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Sujets - Eric Penot

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General / WHITESNAKE Stide It In 2019....Ebauche d'analyse
« le: Dim 24 Mar 19 21:34:16 »
WHITESNAKE : SLIDE IT IN

Quel merdier ce disque, tout le monde est passé sur  les bandes !

Au départ,  un groupe  de six musiciens qui enregistrent  un album de 10 titres. Un groupe qui à un succès grandissant en GB. Du blues électrique de grande qualité. Le leader, DC, décide d'aller de l'avant, sortir de sa maison de disque et de voir plus grand. Il signe un contrat chez EMI pour l'Europe ( progrès ) et entame des discussions avec un label US, tout nouveau (Geffen ) pour les US.

Accord des parties pour un producteur, Eddie Kramer, pas le garçon de la porte d'a côté.

Un single sort en 45 tours de 2 des 10 titres..C'est bizarre cette notion aujourd'hui.

Ils ne s'entendent pas, DC revient vers Martin Birch ( kador aussi ) et produit l'album original pour l'Europe ( appelé Original Mix UK ).

En parallèle, Geffen pour les US propose un Remix par un autre producteur ( Keith Olsen ). DC veux faire une paire de couilles ( pierre deux coups ) et obtient de faire refaire les piste de claviers, de basses et d'un nouveau guitariste moins blues, plus proche de ce qu'il veut faire pour la suite de la carrière du groupe !

Le deal passe, mais le taulier US veut revoir le Running Order pour le marché Transatlantique

Stratégie payante !

Dans mon trajet de vie, le Mix Européen fait l'objet d'une copie sur K7 vierge.

Les parties de batterie vont m'ouvrir un horizon sur cet instrument…
 
J'ai usé la bande 4.25 cm par seconde comme jamais je crois.

Puis, à l'air du CD, je l'achète sans savoir que c'est le pressage US repris… je ne reconnais plus le disque. La version qui m'est habituelle n'existe pas sous ce format.
La suite des titres me perturbe, c'est n'importe quoi ! Mais je vis avec  pendant des années…

2009, ils sortent une édition anniversaire avec DVD avec la version US. Je prends et dedans, une interview de DC explique dans le détail tout le processus.  Ils mettent en bonus 8/10 des titres UK. En 2009, des pontes ont pensé revoir la suite des titres…

Je me procure le format CD UK que je savais sorti depuis longtemps… Je retrouve le disque que j'avais dans le citron….

En 2017, une nouvelle parution plus confidentielle avec encore une suite différente….

Je n'ai jamais aimé l'idée de refaire un disque studio avec des musiciens différents, même si  je peux accepter l'ambition d'avoir du succès.
En 2019, ils remettent cela !

Ils gardent l'ordre de 2017 ! Pourquoi pas, c'est pas un concept album, les dix compositions sont de grande qualité, pas de ventre mou, tous les titres sont cohérent et je les aime. Et puis le temps à  fait que je n'attends plus passer, mes écoutes de 84 sur ma vielle K7 sont loin, les transitions d'un titre à l'autre…

2019, Je prends l'objet en 2 CD, avec le Single Kramer.

Je gagne de la place, moins de ménage à faire, il va remplacer le vieux CD UK et Remaster 2009 ( mais sans le livret instructif dont mes propos sont très largement issus).
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Alors cet exercice ?

D'abord le mixage d'origine :

Très décrié mais bon. Le partie pris, il me semble, était de s'appuyer sur la qualité des prises batteries d'un point de vue sonore. Elle sonne merveilleusement. Très organique avec une acoustique parfaite. Ce disque représente pour moi un disque qui met cet instrument en évidence et de quelle manière ! Cozy Powell  reste un de mes batteurs de prédilection et c'est son meilleur travail que je connaisse.

Je pourrais écouter les 40 minutes du disque uniquement avec les prises batteries. Ce batteur est puissant, créatif et surtout ne s'écoute pas. il s'appuie sur l'architecture des morceaux en essayant d'appuyer les lignes de chant. C'est pas si souvent !

