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MALEMORT est un des groupes français les plus intéressants, rafraichissants et excitants de ces dernières années. Entretien avec Xavier Malemort autour de l’album Château-Chimères.

Château-Chimères fait référence au château d’Hérouville. Un studio résidence où ont été enregistrés de nombreux albums dans les années 70. Comment t’est venu l’attrait pour cet endroit ?
J’habite à 3 km du château et, quand je me suis installé, des gens du coin m’ont raconté des histoires à dormir debout sur des rock stars étrangères qu’on pouvait parfois croiser au bistrot du coin. Le premier qui m’a raconté ça, je l’ai pris pour un dingue. Et comme on m’a répété la même histoire plusieurs fois, j’ai fini par comprendre qu’il y avait quelque chose et c’est comme ça que m’est venue cette histoire sur le château d’Hérouville qui mêle tout ce qui nous passionne : les grands mythes de la musique, le mystère d’un lieu, la grandeur et la décadence, la part de folie qui a été celle de la vie de ce château pendant 15 ans.

L’album a reçu des critiques dithyrambiques depuis sa sortie en septembre dernier. As-tu douté de l’accueil qui pouvait lui être réservé après le succès de Ball Trap ?  
Certaines personnes nous ont fait part de leurs craintes, de leurs interrogations sur ce que nous allions pouvoir faire après Ball Trap. A vrai dire, avec mes camarades, on avait le sentiment d’avoir radiographié ce qui manquait dans Ball Trap, ce dont on avait envie et qu’on n’avait pas réussi à explorer : davantage de finesse dans les arrangements, de guitares mélodiques, plus de profondeur dans la composition. Par exemple, « Décembre » l’instrumental qui termine l’album, c’est un défi dont j’avais très envie car je connais le risque de ce type de morceau qui peut être quelque chose de répétitif et manquer un peu de sens. Nos envies nous poussaient à aller plus loin et cela a contribué à ôter la pression qu’on aurait pu imaginer.

Château-Chimères me semble effectivement plus abouti et varié que Ball Trap. Est-ce quelque chose que vous aviez à l’esprit au moment de composer le nouvel album ?
Ball Trap a été très bien reçu et on nous a dit que c’était le bon album au bon moment. Comme on est en marge de la scène metal, certains ont eu l’impression qu’on avait pensé cet album pour prouver quelque chose au public metal en répondant aux besoins de l’époque et pensent la même chose pour Château-Chimères. Mais ça ne repose sur aucune stratégie, ces deux albums correspondent vraiment à ce dont on avait envie et pour répondre à ta question, oui, Château-Chimères est beaucoup plus travaillé mais ça correspond aussi à deux époques différentes pour nous.

Six années séparent les deux albums. Pourquoi ce délai ?
Ball Trap est sorti en décembre 2016 et on a joué l’album jusqu’en 2019. Ces années ont été très intenses et il faut se rendre compte que MALEMORT est totalement indépendant et ne bénéficie pas de l’aide d’une grosse structure. On fait tout avec nos petites mains alors ça demande beaucoup d’efforts et d’énergie, c’est dur moralement et physiquement surtout quand tu as un métier et une famille à côté. C’est une lutte qui demande un engagement total face à des groupes établis dans le circuit. On a tout donné pour faire de Ball Trap un succès et ce, jusqu’à l’épuisement. Les conditions n’étaient pas réunies pour l’écriture d’un nouveau disque car, pour nous, ce qui prime avant tout c’est la beauté du disque. Je fais partie de cette génération qui voue un culte aux grands disques alors il était hors de question de bricoler un truc en vitesse. On avait un degré d’exigence élevé au point de devenir insupportables avec nous-mêmes (rires) mais le jeu en valait la chandelle car on a relevé un sacré défi.

Il s’agit de votre 3ème album qui est souvent décrit comme celui de la maturité pour un groupe. Penses-tu que ce soit le cas avec Château-Chimères ?
Je ne crois pas trop à la maturité. On nous l’avait déjà dit à la sortie de Ball Trap mais, pour le coup, et même si on savait que c’était un bon disque, on avait parfaitement conscience qu’on pouvait aller beaucoup plus loin. Alors oui, c’est évident, Château-Chimères est plus mature mais c’est compliqué de mesurer ce qui est mature de ce qui ne l’est pas. On peut parler d’expérience mais je me méfie de la notion de maturité en musique. Est-ce que cela induit une idée d’assagissement ou une meilleure maîtrise des recettes ? Ça aide à écrire de bonnes chansons mais il faut aussi conserver un peu de folie et surtout avoir une bonne dose d’envie.

Tu apportes toujours un soin particulier à tes textes. Quand tu écris, est-ce que tu privilégies le sens des mots pour l’histoire ou le son des mots pour la mélodie ?
C’est particulier avec Château-Chimères car il faut bien que j’en raconte l’histoire (rires). Chaque chanson correspond à un tableau et je sais quelle atmosphère je dois dégager. Les mots ont un sens car ils doivent être en adéquation avec le sujet abordé. Le son des mots compte beaucoup pour moi sinon j’obtiens des textes qui peuvent être très beaux sur le papier mais assez ridicules à écouter. La syllabe doit sonner et doit être adaptée à mon registre de voix.

Tes textes sont toujours très recherchés, tes mots claquent vraiment et ils collent toujours bien à la musique.
Je n’écrirais pas en français si je n’avais pas envie d’écrire quelque chose de beau. Avec le français, tu te condamnes à être à poil car les gens comprennent ce que tu chantes. Mais si tu lis les textes, sans écouter la musique, tu verras que les mots ne sont pas si complexes. Je crois que c’est l’agencement des phrases, le fait de laisser les mots évoquer quelque chose en laissant une zone de liberté à celui qui les lit qui donne l’impression que c’est complexe mais en réalité les mots utilisés sont relativement simples. Un mot complexe n’a jamais fait une phrase poétique et je m’ingénie à faire en sorte que les mots employés soient fluides et qu’ils claquent comme tu as dit.

On a évoqué l’importance des mots mais il y a aussi celle de l’image notamment par le biais des vidéos. Il y a une sorte de fil conducteur avec vos vidéos qui sont très cinématographiques. Cela fait partie des consignes figurant dans le cahier des charges pour la réalisation des clips ?
Pas du tout (rires) Mais comme je suis à l’initiative de l’aspect visuel et que j’y mets un peu de ma vie et de mes passions, on retrouve forcément des choses qui me touchent comme les années folles, les années 70 et le fantasme qu’on en a par le prisme du cinéma qui est une magnifique machine à rêver. J’essaie de me nourrir de tout ce qui me procure des émotions.

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Est-ce qu’un troisième titre de Château-Chimères fera l’objet d’une vidéo ?
Il y a de fortes chances mais tout dépend des finances car la réalisation du disque a engendré des coûts importants mais, heureusement, le disque plaît beaucoup et se vend bien. J’aimerai beaucoup qu’il y ait un 3ème clip, j’y pense mais je ne peux pas encore te répondre par l’affirmative.

Parmi les titres qui pourraient faire l’objet d’un clip, il y a « Sémaphores » ou « Magnitude Pop ». Penses-tu que ce genre de titres pourrait vous permettre de toucher un public plus large ?
Il ne t’a pas échappé que notre 2ème single, « Je m’en irai », était abordable y compris pour un public rock. Tu fais de la musique dans l’idée qu’elle soit partagée avec le plus grand nombre et que les gens qui l’écoute prenne du plaisir. On a essayé de toucher le public rock avec ce titre et on s’est heurté à un mur avec les préjugés que le milieu musical peut encore avoir à l’égard du metal. Il y a cette illusion que le Hellfest a permis au metal de sortir de son purgatoire. Ça fait bien de parler de ce gros événement qui a un côté sensationnel, de dire que les métalleux sont vachement sympas mais au fond, je pense qu’il y a toujours un grand mépris de la part du milieu musical en général à l’égard du metal. 

Il y a aussi le fait que le rock en France est en ruine totale. J’ai souvenir des années 90 où il existait le rock indé mais ça a complètement disparu de l’univers musical français. Il n’y a plus de milieu très structuré à ce niveau-là. Autant il y a une curiosité naturelle dans le milieu metal, avec les webzines qui vont chercher à trouver des nouveautés car ce sont de vrais passionnés, autant quand tu sors de ce milieu, tu t’aperçois que c’est un vaste champ de ruines ou de ‘j’en ai rien à foutre’. Tu pourrais produire le meilleur tube rock que les radios, y compris celles spécialisées dans le rock, te le renverrai sans même l’avoir écouté. Sur le papier, tu as raison, un « Sémaphores » que j’adore ou « Magnitude Pop » pourraient passer sur Ouï FM. En quoi la formule de ces titres est différente et moins grand public que du GHOST ? Il y a du riff, de la mélodie mais GHOST a un gros label qui passe des accords avec les radios. C’est une question de circuit commercial de plus en plus fermé, au bout d’un moment tu te heurtes à un mur et tu comprends que ça ne passera pas.

L’album se termine sur un très bel instrumental « Décembre » qui sonne comme un générique de fin. Pourquoi un instrumental pour terminer l’album car j’imagine que tu n’étais pas à court de mots ?
J’avais cette idée d’instru dans un coin de ma tête bien avant de commencer à travailler sur le disque. Je pensais à un autre morceau qui me paraissait prendre le chemin d’un éventuel instru mais Sébastien Berne, co-compositeur, m’a suggéré de choisir ce titre comme base pour un instru. Le morceau était plus ou moins construit avec des arrangements fins et il racontait déjà une histoire. 

