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Auteur Sujet: ZZ TOP : Paris, Zénith, 11/7/17  (Lu 2613 fois)

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Hors ligne Phil93

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ZZ TOP : Paris, Zénith, 11/7/17
« le: Sam 15 Juil 17 17:38:30 »
ZZ TOP : Paris, Zénith, 11/7/17

La patience est la mère de toutes les vertus enfin du moins c'est ce qu'on dit. Ca s'est vérifié parce qu'hier soir pour rentrer au Zénith, il fallait en avoir...de la patience. De même que pour les Guns, je n'avais pas particulièrement l'intention d'y aller vu le prix (68 € en fosse.....) surtout que les trois barbus que je n'ai jamais vus auparavant, sont adeptes des concerts très courts (75mn pour les plus courts).

Je me pointe donc vers 19h20 soit une petite quarantaine de minutes avant la première partie assurée par les Red Devils dont je n'ai jamais cessé de vanter le talent et ce, depuis leur premier album, un live intitulé King King sorti en 1992 que je m'étais procuré à l'époque.



Jean-François, un pote qui traine ses guêtres dans les concerts depuis fort longtemps et avec qui j'entretiens des conversations passionnées sur les groupes que nous aimons, est déjà là. Lui non plus, n'a pas de place. A peine arrivé donc sur les lieux que vous avez déjà des vendeurs qui viennent à votre rencontre vous proposer leurs places à vendre. Là, pour ZZ TOP, ça tourne autour des 50 €. "Trop cher, je n'ai que 20 € !!!"
Et à ce moment-là, vous avez vot' vendeur au sourire radieux du début qui s'en va dédaigneusement ("Mais il rêve, ce mec !!!!!!!!"). Limite agressifs pour certains. Cela pourrait en décourager plus d'un mais pas le Phil... :lol: Un autre vient à la charge désirant fouiller mon sac afin de vérifier si je n'avais pas plus d'argent. Je refuse bien évidemment.

L'heure tourne et malheureusement, j'entends déjà les Red Devils qui investissent la scène. Putain de b**** de m****, moi qui voulais les voir depuis toujours car la dernière fois qu'ils ont arpenté nos belles contrées, c'était en...............1993 !!!!!!!!

Pendant ce temps-là, ça s'énerve du côté de nos gaillards qui risquent de se retrouver avec un terrible manque à gagner. Ils s'engueulent même entre eux mais le temps qu'ils se décident, c'est foutrement long. Les coups de "Phil" passés à celui qui chapeaute tout cela se multiplient. "Y a un mec qui n'a que 20 € et qui ne veut pas mettre plus....Je fais quoi, boss ? " Le vendeur est aussi désemparé que s'il avait appris une terrible nouvelle. A ce moment-là, Jean-François et moi, on s'dit, ça va passer, ça sent bon. Et là, je reconnais Tail Dragger puis Devil Woman de nos Californiens préférés. :cry:  :cry:  :cry: Le set me "phile" sous le nez et manifestement s'achève sur un Automatic (l'opener de King King) et un Backstroke.......

Et c'est là que paradoxalement que tout se décante........L'un des vendeurs revient me voir.
"-20 €, c'est toujours bon ?
-Bah oui, ça fait 3 plombes que j'te le dis...
-Va voir l'ot gars, là-bas...(Il veut me prendre le billet mais je le lui reprends n'ayant pas encore en ma possession le précieux sésame en poche).
-Ok."

Le précieux sésame en l'occurrence, c'est une place dans les gradins à 89.50 € particulièrement bien située. Après avoir passé les fouilles de rigueur, je me retrouve ENFIN en P 151 non sans mal puisque le placeur, un peu " à la rue" ne trouvait pas mon siège.





Un petit quart d'heure plus tard, c'est sur un Got Me Under Pressure tonitruant que notre trio investit la grande scène du Zénith, à la limite trop grande pour eux. Une scène , aux lights pas véritablement impressionnants, scène dont le décor me fait penser instantanément à la nuit étoilée et glaciale du Titanic....La musique elle, est loin d'être glaciale. Reconnaissons que notre duo de barbus ne bouge pas beaucoup à part de temps en temps des petits pas de danse sur une choré très minimaliste. Le riff est épais sur Waitin' For The Bus et Jesus Left Chicago dans des versions quasi similaires à celles qui figurent sur le Live From Texas. On connaît le "Gibbon(s)" pour sauter de branche en branche mais là, il est surtout  connu et apprécié pour sauter de note en note avec une telle adresse et une telle dextérité qu'on en reste coi. Et ses soli, il ne les singe pas à d'autres, il les imagine, les conçoit, bref les crée...

Il faut un Gimme All Your Lovin' pour relancer la machine ZZ TOP suscitant chez les fans un plaisir incommensurable. C'est le titre qui les a faits franchir un cap de toute évidence passant d'un groupe au succès d'estime avec La Grange au combo méga-star avec l'album Eliminator d'où est extrait ce méga-tube.















Sur un son particulièrement excellent, le percutant Pincushion, un titre d'Antenna que j'adore, vient rappeler aux milliers "d'insectes" (pour ceux qui n'auraient pas compris la vanne, ça n'a rien de péjoratif) rappeler donc aux "insectes" que nous sommes face à ces légendes du Rock, que le groupe continue à "butiner" dans ses sonorités qui ont assis sa réputation. N'oublions pas pour autant les premiers classiques qui les ont faits sortir de la ruche tel ce I'm Bad I'm Nationwide repris à la demande du grand Billy. Mazette, ce dernier, il a maigri ou quoi ? En totale opposition avec le bien-portant Dusty Hill. Frank Beard, masqué par son kit de batterie, me semble limite maladif. C'est vrai qu'il me semble qu'il avait été gravement malade ces derniers temps. Derrière ses futs, sa frappe est cela étant lourde et s'associe parfaitement avec le son épais et presque "rural" du groupe.