Birch semble prendre le son pur de l'instrument et construit son mix dessus. Les guitares sont incisives. Il mixe la basse en retrait pour booster  le tout, sauf lorsqu'il pense qu'un polochon ou un oreiller semble nécessaire aux ébats… Comme le disque traite plutôt de plaisir physique, je me permet cet incartade. On néglige trop souvent l'apport qualitatif de la plume dans les transports câlins…

Il fait la part belle au claviers, pianos et orgue.

Le chant est bien placé dans le spectre.

Le tout donne un rendu très efficace et puissant, frontal, en 2D. pleine face ! Un peu à l'ancienne en 1984.
Quel fond de sauce ces drums !!!!

Une grande réussite. Un album de batterie quoi !
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Le Remix US, maintenant :

Sans revenir sur les choix artistiques du changement de line-up, l'idée du label US c'est de produire un mix plus attractif pour le marché US ( cela avait du sens en 84 ).
Un producteur plus jeune, plus moderne.

Il tente une approche plus immersive. Cela passe par l'apport d'un nouveau guitariste avec l'apport d'un son bien plus gras, qui vient se superposer au son des musiciens anglais, moins blues, dans l'air du temps de 84.

Pas de priorisation particulière, un environnement à 360°, avec le chanteur au centre du cercle.

La batterie sera mis au même niveau que tous les autres instruments.  Cela passe par une refonte complète de la place de l'ivoire… une mise en avant des sons de basses plus audibles aussi.
L'initiative est louable.

Pour ma part, je m'y retrouve moins, les pulsations des percussions qui apportaient tant  à l'exécution manquent de relief, aveuglé que j'étais avec le mixage originel.
Quoi qu'il en soit, l'album dans ces deux versions tient le pavé tant la qualité de composition et d'interprétation est présente.
Cependant, je reste globalement sur le pressage UK, après cet analyse.
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J'ai analysé titre par titre :

A tout saigneur tout honneur, le Remix US fait merveille sur Love Ain't No Stranger et Give Me More Time !

Je l'explique par la structure des compositions qui s'apprête bien au retraitement.

Il y a deux foirrages total : Le morceau titre et Hungry For Love.

Le premier a perdu toute sa particularité, presque un morceau différent, la particularité qui faisait de Slide It In un morceau de haute volée !

Pour Hungry For Love, le mix transforme un poulet de grain en poulet KFC…. j'en dis pas plus.

Pour les autres titres, c'est plus subtil ! Et cela tient la route… Match Nul et en cas de nul, je reste sur la batterie UK original
Non, Guilty of Love est une bouse avec sa lourdeur grasse….

Mon préféré, Standing in The Shadow, impossible de choisir, tellement la composition dépasse ces critères.

le SLIDE IT IN parfait, vu que ce disque reste un Patchwork :

Gambler  7' Kramer
Slide It In ( UK )
Slow An' Easy ( UK )
Love Ain't no stranger ( US remix )
Give Me More Time ( Remix US )
Standing  In The Shadow ( roll of the dice )
Hungry for Love ( UK )
All Or Nothing ( UK )
Spit It Out ( UK)
Guilty Of Love ( 7' Kramer )


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Concerts / LES INSUS en concert ...
« le: Sam 11 Juin 16 21:25:58 »
Zénith de Paris - 08/06/2016

Alors cette affaire, c'en est une ou pas ?
 
Nous savons bien que tous les observateurs et passionnés de musique sollicitent les musiciens de Téléphone depuis l'avant veille de leur dissolution.

l'éventualité d'une reformation a toujours paru réelle, puis elle est tombée par surprise. Ce n'est pas trop par le patronyme retenu aujourd'hui, la présence de la bassiste originelle ou non, mais surtout par le fait que le secret est été tenu de main de maître ( François Ravard ?).

Une tournée des Zénith, des options pour les grands festivals si succès, Une campagne de promotion courte et percutante dans un timing parfait.
 
Pour moi, deux obstacles majeurs.
 
-Comment rester impliqué dans un répertoire écrit à l'âge de 20 ans quand on frise les 60 ? Est ce crédible, compte-tenu des évolutions de carrières respectives des uns et autres ?

- Comment constituer une liste qui rendent justice au répertoire et correspondent aux attentes ?

A cette dernière question, je m'étais dit qu'il FAUT "Crache ton venin" en opening et finir en rappel sur " Tu vas me manquer" avec une partie de billard électrique, chemin faisant. Et ils l'ont fait !

Pour ceux qui n'aura pas encore vu Les Insus ? , il faut bien comprendre que la construction et le choix de titres est superbe.

 De 20 à 23 titres, entre 2H15 et 2H30 de concert, une architecture stable de 16 titres qui comprend les titres phares. Pour ma part, je peux vivre un concert sans " Ca c'est vraiment toi", " Hygiaphone", " Cendrillon", " New York avec toi", voire " Un autre monde", mais bon là je risque la lapidation au coton-tige usagés.

Le concert du 08/06 allait apporter une réponse affirmative à la 1ere question
.
Votre serviteur se transporte donc, sous cette tente étouffante ( merci, mon ami Fred, le roi du mulot véloce, sans toi rien n'aurait été...Possible). Oh, un public mixte, des filles, des femmes...J'ai pas l'habitude moi, dans les spectacles où je suis amené à aller, c'est plutôt des bouquetins que je croise. Là, non, parents, enfants. Que des brailleurs !!!

Il est évident que le public est conquis d'avance. L'attente sera chaude ( air ambiant) et longue.

Je rentre dans le concert avant l'heure. Voilà t'y pas que résonne dans les baffles la version originale de " Gimme shelter " des Stones.

Un des 5 titres majeures de ce combo et je suis en lévitation, je ferme les yeux et dans un instant de lucidité, je me dis que le groupe a CHOISI de faire son entrée après ce morceau et que c'est hyper-gonflé, il faut une confiance en soi au climax. Je me laisse envahir par cette merveille de solo décoché par le père Keith qui te fait croire que le Paradis existe et qu'il est situé de ce côté du Périph...

Je m'apprête à savourer la partie des chœurs qui fait école, lorsque un brouhaha me fait ouvrir les yeux...Au quart de tour, j'entends la six-corde d'Aubert alors qu'il n'est pas encore visible qui entame " Crache ton venin ".
Un regard vers Louis ( la vapote endiablée) Bertignac, en tenue Keith Richard, jusque dans l'attitude, un Jean-Louis Aubert l'œil ravi, un Richard ( coudières orthopédiques) Kolinka.

Première erreur :

Je pose mon regard sur Kolinka, pile au moment où il frappe sa première peau. Je suis resté bloqué tout le morceau sur lui. Je n'ai pas pu m'en détaché, dramatique. Ils auraient substitués les 3 autres musiciens avec Léa Salamé, ton beau-frère et Hughes Auffray que je ne l'aurais pas vu...

Ce mec vient d'un autre monde. Ce n'est pas une performance de musicien, c'est une chorégraphie. Il a développé une envie, une puissance, une inventivité que je n'avais encore jamais vu...Il était rouge écarlate, une tomate cœur de bœuf mûre passerait pour un champignon de Paris !

 Dans un furtif éclair de lucidité je me suis dit que non, il va pourrir mon concert ce mec..Je ne vais pas pouvoir le lâcher des yeux. Il n'a pas le droit d'infirmer un choix que j'ai fait, il y a des années de ne pas apprendre d'instrument pour pouvoir garder une capacité, pleine et entière, d'apprécier la musique de façon globale.

Et puis, c'est pas vrai, on ne peut pas tenir physiquement comme cela...Enfin..Je pense..

Par chance, mon état va évoluer rapidement. Ils entament "Hygiaphone" et il est assez rapidement trahi par son poignée gauche sur sa caisse claire lors d'un passage des plus scolaires. Le temps d'apprécier le backbeat qu'il peut produire avec trois membres, sa baguette affutée vient exploser mon ballon de baudruche qui me servait de tête et ma vision s'élargit sur la largeur de la scène.
 
Merci Richard de ne pas avoir eu le temps de te remettre de ta performance précédente et de m'avoir libéré et sauvé mon spectacle.

Là, je découvre seulement à quoi ressemble le bassiste que les 3 brigands ont choisi pour cette tournée.

C'est le point faible du spectacle. Que l'on ne se trompe pas. Ce musicien est excellent et super compétent. Ce que je remet en cause, c'est le son de sa basse. Il produit une compression colossale, très moderne, mais qui ne colle pas, à mon sens à l'esprit des compositions, telles que je les ressent. C'est un choix artistique du groupe, je pense, mettre un soupçon de modernité, j'imagine. Cela fonctionne bien sur deux ou trois titres ( "J'sais pas quoi faire" ), pas plus.

Pas de quoi gâcher ce concert, juste quelques nuages d'altitude sur un joli ciel bleu !

 Bertignac gardera son espèce de Gibson SG qu'il maltraitent depuis la campagne de Russie de Napoléon. Il sortira faire prendre l'air ( chaud ) à sa Gibson Les Paul sur " Le jour s'est levé " et " Un autre monde ", a bon escient.

Jean-Louis changera de guitare comme Mariah Carey, ses tenues vestimentaires, alternance de différents modèles. La texture de son chant ne bouge pas avec les années, c'est assez fou.

" Dans ton lit " et " Fait divers" sont remarquables. Le final de " La bombe humaine " est malin et l'enchaînement avec " Au cœur de la nuit " est juste impérial.

La version de ce dernier m'a renvoyé dans mes 22, lorsque j'ai pour la première fois posé le diamant sur ce titre. Je me rappelle avoir su que j'aimerais cet album, avant même d'avoir entendu le refrain...Dantesque !

Décidément, les Rolling Stones resteront en fil rouge, ce soir, entre une intro "Start me up", un clin d'œil " Satisfaction", et "You gotta move", on n'en sort pas. Une idée en poussant une autre, " Like a rolling stone" de Dylan au piano.

Ils nous font le format, Keith va nous chanter deux chansons...Louis a préféré " 66 heures " ( au dépends de " 2000 nuits " ) et un " Cendrillon " ovationné par le public en sueur.

"Flipper" est décevant. La version du documentaire " Téléphone Public" restera insurpassable. Je m'étais imaginé un duel de solo qui n'est pas venu. Ils le feront joliment sur la purge que constitue " ca ( c'est vraiment toi ". Nan, je sortirais pas de suite.

De façon générale, les versions sont plutôt fidèles. Quelques rares titres ont été légèrement ralentis et baissés d'un ton pour palier l'évolution de la voix de JL. C'est le cas de " Un peu de ton amour " et " Tu vas me manquer ".

L'évolution la plus notable reste " Métro c'est trop" qui s'est enrichi d'un passage psyché du plus bel effet.
Est arrivée, la partie acoustique incontournable. " Le silence " s'imposait et la version m'a beaucoup plus alors que je n'ai jamais trouvé d'intérêt à ce morceau jusqu'alors. Une vrai surprise.
 
Une vraie satisfaction avec une version très alternative du plus bel effet de " Ce soir est ce soir ? " que j'avais imploré de mes vœux et rarement jouée sur cette tournée ' alternative à " Oublie ça".

Puis place à un médiocre " Le jour s'est levé ", enfin médiocre, avant cette  superbe soirée. Drôle d'idée quand même !

Un titre bien quelconque, un bon prétexte pour faire un coup de piano et toucher du doigt la qualité du chant de Jean-Louis. Un superbe solo de Louis
.
Le meilleur morceau du concert ! sans contestation, une évidence.

Je suis verni, je voulais  " Un peu de ton amour" et je l'ai eu. Quasiment pas joué jusqu'ici, ( préféré à " Electric- cité" ).

Louis s'est complètement troué. Il est partit sur un extend solo final et a raté l'arrêt au stand...Il a fait un tour de piste supplémentaire et un rétablissement chat de gouttière apprécié.

Richard m'a encore collé au mur avec son jeu de grosse-caisse.
 
J'aurais aimé " Le temps" mais c'était trop improbable.

Ils ont sortis " In Paris" une face B obscure avec anecdote à la clé pour le 1er rappel. C'était l'endroit. " Le vaudou" et surtout " Téléphomme" m'aurait conquis également.

Le final " D'un autre monde " est également jouissif.

De manière plus générale, ils ont beaucoup échangé et parlé, heureux tout comme leur public. Une belle sincérité et une joie non feinte de leur part.

Je continue, haut les mains, à supporter les insupportables !

Merci pour votre attention et j'espère que vous aurez eu autant de plaisir à me lire que moi de l'écrire.