Le titre résume parfaitement l’histoire du château d’Hérouville, une période d’éclosion et ensuite quelque chose de très enthousiasmant avec les années de gloire, puis le début de la déliquescence et une fin extrêmement triste avec un changement de décennie qui met fin à tous les rêves des années 70. Ça nous a semblé vite évident que cette chanson serait parfaite en fin de disque car elle résume tout ce qui s’est dit avant.

Vous avez confié la réalisation du graphisme de l’album et tous les visuels à Blitz’Art. Comment est née cette collaboration ?
Ça fait des années que j’aime et que je suis son travail. On devait travailler avec le dessinateur de Ball Trap, Nicolas Dubuisson, que j’aime beaucoup aussi, mais il se lance dans sa première BD (ndr : Stranger Soul à paraître en 2023). On en a parlé et on s’est dit que ça serait compliqué par rapport à ce que j’allais lui demander de faire. A ce moment-là, j’ai pensé à Laurent (Audinot de Blitz’Art) qui a tout de suite été séduit par l’idée. A partir du moment où je lui ai donné les grandes lignes de l’histoire du château d’Hérouville, il s’est plongé dans ses propres recherches et il s’est aussi passionné pour le sujet. En plus, il est musicien et il joue dans un groupe avec lequel on a déjà partagé l’affiche mais je n’avais pas fait la relation entre le musicien et le dessinateur.

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Cette illustration s’inscrit dans la tradition des pochettes d’album des années 80 qui pouvaient être soigneusement travaillées avec le sens du détail.
Avec Laurent on partageait cette dimension de la pochette et on a disposé des tas de petits détails qu’on peut s’amuser à chercher comme la signature de Laurent qui est quasiment introuvable (ndr : cherchez dans les toits). On s’est amusé à ce genre de trucs qui n’amuse peut-être que nous d’ailleurs (rires).

A propos de collaboration plutôt inattendue, on retrouve Dan Ar Braz sur le titre « Je m’en irai ». C’est le destin qui semble vous avoir réuni au vu des circonstances de votre rencontre (ndr : Sébastien Berne a, par hasard, acheté du matériel musical à Dan Ar Braz). Tu crois en cela ?
Je serai bien obligé de dire que oui si je me fondais juste sur cette histoire-là. C’était du domaine de l’impossible, Dan Ar Braz qu’on rencontre par le biais d’une vente de matériel, la méfiance de Seb par rapport au mode de paiement demandé qui a poussé Dan Ar Braz a révélé son identité. Ça aurait pu en rester là si Seb ne m’avait pas raconté cette anecdote car il ne connaissait pas la carrière de Dan Ar Braz. Et si je n’avais pas été aussi passionné de l’histoire du château d’Hérouville on serait passé à côté du fait que ce musicien est parmi ceux qui ont le plus enregistré au château. Effectivement, il y a beaucoup d’enchaînement de hasards et c’est difficile de dire que le destin n’a rien à y voir mais j’ai tendance à relativiser.

Cette histoire avec Dan Ar Braz a quelque chose de magique. Sans cette rencontre, je n’aurais pas écrit cette chanson et c’est ce qui nous permet d’avoir une trace d’Hérouville sur ce disque. Ça nous fait un plaisir immense et ça l’amuse d’avoir joué sur le disque d’un groupe de métal. Il y a une amitié qui est née et cela restera une belle histoire quoiqu’il advienne.

L’histoire de de Château-Chimères se déroule dans les années 70. Quel regard as-tu sur cette décennie toi qui a grandi dans les années 90 ?
Quand on est passionné de rock et de metal, on a toujours plaisir à remonter le temps pour voir d’où viennent les choses qu’on aime. J’ai vite compris que tout ce que j’aimais puisait ses racines dans les premiers groupes de hard rock des années 70. Les années 60 et 70 ont consacré des monstres et la musique donnait l’impression, en apparence, de pouvoir changer la face de l’occident. Il y a une sorte de magie attribuée à la musique dans les années 70 que je trouve fascinante et qui correspond à un moment où l’industrie du disques s’emballe et favorise la création. A l’époque, la machine tourne à plein régime et il y a de l’argent au service de la musique. Quand tu regardes l’histoire d’Hérouville, les groupes s’installaient pendant plusieurs semaines au château et ils créaient dans un cadre où tout était fait pour ne penser qu’à la musique. Ça a donné des disques exceptionnels que ce soit à Hérouville, qui a été le premier studio résidence, ou ailleurs.

Il suffit de voir les œuvres magnifiques créées par de PINK FLOYD ou ELTON JOHN à cette époque. La retombée a été très dure avec les années 80 qui marquent la fin d’une forme d’insouciance et le château d’Hérouville est le symbole de cette fin de décennie.