On revient sur le dernier opus La Futura qu'en ce qui me concerne j'avais trouvé particulièrement excellent, album de 2012 qui annonçait un retour aux sources, proposant ainsi des morceaux râpeux appuyés par la voix toute aussi..................râpeuse du Billy. Ne pas comprendre "râpeuse" à la mode rap puisque que je me souviens d'une discussion sur un site (je me souviens plus lequel) où cet adjectif avait été interprété de la sorte. Ce fut très cocasse.  :lol: Bref, pour revenir à notre propos, c'est un I Gotsa Be Paid très enlevé, issu donc de La Futura que l'on se plait à entendre. Belle version effectivement suivie de 3 reprises fort bien exécutées Foxy Lady (Jimi Hendrix), Catfish Blues (Robert Petway), 16 Tons (Tennessee Ernie Ford) et Act Naturally (Buck Owens), cette dernière ayant été popularisée par les Fab Four, reprises entrecoupées d'un très bon My Head's in Mississippi extrait du décevant Recycler. Cheap Sunglasses a toujours ses fans et j'en fais partie. Toujours aussi efficace après toutes ces années. Suit une p'tite Chartreuse en digestif, une interprétation fort goûtue même si on se dit que le groupe aurait pu se laisser aller jusqu'à prendre le risque d'interpréter ce titre au refrain tubesque, I Don't Wanna Lose, Lose, You (toujours extrait de La Futura) en prémices d'un puissant et fédérateur Sharp Dressed Man. Mais non, le trio s'empare des "guitares-coton" pour un Legs assez convenu, me direz-vous. J'attendais la rotation des guitares, la bagnole et les gonzesses mais elles ne viendront pas. Tout fout vraiment l'camp.  :lol: C'est d'ailleurs cet instant que le trio choisit pour sortir de scène. Sont déjà fatigués les barbus après un peu plus d'heure de show où on ne va pas dire qu'ils se dépensent beaucoup. Mais bon, ils ne sont plus tout jeunes. Frank Beard semble être soulagé que ça se termine. Eh bon, mon p'tit, t'as pas encore joué La Grange et t'as intérêt à t'y coller fissa car le public parisien l'attend ce titre au riff légendaire. Une version sans grande surprise comme on n'en a entendu des centaines mais qui a toujours le mérite de faire mouche à chaque fois et qui s'enchaine directement à Tush. Les papys ressortent pour revenir quasi immédiatement sur un magnifique Jailhouse Rock du King.

Bon voilà, je les avais jamais vus. Pas l'occasion jusque-là. Je ne sais pas si je retournerai les voir, enfin peut-être pour 20 € mais bon, reconnaissons que ça manque un peu de mouvement et que cela a dû toujours être le cas. Cela étant, musicalement, c'est très fort pour un trio qui peut se targuer d'être resté tout ce temps ensemble. Respect total pour un combo qui, au travers de la plupart de ses albums, ne nous a jamais "barbus".

















   







A la sortie, je rejoins mes amis Purplexed, Jean-François et Pascal ("Thor" sur le BSF). Les avis sont partagés concernant la prestation des Texans mais globalement, ils semblent toujours contents de les voir live à chaque fois.


Jean-François, Pascal ("Thor" sur le BSF), Purplexed


Jean-François, moi, Purplexed

SETLIST
Got Me Under Pressure
Waitin' for the Bus
Jesus Just Left Chicago
Gimme All Your Lovin'
Pincushion
I'm Bad, I'm Nationwide
I Gotsta Get Paid
Foxy Lady (Jimi Hendrix)
My Head's in Mississippi
Catfish Blues (Robert Petway)
16 Tons (Tennessee Ernie Ford)
Act Naturally (Buck Owens)
Cheap Sunglasses
Chartreuse
Sharp Dressed Man
Legs
Encore:
La Grange
Tush
Encore 2:
Jailhouse Rock

La soirée n'est pas encore finie car alors que nous nous baladons dans les travées de la salle, Jean-François s'écrie soudainement : "Phiiiiil, y a deux membres des Red Devils, toi qui voulais faire signer ton CD !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Le temps de le récupérer dans le sac à dos vintage '88 LAFUMA dans lequel on ne voit absolument rien, je vais à leur rencontre, nos deux amis étant particulièrement contents qu'il y ait un quidam qui s'intéresse à leur carrière ponctuée seulement de deux albums (un live, un EP et paraît-il, un nouvel album Return Of The Devils..........). 



Il s'agit de Dave Lee Bartel, le guitariste rythmique et de Mike Flanigin, un claviériste qui a joué avec Billy Gibbons, Jimmie Vaughan, Gary Clark Jr, Kat Edmonson, et Alejandro Escovedo. On immortalise tout ça et naturellement, je leur prie de revenir au plus vite par chez nous parce que 24 ans sans les voir (surtout que je ne les ai pas ENCORE vus), c'est un peu long.  :cry: "Diable" que ce fut long en effet à l'extérieur.... :cry: