Compte rendu journée du 23/06/12
Le choix fut vite fait lorsqu'il fallut choisir entre un "magnifiquement prévisible" quart de final France / Espagne ou les Gods of Metal à la Feria Milano. L'intérêt de voir des divas surpayées, incapables de tirer le moindre corner ou coup franc correctement m'a largement convaincu de tailler la route pour le sud. De plus, c'était beaucoup mieux pour ma tension. Ca m'aurait encore rendu dingue de voir ces soit disant "professionnels" faire des frappes à 2 mètres au dessus des buts. Pour la comparaison, c'est comme si un Joe Satriani se plantait à chaque fois qu'il jouait une gamme de Do. Inimaginable ... Foot is dead ... rock'n'roll not !!!
Réveil 4h. Ralliement à 5h15 à un point donné dans Grenoble avec mes 2 compères du jour, Alex et David. En prévision, 4h de route + éventuellement une ou 2 pauses, ce qui devrait normalement, s'il n'y a pas de problèmes, nous amener à bon port vers les 9h30 / 10h00 et nous laisser largement le temps de faire du repérage et prendre nos billets.
Après un trajet sans encombres, sous le signe de la franche rigolade et de la zic (chacun ayant amené 2 tonnes de CDs). Avec tout ce qu'on a pris, on pourrait tenir au minimum 5000 bornes. Lorsqu'il s'agit de musique, le métalleux ne lésine pas !!! Il préfère manquer d'eau ou de bouffe que de gros son ... Le trajet sera agrémenté, entre autre, de Casablanca, Devil's Train, le dernier Slash, un vieux live de Tokyo Blade, Hardcore Superstar, Gotthard, le dernier The Cult, Angeline ...
Après avoir fait 4 fois le tour du site en voiture avant de trouver l'entrée principale du festival, créant l'hilarité générale (notamment lorsque que repassons pour la Nième fois devant le même gardien de parking médusé) je trouve enfin l'endroit où nous garer. Il fait beau et déjà chaud. Un peu couvert par endroit avec un léger vent par moment.
Le choix nous est donné de prendre pour 20 € de plus, des places pour le "Pit" (endroit réservé devant la scène). On ne va pas se gêner. On vient de loin, autant se faire plaisir un maximum. On est plus à ça prêt.
Alors qu'à l'extérieur ça grouille de marchands ambulants de tee shirts, à l'intérieur du site peu de marchandising. Juste le stand de tee shirts officiel limité au strict minimum. J'en profite avant la cohue pour me prendre le dernier Slash. Mötley, je l'ai déjà. Pris à Paris. Je me serais bien fait un Darkness mais le tee shirt n'est pas top. Il n'y que le logo du groupe. Visiblement pas de Hardcore Superstar. Explication donnée, le groupe n'a pas donné ses tee shirt. Etonnant.
Côté infrastructure, une seule grande scène, sur une grande place goudronnée. J'aime ce dispositif, certes moins bucolique que dans l'herbe mais en cas de pluie ça évite d'être dans la boue et avec le vent et la chaleur, d'avoir la poussière dans la figure. Plusieurs points de restauration avec de nombreuses tables et bancs sont à notre disposition (classique). Une grande hall en béton permet également de se restaurer à l'ombre ou de s'abriter en cas de pluie. C'est fortement appréciable. Ca me rappelle les Monsters of Rock à Saragosse. Il y a également un point brumisateur qui sera pris d'assaut l'après midi, vu la chaleur ambiante.
Initialement l'ouverture des portes était prévue pour 10h30. La défection de Black Veil Bride (non remplacé) a décalé d'une heure l'entrée sur le site et le passage des 2 premiers groupes. Ainsi Planet Hard fait l'ouverture à 12h30 au lieu de 11h30. Je connais de nom mais sans jamais avoir écouté. Nous décidons de voir le groupe depuis la terrasse d'un sponsor de boisson énergisante qui pour l'occasion distribue gratuitement de grands verres de sa marchandise. Mon pote Alex qui a le sens des affaires nous dit que c'est ça tournée
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(Mes 2 potes du jour)
J'apprécie le show de Planet Hard. Il y a un bon son. Ca joue très bien. Les morceaux sont plaisants à écouter. 30 minutes de set de mise en bouche "ma foi, d'assez bonne facture" comme pourrait dire la marionnette de Pierre Fulla aux guignols de l'info.
Le changement de plateau nous laisse le temps de refaire un tour d'horizon puis de revenir dans notre carré semi "VIP" devant la scène pour Lizzy Borden.
Lizzy Borden, groupe issu des années 80, dont je suis passé complètement à côté. Il y a des groupes comme ça, dont le nom revenait régulièrement dans la presse spécialisée de l'époque qui ont eu leur moment de gloire. On a l'impression de les connaitre mais en fait on ne connait que leur nom. C'est le cas, pour moi avec Lizzy Borden. Du coup, je vais pouvoir refaire mon retard.
Pour ceux, qui comme moi ont loupé le coche, séance de rattrapage :
Lizzie Andrew Borden (19 juillet, 1860 — 1er juin, 1927) était une vieille fille de Nouvelle-Angleterre, qui fut la figure centrale d'une affaire judiciaire autour du double meurtre à la hache de son père et de sa belle-mère, le 4 août 1892 à Fall River, dans le Massachusetts, aux États-Unis. Les meurtres, le procès, et le suivi du procès par les médias devinrent une « cause célèbre », et ce fait divers a conservé sa notoriété dans la culture populaire américaine et dans la criminologie. Même si Lizzie Borden fut acquittée lors de son procès, personne d'autre ne fut poursuivi, et elle est devenue une icône du folklore américain. Le débat sur l'identité réelle du tueur persiste jusqu'à ce jour (source Wikipédia). Voilà pour l'histoire.
D'après ce que j'ai pu lire, Lizzy Borden est en référence à Lizzie Borden et est aussi le pseudonyme du chanteur, le leader du groupe. Les fans du groupe pourront compléter ou rectifier.
Concernant le concert. 2 guitaristes diamétralement opposés dans leur physionomie. L'un hyper bodybuildé se prêtant allégrement au jeu de la pose et l'autre fin comme une allumette plus discret. Le chanteur entre sur scène encapuchonné dans une toge noir. De suite je pense à Spinal Tap et je ne peux m'empêcher de sourire (désolé pour les fans). Un guitariste poseur qui jette des médiators dans tous les sens, un chanteur qui change de costumes et de masques sur chaque morceau. Ca sent le cliché et la parodie. Lizzy Borden donne dans le sérieux et c'est d'autant plus désopilant. Ceci dit, il faut reconnaître, même si ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, ça joue très bien. Le groupe est dans sont trip. Le son est bon, c'est carré, c'est Américain. De quoi contenter les aficionados devant la scène. Sur l'un des morceaux le chanteur, déguisé (une fois de plus), trucide une jeune fille avec une hache puis lui dévore le cou faisant couler l'hémoglobine à flot. Puis il descend dans la fosse répandre le sang de sa victime sur les fans ravis du premier rang. Ca, c'est fait. Je pourrai dire que j'ai vu Lizzy Borden.
C'est avec 5 minutes d'avance qu'Hardcore Superstar s'empare de la scène alors que la musique d'ambiance tourne encore. Le groupe est pressé d'en découdre et entame un tonitruant "Sadistic Girls" qui nous met d'entrée dans l'ambiance alors que le David Lee Roth qui sortait des enceintes n'est même pas encore terminé. A la fin du morceau, le groupe sort de scène sous les applaudissements, laisse passer une petite minute puis refait sa véritable entrée. Visiblement, le premier morceau n'était pas prévu et le groupe s'est fait une petite balance pour le plus grand plaisir des fans. J'adore ce groupe. Ca transpire le rock'n'roll. Ca y est, on entre enfin dans le vif du sujet. Le son est péchu et équilibré, le volume sonore juste comme il faut. c'est top. Hardcore déroule à l'image de son chanteur Joakim Berg qui est une vraie pile électrique et parcours la scène de long en large. On se régale. Hardcore Superstar faisait partie des groupes que je voulais revoir. Me voilà comblé. Forte participation du public qui donne de la voix sur les morceaux tel "Wild Boys" "My Good Reputation". Au milieu de "Last call for alcohol" le groupe lance une vingtaine de verres de bière dans le public puis termine son set avec un "We don't Celebrate Sundays" fédérateur et repris en chœur par l'ensemble de la fosse.
