que je suis. "Vieux" certes physiquement mais pas dans l'esprit.....Mais cela, vous l'avez toujours su.....
https://maidenfrance.fr/iron-maiden-album-seventh-son/
Après avoir emprunté un chemin détourné, nos cinq gaillards reviennent sur du connu avec successivement The Trooper avec un Dickinson survolté qui arpente la scène de part en part, agitant tantôt un drapeau britannique tantôt un drapeau français puis Hallowed Be Thy Name (Dickinson, enfermé comme un malpropre dans une cage avant d'être exécuté, est toujours au top sur ce titre et ce, malgré les années) et Iron Maiden accompagné d'un Eddie géant sur l'écran qui n'a de cesse de défier le public apeuré de l'Arena. J'ai d'ailleurs cru déceler chez Purplexed et JC une once d'appréhension pour le moins palpable lorsqu'Eddie a osé présenter son impressionnante dentition au public francilien. "JC, ne me dis pas le contraire, je t'ai vu........" loool.
Courte pause. Le groupe revient, après le célébrissime Churchill's Speech prononcé le 4 juin 1940, à la Chambre des Communes, à Londres sur Aces High qui met en scène lors de la Bataille d'Angleterre de courageux Spitfires luttant rageusement contre de redoutables Messerschmitt 109. Passionné par cette période, Dickinson a toujours eu à coeur de rendre hommage aux pilotes britanniques pour leur courage, leur détermination et leur patriotisme. Et cela, via ce titre pour le moins percutant, il le leur rend bien.....
Fear Of The Dark permet une ultime fois à Dickinson de solliciter la foule qui se fend de vibrants "Oh oh oh". Même l'ami Fab s'y collera via une vidéo qu'il nous fera parvenir après coup. Vous n'avez pas remarqué que depuis, il pleuvait à torrent sur la région parisienne ?" loool et puis enfin, l'unique représentant de Somewhere In Time à savoir Wasted Years nous est enfin dévoilé et ce, pour le plus grand plaisir de mon ancien élève qui m'envoie alors un SMS enjoué : "M'sieur, m'sieur, ils jouent Wasted Years, mon morceau préféréééééééééééééééééé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"
On ne pouvait pas rêver de meilleure conclusion pour ce concert sublime de par sa conception malheureusement dépareillé par un son brouillon et surtout trop fort limite horrible ce qui du moins en ce qui me concerne ne m'a pas permis de totalement apprécier la musique si du groupe comme j'ai pu le faire par le passé. Dommage effectivement car la setlist comme le clamera JC avec force, elle était vraiment "DE OUFFFFF !!!!"
Du coup, et cela me traverse l'esprit depuis un certain temps. Après mûre réflexion, voici en quelques mots la requête que l'on pourrait formuler à l'attention du groupe : "revenez à Bercy comme au bon vieux temps (j'en connais deux qui vous indiqueront le chemin (lol)), vous y serez beaucoup mieux !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!, je vous l'assure !!!"
Epilogue : la sortie......... Encore un des paramètres qui me fait haïr cette salle. Quand on est dans la fosse, la seule issue possible enfin du moins la plus logique, c'est celle du fond qui ressemble davantage à un entonnoir qu'à une évacuation de salle de concert... Imaginez un incendie à ce niveau-là. Ce serait carrément une hécatombe...... Je ne préfère même pas l'imaginer.
JC s'éclipse rapidement après nous avoir salué, François et moi et c'est .....de concert que nous prenons la décision d'emprunter laborieusement sur notre gauche les escaliers déjà noirs de monde. Une progression ô combien difficile, vous l'imaginez bien mais bon après une petite vingtaine de minutes, c'est enfin la délivrance. François prend congé et après maintes difficultés, je finis par retrouver Fab, Twenty et Aurélien qui m'attendent patiemment. Ces deux derniers à qui j'adresse mes plus sincères remerciements me fendant pour le coup d'un reconnaissant et poignant "BERCY beaucoup !!!!!!" se doivent de repartir au plus vite pour la Normandie. Leur réaction ne s'est pas fait attendre puisqu'ils m'ont tous deux tiré la langue affichant un sourire ô combien malicieux..... Si si.....lol
Le retour se déroulera tranquillement avec Fab en RER jusqu'à Bry sur Marne avec des images plein la tête. La dernière réflexion de ce dernier sera la suivante :
"-Dis, Phil, tu veux pas aller au McDo ?
-Non non, tu sais très bien que c'est pas bon pour.....Maiden ?" (prononciation à la française). Rideau sur une soirée compliquée et mémorable à la fois !!!!! Merci également à tous les potos pour leur messages et plus particulièrement à "Doc" Twenty !!!!!
![]() PHIL93 LIZZY Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
PATRICE DU HOUBLON :
Je reviens contre mon gré dans cette arène sportive. J'ai hélas déjà eu l'occasion de confirmer qu'elle est davantage adaptée pour brailler un soutien lors d'une compétition que pour écouter notre Musique. Mes expériences pour RAMMSTEIN et GENESIS, certes à des degrés divers, ne m'avaient pas donné l'envie d'y revenir a priori… Mais pour assister aux concerts d'IRON MAIDEN, j'ai vécu pires aventures ! (…)
Une fois de plus et sans surprise, durant les deux soirées, la réverbération du son a nui à l'acoustique, en dépit des efforts d'équilibrage des pupitres par l'ingénieur du son. L'ampleur du son fut perçue différemment selon l'emplacement du spectateur, sa perception fut plus ou moins décalée. Je rapporte cette sensation à la fois de mon expérience personnelle sur les deux jours, mais aussi des témoignages recueillis. En secteur prestige, le samedi cela restait correct. Mais le lendemain, en secteur tribune basse, davantage éloigné de la scène, le décalage systématique entre la cadence et les pupitres fut parfois à la limite du supportable.
Pour apprécier les deux concerts, il fallait avant tout admettre cette pénalité. Avec un minimum de bonne volonté, mes oreilles ont fini par s'y faire bon gré, mal gré. Heureusement, car par ailleurs, cet évènement aura été mémorable !
LEUR HISTOIRE DANS MON HISTOIRE. Steve Harris avait dix-neuf ans lorsqu'il a fondé IRON MAIDEN en 1975, à Leyton, dans l'est de Londres ; il n'imaginait probablement pas le développement de son projet. Alors que son groupe débutait dans le pub "Cart and Horses" à Stratford, pouvait-il concevoir la perspective de cinq décennies passées à sillonner la planète, pour promouvoir dix-sept albums enregistrés en studio, relayés par moult enregistrements audio et vidéo. Comme souvent, un engrenage de circonstances et de rencontres a contribué à construire un univers musical et visuel. Parmi celles-ci, Derek Riggs avec qui il a conçu dès 1979, la mascotte légendaire, Eddie, dont l'iconographie exploitée sur scène et dans les médias, a participé à la notoriété du groupe.
A l'instar de beaucoup, je fus emporté dans cette enivrante spirale. Mes aînés m'avaient pourtant prévenu ; les années passent à une vitesse vertigineuse. Cela fait déjà près de quarante-cinq années que ces maudits Anglais ont contribué à m'ouvrir un univers obsédant, dans un sillage déjà creusé par d'autres énervés. N'oublions pas qu'IRON MAIDEN est un des vecteurs de la très fameuse NWOBHM, autrement dit, la "nouvelle vague de heavy metal britanique".
Chacun grandit avec ses icônes contemporaines. Moi, c'est notamment avec IRON MAIDEN, qui m'évoque MES années 80, celles de mon adolescence. Avec davantage de constance qu'AC/DC (et ce n'est pas rien de le dire !), IRON MAIDEN a accompagné et soutenu lors de nombreuses étapes dans ma vie, comme une médecine alternative, une musicothérapie. La plupart des concerts de la Vierge de Fer me rappellent des souvenirs particuliers, et cela dépasse largement le strict cadre musical (…).
Passons sur le choc subi lorsque Didier F. cet ami bien inspiré de l'époque posa sur la platine de sa chaine hi-fi, dans le salon de ses parents, le vinyle du tout premier opus de la Dame de Fer (…). Je me contente ici de rappeler le cataclysme culturel que j'ai vécu en ce jour printanier du samedi 21 mars 1981 au Bataclan, à l'occasion de leur tournée "Killers". Certes, dans les quelques semaines qui avaient précédé, je venais d'assister au dantesque concert d'AC/DC le 29 novembre 1980 au Bourget, qui m'avait déjà ouvert les Portes de la Perdition ; puis je m'étais exalté avec TELEPHONE le 17 février 1981 au Palais des Sports. Mais là, avec ce concert survolté d'IRON MAIDEN, … clairement je pénétrais dans une autre dimension !
Visiblement, je ne m'en suis toujours pas remis. Je guette chaque tournée et chaque occasion festivalière de les revoir. Les nombreuses aventures liées à mes participations à leurs concerts seraient trop longues à relater ici ! L'après-midi sur 21 mars 1981 passée dans les locaux du Quai des Orfèvres, la nuit du 24 mars 1982 amené en panier à salades au commissariat du 12e arrondissement de Paris, les deux Monsters of Rock de Castle Donington, les onze concerts étourdissants vus à Bercy, les deux Zénith de Paris …ect.
En dernier lieu, le samedi 17 juin 2023, j'ai bravé, à mes risques et périls, la folie de dizaines de milliers de festivaliers hystérisés au Hellfest, en m'obstinant à m'accrocher au deuxième rang. J'étais ressorti de cette expérience littéralement vidé, exténué. Ce guet ne fut toutefois pas infaillible puisque, le 30 juin 2023, j'ai stupidement manqué l'occasion de les revoir à Manchester ; avec un peu plus de perspicacité, nous aurions dû/pu rester une journée de plus, après d'autres émotions musicales (…). Bref, quoi qu'il en soit, ce 19 juillet me permettra d'assister une vingt-quatrième fois à un de leurs concerts (dont six en festival) ; une nouvelle étape qui anime une charge émotive que je ne cache pas…
J'avais hâte de les revoir dans des conditions moins …éreintantes.
De surcroit, une fois n'est pas coutume (…), IRON MAIDEN sera précédé d'un groupe qui nous semble digne d'intérêt. En effet, nous revoyons AVATAR pour la quatrième fois ; jusqu'à présent ces Vikings ne nous ont pas déçu en concert.
Je ressens toujours le même plaisir de participer à ces grand-messes, vers lesquelles convergent des milliers de mélophiles vêtus de t-shirts, et de vestes à patch ; cela me rassure. Pour la présente occasion, force est de constater la grande diversité d'imagerie à la gloire d'IRON MAIDEN. Impressionnant ! Pour ma part, j'avais enfilé le t-shirt spécialement édité pour leur prestation du HellFest 2023, mon concert le plus récent avec eux.
Arrivé sur le site de La Défense, on doit s'insérer dans une dantesque file d'attente ; Elle débute bien avant le parvis de l'arène !! Mais bon, elle a le mérite d'avancer relativement vite. Les contrôles s'avèrent pragmatiques et rapides. Le concert, réputé complet (aujourd'hui et demain), est censé se produire devant plus de quarante mille personnes, d'après la capacité officiellement affichée par la salle.
Dès le 23 septembre 2024, moi et ma P'tite Fée avions délégué à un couple d'amis, la mission d'acquérir nos tickets pour le samedi 19. Pour une fois, nous avons opté pour un placement de prestige (E60/P116/R23/P21 & 22), afin de nous accorder la moins mauvaise place possible… Le fait est que nous sommes excellemment positionnés, compte tenu de la configuration de l'ovale ; la diagonale vers la scène n'est pas trop écrasée et nous permet une très bonne visibilité de l'ensemble de la scène. En outre, notre rangée de sièges surplombe la cage d'escalier ; ce qui dégage totalement notre point de vue, sans crainte subir des gaillards relevés devant nous (ce qui est la spécialité de ma P'tite Fée) ! Détails confortable, un rebord de balcon nous permet de déposer nos gobelets ; parfait ! Ces places numérotées ont également l'avantage d'autoriser, sans crainte de replacement aléatoire, d'aller chercher nos boissons. Les gobelets sont à collectionner ; magnifiquement illustrés à l'effigie d'Eddie, sur trois modèles différents ; Acte de bravoure indéniable en toute modestie, il m'aura fallu siffler trois bières pour les collecter.
Les conditions sont donc quasi idéales, dans ce contexte, même si l'oreille devra bien évidemment s'adapter à l'acoustique de cette arène… Il reste donc à évaluer les balances pour des pupitres audibles.
AVATAR [19h30-20h15].
https://avatarmetal.com/
BREVE BIO : Le quintuor suédois, originaire de Göteborg, a été fondé en 2001 par le batteur John Alfredsson et le guitariste Jonas "Kungen" Jarlsby. Après une phase toujours un peu pénible de chaises musicales inhérente à la genèse, le groupe se stabilise en décembre 2011, lorsque Tim Ohrstrom remplace le guitariste Simon Andresson. Puis le groupe évolue, visuellement et musicalement. Le chanteur Johannes Eckerström se grime alors en clown, à l'occasion du tournage du clip de "Black Waltz" (sur le thème d'une troupe d'artistes de cirque qui montrent leurs étonnants talents).
Leur neuvième album "Dance Devil Dance" est paru le 17 février 2023. Toujours sur un rythme effréné, un dixième est déjà en gestation, puisqu'ils sont rentrés en studio en janvier 2025. Mais sa tournée promotionnelle est déjà bien engagée. Depuis ce 5 juillet à Madrid, AVATAR a accroché son wagon au train fou d'IRON MAIDEN. A l'instar de la précédente tournée, je suis impressionné par la longueur de son calendrier, qui sera interrompu seulement en septembre 2025 et en janvier 2026 ; il s'étend à ce jour avec plus de soixante-douze dates déjà prévues jusqu'au 5 juillet 2026 à Londres ! Quelle santé !!
AVATAR se compose actuellement de Jonas "Kungen" Jarlsby (guitares, 2001), John Alfredsson (batterie, depuis 2001), Johannes Eckerström (chant, trombone et claviers, depuis 2002), Henrik Sandelin (basse, chœurs, depuis 2003) et Tim Öhrström (guitares, chœurs, depuis 2011).