De nos jours, les disques sonnent souvent de manière identique là où, dans les années 70, chaque album avait une identité, une couleur musicale qui lui était propre. Penses-tu que les techniques d’enregistrement actuelles ont contribué à uniformiser, voire aseptiser, les productions contrairement à ce que pouvait proposer un endroit comme le château d’Hérouville ?
Totalement, c’est une des plaies de notre époque. Les outils actuels donnent l’opportunité d’enregistrer de la musique à ceux qui n’ont pas les moyens d’aller en studio mais il y a une dérive qui est flagrante. Je suis frappé de voir à quel point les groupes de heavy metal peuvent sonner de manière identique. Les productions sonnent claires et fort mais c’est tout. On a perdu le côté humain par rapport aux années 70. On était à mille lieux des capacités technologiques actuelles mais on se souciait plus de l’ambiance qu’on voulait obtenir et il fallait faire preuve d’imagination pour y parvenir. 

Lorsqu’on a travaillé avec Guillaume (Dussaud) sur le mixage du disque, je voulais vraiment que Château-Chimères, ait un son auquel on le reconnaisse pour lui-même, pas celui d’un autre disque, sans paraître orgueilleux.

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Lorsque tu as débuté le projet MALEMORT, tu avais une vision bien précise de ce qu’il devait être. Dix ans plus tard, est-ce que tu as atteint les objectifs artistiques que tu t’étais fixé ? Est-ce que le projet a évolué comme tu l’imaginais ?
C’est une aventure de se lancer dans un tel projet. Quand je me retourne sur le passé, et que je me souviens des objectifs que je m’étais fixé au départ, je me dis qu’on a réussi à tracer la voie qu’on souhaitait. Ce mélange entre les styles, la cohérence et l’amour de la chanson bien faite, celle que tu retiens et que tu as envie de réécouter. L’inventivité a toujours été importante pour moi et notamment le mélange des influences. Il y a aussi le choix de chanter en français qui paraissait un peu suicidaire au départ. Tout ça correspond au petit mec que j’étais il y a dix ans et je pense qu’on est parvenu à ce qu’on souhaitait.

En termes de composition, envisages-tu de travailler avec des personnes externes pour élargir tes horizons ou préfères-tu rester en cercle fermé pour ne pas dénaturer ta vision du projet ?
C’est un peu l’avenir qui le dira. J’ai un alter ego, Seb Berne, avec qui je bosse les compos. On a des influences à la fois communes et différentes. Mais pour l’album, j’ai aussi bossé avec un trompettiste, une violoniste et ça m’a fait beaucoup de bien. C’était une bouffée d’air frais et je pense qu’on peut travailler avec des personnes extérieures qui vont apporter des choses auxquelles on n’aurait pas songé. J’écoute pas mal de David Bowie et il avait cette capacité à travailler avec des musiciens venant d’horizons très différents qu’il arrivait à ramener à lui. Ça me parle, le fait de se nourrir de l’altérité, de se nourrir des autres et ensuite avoir une empreinte personnelle suffisamment forte pour que ça s’intègre à MALEMORT sans dénaturer le projet.

Tu as déclaré faire chaque disque de MALEMORT comme si c’était le dernier. Si le projet n’a pas de futur, comment vois-tu le tien ? Toujours dans la musique ou dans un autre domaine artistique ?
J’aimerai redécouvrir, de manière très simple, le plaisir d’apprendre un instrument sans autre contrainte que le bon moment que cela fait passer. Jouer du piano juste pour reprendre des choses qu’on trouve belles, créer sans autre inquiétude que celle de procurer du plaisir, de jouer simplement juste pour partager avec les personnes autour de toi. Dans ma pratique musicale tout est lié à la composition et j’aimerais découvrir la simplicité de jouer juste pour faire plaisir.

L’avenir de MALEMORT est sûrement de partir en tournée car tu dois être impatient de jouer cet album sur scène. Quels sont vos projets de concerts avec le contexte actuel qui est compliqué ? Avez-vous prévu de jouer en festivals ?
Oui, le contexte est très compliqué. De plus, notre musique n’est pas associée facilement à un mouvement musical ce qui est considéré comme une qualité pour certains mais un défaut pour d’autres. Je ne vois pas en quoi c’est problématique de mélanger du heavy avec du thrash et du rock mais ce qu’on fait est ressenti comme inclassable. C’est vu comme une complication pour les professionnels et les tourneurs. On a un disque salué par la critique, un public de plus en plus nombreux qui nous suit, on a prouvé avec Ball Trap qu’on était un groupe de live qui a réussi à rassembler et à convertir mais ça ne suffit pas. 

On va faire des festivals en 2023, et certains sont déjà bookés, il y a des salles qui ont envie de nous faire jouer mais je ne peux pas t’en dire plus pour l’instant. On va voir comment les choses évoluent.   

MrNiceGuy
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