Set List :
1. Sadistic girls (puis sortie de scène du groupe)
2. Kick on the upperclass
3. Medicate me
4. Dreamin' in a casket
5. Wild boys
6. Run to Your Mama
7. My good reputation
8. Moonshine
9. Last call for alcohol
10. We don't celebrate sundays
Hardcore Superstar - Sadistic girlsHardcore - Superstar Kick on the upperclass - Medicate meHardcore Superstar - Wild BoysHardcore Superstar - My Good ReputationHardcore Superstar - Last call for alcohol - We don't celebrate sundaysJ'attendais beaucoup de Gotthard, peut-être un peu trop. Le groupe m'avait littéralement mis sur le cul lors de leur première partie de Deep Purple à Chambéry en décembre 2010. A mon avis, Ils avaient, ce soir là, raflé la vedette à DP (Ian Gillian étant en petite forme). Cependant, Gotthard sans Steve Lee c'est un peu comme une boisson gazeuse sans les bulles. Si le dernier album, ne m'a pas déplu, il y a de bons morceaux, je n'ai pas retrouvé la magie des 3 précédents. Pas évident de poursuivre après la disparition d'un membre aussi talentueux et charismatique. J'attendais donc beaucoup et ... malheureusement le concert n'a pas été à la hauteur de mes attentes.
La faute, non pas aux musiciens et surtout pas aux guitaristes qui se sont escrimés au maximum pour faire prendre la mayonnaise mais à un son déplorable. Une batterie et une basse surmixées au détriment des guitares. A l'arrivée, une bouillie sonore. Des grattes sans pêche, noyées sous un son surpuissant de grosse caisse. Il fallait vraiment tendre l'oreille pour arriver à distinguer un solo. Le clavier ? Ah, il y a un clavier ? Je l'ai entendu juste sur une intro. Je ne comprends pas comment un ingénieur du son à ce niveau là puisse arriver à faire ça. Sabotaaaaaage !!! Un moment j'ai pensé que c'était dû à notre position trop proche de la scène. Mon pote Alex, s'est alors reculé pour voir si de + loin le son était meilleur. Ce n'était pas le cas. Des morceaux que j'adore comme "Gone Too Far", "Master of Illusion" "Anytime Anywhere" qui ne décollent pas, c'est frustrant.
Quant au nouveau chanteur ? Que dire. Difficile de remplacer l'irremplaçable. Au niveau chant, rien à redire. Il est très bon. En revanche, un peu timide. On ne peut pas dire que ce soit un frontman. Autant, Steve Lee traversait la scène de part et d'autre, jouait avec son corps, se déhanchait, bougeait avec ses mains, ses bras. Il vivait ses morceaux. Là, j'ai trouvé Nic Maeder bien fade au niveau de sa présence, restant posté au milieu de ses retours comme si on lui avait intimé l'ordre de les garder pour que personne (pas notre amis du forum) ne vienne les voler. Bon, ok j'ai un peu la dent dure et il ne faut pas juger sur un seul concert. J'irai bien entendu revoir Gotthard lors de sa tournée française et à mon avis avec un meilleur son, je devrais retrouver le Gotthard que j'aime. Pour ce qui est des Gods of Metal, Gotthard aura été ma grosse déception de la journée. Avis partagé par mes 2 acolytes (non ... pas alcoolique !!!)
Set List :
1. Dream On
2. Gone Too Far
3. Top of the World
4. Starlight
5. Remember It's Me
6. Sister Moon
7. Master of Illusion
8. Hush
9. One Life, One Soul
10. Mountain Mama
11. Right On
12. Lift U Up
13. Anytime Anywhere