A priori, je n'étais pas enclin à apprécier ce groupe, car le chant n'est pas de nature à me séduire, en tant qu'amateur de belles voix. Mais de bonnes âmes ont tellement insisté pour que j'y prête une oreille plus attentive que j'ai fini par apprécier leur conception d'un "death metal" mélodique, agrémenté d'un heavy metal puissant et ciselé. En outre, les vidéos promotionnelles de Johan Carlén sont très soignées, avec beaucoup d'humour et de dérision. Enfin, c'est leur prestation à la fois dantesque, loufoque et captivante du dimanche 26 juin 2022 au Hellfest, qui a achevé de nous magnétiser. Le quintuor démontre sur scène son efficacité, par une maitrise technique, une réelle harmonie entre les pupitres et de surcroit une mise en scène fantaisiste. Leur son lourd et puissant provoque irrésistiblement l'ébullition du public. Le charisme des musiciens, en particulier celui du facétieux et extravagant Johannes Eckerström, est fascinant. Ce dernier trahit de nouveau un de mes paradoxes ; sa voix peut rebuter par sa rugosité, par l'expression d'une folie inquiétante et pourtant je retiens une réelle cohérence avec l'univers développé.
La sonorisation de cette maudite enceinte s'avère acceptable depuis notre point de perception. Certes, le son résonne fatalement mais les pupitres sont distinctement audibles et c'est le principal, après tout ! Mon appréciation sur leur prestation de ce jour est heureusement conforme aux précédentes.
Un manutentionnaire dépose un carton (sans fond) au pied de la batterie. Johannes semble sortir de la boite, (du dessous de la sous-scène), l'illusion est jouissive ! Tu veux un ballon ? Puis, la machine est enclenchée ; nous retrouvons cette puissance dévastatrice ponctuée de séquences circassiennes déstabilisantes. Derrière une brutalité musicale se dévoilent de magnifiques segments mélodiques joués aux guitares. Ces contrastes de puissance mélodique continuent de me rappeler d'autres Suédois ; ARCH ENEMY et (les débuts de) TIAMAT.
Des deux nouveaux titres, je préfère "Captain Goat", plus mélodique que "In the Airwaves".
Manifestement, une bonne part du public découvre ces Suédois, et finit par acclamer bruyamment la prestation. Je suppose qu'ils ont su séduire de nouveaux métallos ce soir.
Ce puissant maelström musical nous a proposé huit titres dont deux nouveaux et six issus de quatre de leurs neuf albums antérieurs. Deux titres sont issus de "Dance Devil Dance", deux de "Hail the Apocalypse", un de "Black Waltz", un de "Feathers & Flesh".
PROGRAMME
- Dance Devil Dance (Dance Devil Dance, 2023)
- The Eagle Has Landed (Feathers & Flesh, 2016)
- In the Airwaves (à paraitre, 2025)
- Bloody Angel (Hail the Apocalypse, 2014)
- The Dirt I'm Buried In (Dance Devil Dance, 2023)
- Captain Goat (à paraitre, 2025)
- Smells Like a Freakshow (Black Waltz, 2012)
- Hail the Apocalypse (Hail the Apocalyps, 2014).
Notre calendrier est d'ores et déjà coché à la date du samedi 7 mars 2026 ; ils sont prévus au Zénith de Paris - La Villette.
L'entracte me permet de revoir des amis de longue date, dans les coursives. Beau moment de convivialité dans un état d'exaltation générale.
IRON MAIDEN [21h-23h].
La présente tournée mondiale est intitulée "Run for Your Lives World Tour". Sa partie européenne comprend à ce jour trente-deux dates ; elle a débuté le 27 mai 2025 à Budapest, en Hongrie, et se terminera le 2 aout 2025 à Varsovie. Il s'agit là de commémorer le demi-siècle de carrière du groupe. Ce qui exclut leur dix-septième opus, "Senjutsu " qui est paru le 3 Septembre 2021.
Alors que la bande son introductive clame puissamment l'hymne "Doctor, doctor" de UFO, je sens l'émotion me prendre à la gorge. Les cinq décennies passées remontent en mémoire. Ce sont un peu des grands frères ; même s'ils sont légèrement plus âgés que moi, je me considère un peu de leur génération. Le fondateur, le bassiste Stephen Percy Harris, est né le 12 mars 1956 (69 ans). Il demeure fidèlement accompagné depuis 1976 par le guitariste David Michael Murray, né le 23 décembre 1956 (68 ans). Un peu moins fidèles mais finalement toujours au poste, nous retrouvons Adrian Frederick Smith, né le 27 février 1957 (68 ans), guitariste de 1980 à 1990 et depuis 1999, et Paul Bruce Dickinson, né le 7 août 1958 (66 ans), chanteur de 1981 à 1993, et depuis 1999.
Selon moi, le groupe aurait dû rester en quintuor, l'essence même de son existence. Le son de cette époque me parait plus incisif et moins confus. Mais, en 1990, le départ d'Adrian avait nécessité le recrutement de Janick Robert Gers, né le 27 janvier 1957 (68 ans). Au retour d'Adrian en 1999, on peut supposer qu'humainement il aurait semblé ingrat de débarquer Janick. C'est ainsi qu'est apparu un sixième pupitre.
La nouveauté sur cette tournée c'est l'absence de Nicko McBrain, qui était le batteur d'Iron Maiden depuis 1982 ; il avait succédé au déjà excellent Clive Burr. On a beau se persuader qu'il est préférable arrêter avant de défaillir ; il n'en demeure pas moins que revoir Maiden sans lui, c'est un peu dur… Nicko a sagement préféré déposer ses baguettes, à 72 ans ; son ultime concert a eu lieu le 7 décembre 2024 à São Paulo. Dès le lendemain, Steve Harris a désigné officiellement son remplaçant ; c'est Simon Dawson, (66 ans), le batteur de son groupe parallèle, BRITISH LION.
L'hommage à UFO se termine, une autre bande introductive recadre la période qui va être évoquée, c'est celle qui ouvre l'album "Killers". Les premières images diffusées évoquent astucieusement les débuts de l'aventure du groupe. Tels que le pub Cart and Horses de leurs premiers concerts, les allusions aux titres emblématiques des premiers opus…
La sonorisation ne me décevra pas, (hormis encore une fois l'acoustique résonnante du lieu) les musiciens expriment leur art avec un équilibre subtil de clarté et de puissance. Avec l'esprit bienveillant d'un admirateur de ladite Musique, l'oreille s'adapte autant que possible et parvient à estomper la démesure du lieu.
La mise en scène des concerts d'IRON MAIDEN a toujours fait l'objet d'un soin particulier, d'un esthétisme recherché, avec beaucoup d'audace. Ce soir encore, l'organisation s'est surpassée. C'est tout simplement excellent. Un écran géant central surplombe la scène et diffusera les illustrations des titres. Deux autres plus petits, de chaque côté, montreront principalement les plans rapprochés des musiciens filmés en direct, mais seront parfois aussi un complément du grand écran. Les images diffusées sur le central illustrent somptueusement les chansons ; en concert, j'ai rarement vu d'aussi belles images en termes de couleurs, de jeu d'ombres et lumières, d'hologrammes et autres trompe l'œil. Je pourrais disserter longuement sur la scénographie très soignée de chaque séquence sans tarir d'éloges. Les proportions étaient savamment calculées pour y fondre les interventions de Bruce, acteur malicieux.
L'éclairage est subtilement dosé pour produire les meilleurs effets. Il permet souvent de créer l'illusion de décors. Sans oublier les effets pyrotechniques, notamment durant "The Number of the Beast".
Mais les deux moments qui m'ont paru les plus esthétiquement remarquables furent "Powerslave", "Rime of the Ancient Mariner" et "Hallowed Be Thy Name".
Durant "Powerslave" de somptueuses images faisaient évoluer la pyramide au gré des éclairages d'une journée avec des couleurs chaudes et chatoyantes. Bruce semblait vraiment agir au pied des marches du monument ! En contrebas, un jeu de lumières produisait l'illusion de blocs sculptés (sans doute un gain de place précieux pour le transport du matériel de tournée !)
Le sommet de l'esthétisme et de la poésie fut atteint durant "Hallowed Be Thy Name" dans un décor et un jeu de lumières et d'images absolument saisissant et oniriques. La silhouette de Bruce qui se confond astucieusement avec son hologramme alors qu'il est poursuivi par l'esprit est un pur moment d'anthologie scénique du hardrock. Sa chute après une pendaison ratée, puis sa réapparition dans un fumigène flamboyant et superbement mis en scène.
Quant à "Rime of the Ancient Mariner", qui est de toute façon un de mes titres (si ce n'est mon titre) préféré(s) de toute la discographie, on erre dans le comte fantastique avec ses décors maritimes digne des meilleurs films du genre ! L'image d'Eddie y apparait de manière effrayante et belle à la fois !
Si l'avion Spitfire n'est plus suspendu comme lors de la précédente tournée, le mannequin d'Eddie intervient traditionnellement ; cette fois durant les titres "Killers" et "The Trooper" (mais pas durant "Iron Maiden").
Et bien entendu, nous sommes censés commenter avant tout un concert de musique ; les musiciens ne sont pas en reste ! Le sextuor émerveille les sens des mélophiles les plus exigeants. Steve demeure fougueux et évidemment très impliqué, le son des cordes tricotées de sa basse est omniprésent, sans pour autant masquer celui de ses petits camarades.
Bruce conserve son timbre distinctif, et il délecte sur des tonalités mineures fleuretant avec la justesse. Sa tessiture en concert est parfois surprenante. Son souffle m'a particulièrement sidéré sur le final de "Seventh Son…". D'un charisme évident, capable de soulever les foules à sa volonté, il fait partie de ces chanteurs qui adorent jouer la comédie, se déguiser et s'imprégner de ses personnages. Les chansons du répertoire lui en donnent d'excellentes occasions. Sur "Powerslave" il se coiffe toujours de ce mystérieux masque (plutôt incas en fait !). Sur "Rime of the Ancient Mariner", il est vêtu de guenille de marin fatigué. Sur "The Trooper" il est habillé en soldat, il agite fièrement le drapeau britannique et exacerbe un patriotisme assumé (dont une simple fraction équivalente ne serait pas pardonné à un Français, mais bon passons …!). Bondissant et pleinement engagé dans ses rôles, l'agilité et la fougue du sportif reconnu ne semble pas faiblir à l'approche de sa septième décennie. Et puis, sa francophonie accroit encore la sympathie du public français ; il ose des blagues et des allusions à nos us et coutumes ! Mon propos peut paraitre excessivement dithyrambique et pourtant j'estime que ce n'est pas le cas, car je maintiens ma préférence pour le personnage de son prédécesseur, Paul Di'Anno. Les deux ont leurs qualités et leurs défauts, mais j'appréciais beaucoup le côté rocker assumé de Paul, le timbre à la fois rugueux et mélodique, ainsi que sa tessiture impressionnante…
Dave le fidèle guitariste assume légitimement la majorité des soli avec perspicacité. Adrian est un excellent lieutenant assumant son pupitre et ses de soli à la perfection, mais aussi pour des duos splendides à pleurer.
Alors le cas Janick… Désolé mais je n'arrive pas à m'y faire. Oui je sais il compose et exécute quelques jolis soli. Je respecte l'artiste, ce n'est pas lui que je mets en cause, c'est juste sa présence. La plupart du temps je le sens en trop. Lui-même peut-être aussi d'ailleurs, quand on le voit faire le pantin désarticulé en maltraitant le harnais de sa guitare virevoltante. Et encore une fois, même quand il vient étoffer les harmonies avec sa troisième guitare, ce surcroît de corde me semble inutile, voire néfaste à la vigueur des interprétations.
Simon, le nouveau venu, doit assumer la redoutable fonction de remplacer Nicko. Je me dois par respect de modérer mon sentiment mais quand même… il me semble que son jeu manque des roulements de caisses et de cymbales que Niko étaient capable de produire avec fougue et bonne humeur. Pour le reste, honnêtement j'ai peiné à distinguer ce qui relève de sa responsabilité ou de l'acoustique résonnante, dans quelques pertes de rythme… Bref, une page est tournée avec le départ de Nicko.
Et le public… ahlalalaaa… quel enthousiasme encore et toujours... Les années passent mais la passion demeure, même si là aussi j'ai connu des concerts de Maiden encore bien plus telluriques ; les 21 mars 81 au Bataclan, 24 mars 82 au Pavillon Baltard. Et que dire de celui du 17 novembre 1983 à Balard durant lequel la sueur se mélangeait à l'eau de condensation qui coulait du toit de la tente ! Bref, j'arrête là mes souvenirs de vieux con. Disons que ce soir encore le public chante, s'époumone, exulte de joie. Ces chœurs de quarante mille gorges déployées sur "Fear of the Dark", par exemple, ça laisse des traces.
Je ne peux pas évoquer le public en général, sans évoquer ceux qui sont venus malgré leur handicap. Je les voyais heureux durant cette parenthèse de cent vingt minutes, sans béquilles ni chaise roulante, juste un esprit léger et empli de bonheur, dans la communion avec tous les autres.
Parmi leur discographie de dix-sept albums de studio, huit opus parus entre 1980 et 1992 ont été choisi pour évoquer cette période de leur prestigieuse carrière. A l'exclusion de "No Prayer for the Dying" (qui, même si ce n'est pas leur chef d'œuvre (…), aurait cependant mérité une mention).
Nous écouterons ainsi dix-sept titres, dont quatre issus de "Powerslave" (1984), trois de "Killers" (1981), trois de "The Number of the Beast" (1982), deux de "Iron Maiden" (1980), deux de "Seventh Son of a Seventh Son" (1988), une de " Fear of the Dark" (1992), une de "Piece of Mind" (1983), une de "Somewhere in Time" (1986).
PROGRAMME
Bande son introductive : Doctor, Doctor (UFO)
Bande son introductive : The Ides of March (Killers, 1981)
- Murders in the Rue Morgue (Killers, 1981)
- Wrathchild (Killers, 1981)
- Killers (Killers, 1981)
- Phantom of the Opera (Iron Maiden, 1980)
- The Number of the Beast (The Number of the Beast, 1982)
- The Clairvoyant (Seventh Son of a Seventh Son, 1988)
- Powerslave (Powerslave, 1984)
- 2 Minutes to Midnight (Powerslave, 1984)
- Rime of the Ancient Mariner (Powerslave, 1984)
- Run to the Hills (The Number of the Beast, 1982)
- Seventh Son of a Seventh Son (Seventh Son of a Seventh Son, 1988)
- The Trooper (Piece of Mind, 1983)
- Hallowed Be Thy Name (The Number of the Beast, 1982)
- Iron Maiden (Iron Maiden, 1980).
RAPPEL :
Bande son introductive : discours de Churchill
- Aces High (Powerslave, 1984)
- Fear of the Dark (Fear of the Dark, 1992)
- Wasted Years (Somewhere in Time, 1986).
Bande son finale : thème des Monty Python, "Always Look on the Bright Side of Life".
Mon ami Philippe, originaire du Sud-Ouest, m'avait lancé quelques jours auparavant un arrogant "Belote !" en me narguant de ses deux soirées réservées… Grâce à l'astuce de mon fils qui m'a dégoté un ticket à 40 € en tribune basse (au lieu de 112 !), j'ai pu répondre " et rebelote ! ". J'ai ainsi fait fi de ma fatigue de la veille et je me suis repointé à la grand-messe du dimanche. Ce 20 juillet me permettra d'assister une vingt-cinquième fois à un de leurs concerts, cette fois revêtu de mon t-shirt de leur prestation au Monters of Rok 1988, à Castle Donington ; beaucoup de connaisseurs, dans toutes les langues, ont loué ce tissu de collection, et surtout ce fut l'occasion d'échanger nos souvenirs, ce qui est la principale vocation d'un t-shirt évocateur...
Avec un point de vue différent, un peu plus en retrait que la veille, j'ai pu revoir tout le spectacle, ajuster mes impressions, et mesurer le bonheur collectif de cette belle communauté d'admirateurs de la Vierge de Fer !
UP THE IRONS !
![]() PATRICE DU HOUBLON Plus d'infos à propos de l'auteur ici |
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Communiqués de presse d'avant concert
IRON MAIDEN sera à Paris et au festival des Eurockéennes de Belfort en juillet 2025 dans le cadre de la tournée mondiale du 50ème anniversaire : "Run For Your Lives", vidéo bande annonce ci-dessous.
Les places seront disponibles en prévente à partir du mercredi 25 septembre à 10h. La mise en vente générale se fera le lendemain à la même heure. Le groupe suédois Avatar assurera la première partie.
IRON MAIDEN débutera sa tournée mondiale « Run For Your Lives » le 27 mai prochain à Budapest, en Hongrie, suivie de 27 concerts dans des stades, des festivals et des arènes à travers l'Europe. Cette tournée marque les 50 ans de la création du groupe par Steve Harris fin 1975 et, pour célébrer cet événement, les fans de MAIDEN se verront promettre une setlist très spéciale, couvrant les neuf albums studio de « Iron Maiden » à « Fear Of The Dark », avec leur spectacle le plus spectaculaire et le plus élaboré de tous les temps.
Les billets seront mis en vente la semaine prochaine. Comme toujours, il y aura une prévente exclusive pour les membres du fan club d'IRON MAIDEN et des packages VIP Trooper seront disponibles à tous les concerts au Royaume-Uni et en Irlande.
Bruce Dickinson, le chanteur d'IRON MAIDEN, déclare : « L'année prochaine sera très spéciale pour IRON MAIDEN et nous allons offrir à nos fans une expérience live unique. C'est une tournée qui va vous faire sourire et vous faire vibrer. Si vous nous avez déjà vus, alors préparez-vous à faire passer cette expérience à un tout autre niveau. Si vous ne nous avez jamais vus auparavant, alors qu'attendez-vous ? C'est l'occasion de découvrir ce que vous avez manqué ! IRON MAIDEN va certainement vous séduire ! »
La tournée comprend cinq concerts au Royaume-Uni et en Irlande, avec des arènes à Birmingham, Manchester et Glasgow, et des concerts en plein air à Dublin et Londres. C'est donc avec une immense fierté qu'IRON MAIDEN fêtera son 50e anniversaire avec l'un des concerts les plus marquants de son histoire.
Le samedi 28 juin, MAIDEN se produira au London Stadium, domicile du West Ham Football Club, l'équipe que le fondateur du groupe Steve Harris a soutenu toute sa vie et avec laquelle IRON MAIDEN a une longue et riche histoire.
Ce concert devant plus de 60 000 fans au London Stadium, qui a été construit à Stratford pour les Jeux olympiques de 2012 et est devenu quatre ans plus tard le nouveau domicile de West Ham, sera la première fois qu'IRON MAIDEN se produira sur la pelouse sacrée du club. Un véritable concert de retour à la maison - avec Steve Harris, Dave Murray, Adrian Smith et Nicko McBrain tous nés dans la région environnante - ce sera également la plus grande salle du Royaume-Uni dans laquelle le groupe ait jamais joué en dehors de ses apparitions dans des festivals.
Steve Harris déclare : « Mon amour du football et mon soutien à West Ham ne sont pas un secret, et je sais que beaucoup de nos fans du monde entier ont partagé cela avec moi aussi. Nous sommes donc tous très heureux de jouer au London Stadium dans le cadre de la tournée « Run For Your Lives ». Et bien sûr, ce n'est pas seulement Londres : toute la tournée au Royaume-Uni va être une véritable célébration pour nous tous. Pouvoir proposer ce spectacle très spécial à tous nos fans à travers le Royaume-Uni et l'Irlande l'année prochaine sera une excellente façon de célébrer les 50 ans d'IRON MAIDEN. Nous avons hâte de vous y voir tous ! »
Les rockers américains HALESTORM seront les invités spéciaux des concerts en plein air de Londres et de Dublin. Le groupe de métal britannique THE RAVEN AGE ouvrira les cinq concerts au Royaume-Uni et en Irlande.
Le manager de MAIDEN, Rod Smallwood, déclare : « 50 ans de MAIDEN et j'en ai vu 46 ! Avec plus de 100 millions d'albums vendus et près de 2 500 concerts dans 64 pays et plus, devant des millions de fans, nous apprécions toujours chaque seconde et considérons chaque tournée comme un nouveau défi pour apporter quelque chose de différent et d'excitant à nos fans. Et pour cette tournée très spéciale, nous mettons tout en œuvre !
« Nous reprendrons les classiques et les favoris des fans des neuf premiers albums, de « Iron Maiden » à « Fear Of The Dark », dont beaucoup ne sont pas joués depuis des années et beaucoup ne seront probablement jamais rejoués à l'avenir. Nous travaillons déjà dur depuis des mois pour mettre sur pied un nouveau spectacle encore plus spectaculaire et élaboré qui donnera vie aux chansons plus que nous n'avons jamais pu le faire auparavant. Ce seront deux années énormes pour IRON MAIDEN, et Eddie, bien sûr, et nous sommes très excités de ce que nous avons en réserve pour vous, fans, tout au long de notre 50e anniversaire. Je vous promets que vous allez tous être très heureux ! »
Dates de la tournée « Run For Your Lives » 2025 :
May 27 - Budapest Aréna, Budapest, Hungary *
May 31 - Letnany Airport, Prague, Czech Republic *
Jun. 01 - TIPOS Arena, Bratislava, Slovakia *
Jun. 05 - Trondheim Rocks, Trondheim, Norway (Festival)
Jun. 07 - SR-Bank Arena, Stavanger, Norway *
Jun. 09 - Royal Arena, Copenhagen, Denmark *
Jun. 12 - 3Arena, Stockholm, Sweden *
Jun. 13 - 3Arena, Stockholm, Sweden *
Jun. 16 - Olympic Stadium, Helsinki, Finland *
Jun. 21 - Utilita Arena, Birmingham, England ^
Jun. 22 - Co-op Live, Manchester, England ^
Jun. 25 - Malahide Castle, Dublin, Ireland *^
Jun. 28 - London Stadium, London, England *^
Jun. 30 - OVO Hydro, Glasgow, Scotland ^
Jul. 03 - Eurockéennes Festival, Belfort, France (Festival)
Jul. 05 - Estadio Cívitas Metropolitano, Madrid, Spain **
Jul. 06 - MEO Arena, Lisbon, Portugal **
Jul. 09 - Hallenstadion, Zurich, Switzerland **
Jul. 11 - Veltins-Arena, Gelsenkirchen, Germany **
Jul. 13 - Stadio Euganeo, Padova, Italy **
Jul. 15 - Bürgerweide, Bremen, Germany **
Jul. 17 - Ernst Happel Stadium, Vienna, Austria **
Jul. 19 - Paris La Défense Arena, Paris, France **
Jul. 23 - GelreDome, Arnhem, Netherlands **
Jul. 25 - Deutsche Bank Park, Frankfurt, Germany **
Jul. 26 - Cannstatter Wasen, Stuttgart, Germany **
Jul. 29 - Waldbühne, Berlin, Germany **
Aug. 02 - PGE Narodowy, Warsaw, Poland **
Support acts:
* HALESTORM
^ THE RAVEN AGE
** AVATAR
Iron Maiden, légendaire groupe de heavy metal britannique formé en 1975 à Londres, est reconnu comme l’une des formations les plus influentes de l’histoire du rock. Avec Steve Harris à la basse et en tant que principal compositeur, le groupe a traversé plus de quatre décennies avec une énergie et une passion inébranlables, marquant profondément le genre du heavy metal grâce à leur son distinctif, leurs performances scéniques spectaculaires et leurs albums iconiques.
Dès leurs débuts, avec l’album éponyme “Iron Maiden” en 1980, le groupe a établi un nouveau standard pour le heavy metal, combinant la vitesse et la puissance du punk avec la complexité technique du rock progressif. Leur son, caractérisé par des guitares tranchantes, des rythmes galopants et la voix puissante de leur chanteur Bruce Dickinson, est devenu leur marque de fabrique, inspirant des générations de musiciens et de fans.
Iron Maiden est également célèbre pour leurs albums thématiques, notamment “The Number of the Beast” (1982), “Powerslave” (1984) et “Seventh Son of a Seventh Son” (1988), qui ont exploré des sujets allant de l’occultisme et de la mythologie à la littérature et à l’histoire. Leur capacité à tisser des récits complexes à travers leur musique a non seulement défini leur identité artistique mais a aussi élevé le standard narratif dans le heavy metal.
Les performances live d’Iron Maiden sont légendaires, connues pour leur théâtralité, avec des décors élaborés, des effets spéciaux spectaculaires et l’apparition fréquente de leur mascotte, Eddie. Le groupe a parcouru le monde à de nombreuses reprises, jouant dans des stades et des festivals devant des millions de fans dévoués, prouvant leur statut de superstars mondiales du rock.
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