The ship goes on....

1.   Crache ton venin
2.   Hygiaphone
3.   Dans ton lit
4.   Fait divers
5.   Argent trop cher
6.   La Bombe Humaine
7.   Au cœur de la nuit
8.   66 heures
9.   Cendrillon
10.   Flipper
11.   Métro c'est trop
12.   J'sais pas quoi faire
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13.   Le silence
14.   Ce soir est ce soir
15.   Le jour s'est levé
-------------------------
16.   Un peu de ton amour
17.   Ce que je veux
18.   New York avec toi
19.   Un autre monde
------------------------
20.   In Paris
21.   Ça (c'est vraiment toi)
---------------------------
22.   Tu vas me manquer

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Concerts / PENDRAGON Divan de monde 12/05/2016
« le: Dim 15 Mai 16 13:03:45 »
L'affaire Pendragon, grande affaire, une tournée pour fêter les 20 ans de " The masquerade overture" au Divan.
J'avais fait l'impasse la dernière fois, en 2014. Je pense que j'ai assisté à toutes les dates parisiennes de puis 1996, mais un petit désintérêt, une forme de lassitude est apparu avec la remise en cause de la texture du son de guitare de Nick Barrett, son approche sonique qui se veut plus moderne, entrainant des compositions un poil plus sombres.

Là, je répond présent, je croise Clive Nolan sur le boulevard, peinard comme d'habitude et mes succulents camarades pour ce gig, Bruno et Olivia l'ont croisé aussi. Ce type est toujours partout, c'est un renard des surfaces...Non on dit un requin de studio, ne pas confondre.
 
Signe des temps, l'entrée se trouve ralentit  du fait de vérification que mon stylo quatre couleurs est bien usiné dans la CEE, etc...Et je suis pas le seul à écrire dirait on.

La qualité d'écriture gagnant ce que la musique y perd, nous ratons une partie de la prestation d'un certain Mr Young, au sujet duquel je vais creuser un peu pour savoir de quoi il retourne. Cela dit, présenter un solo de Robin Boult, s'appeler Young, être un clavier chanteur, autant d'indices me disant que nous serions dans la sphère de Fish ( Un artistique hautement recommandable, miam...).

Il est seul, avec tout le matériel pour présenter une configuration complète à 5. C'est bizarre les premières minutes mais la qualité des compositions est réelle, son timbre est très bon, il prend un plaisir évident. une bel apéritif.

Une bière pour bien se caler et l'intro de " the Masquarade Overture" rempli l'espace. Il semble d'entrée que nous allons déguster l'intégralité de l'album dans l'ordre. Nouveauté pour moi, le quatuor s'est étoffé avec deux choristes féminines dans des registres distinctes. Un nouveau batteur également et bon, le bougre. Pas aussi fin que l'était notre Fudge Smith,  moins lourd que Scott Higham, quand à Craig Blundell, je l'ai pas imprimé sur le dernier opus.

Son passage solo dans le long final de "Master of illusion" démontre que le combo est sur de bons rails.

De fait, on s'est  pris l'album dans l'ordre, avec une surprise. une prise de risque incroyable, " The pursuit of excellence" , un court interlude,  a été joué avec des arrangements complets totalement nouveaux.

On le sait, Nick Barrett, n'est pas le chanteur du siècle, son feeling est splendide et cela compense à mes yeux.
Depuis quelques années, il perd et reprendre ce titre alors que la composition vocale d'origine était à la limite, il l'a passé comme un ténor.

Le groupe était ravi, fier et soulagé d'avoir gagné ce pari.

Bon,  ils nous ont quand même fait peur. Le chant de Barrett était loin d'être parfait mais il s'est considérablement amélioré tout au long de ce concert de près de 2H30. Un problème d'échauffement ? Un ingé-son absent ?

C'était le 1er concert de la tournée, avec un warm-up, quelques semaines en arrière, et cela se sentait. c'était fébrile  et fragile pendant la première heure. Barrett a foiré certains passages, je pense surtout à l'intro de " Guardian of my soul", surement l'émotion suite au pari précédent.

Fin de l'album, bonjour enfin...Gros progrès en Français et des efforts tout le long dans notre langue.

Un bonheur d'être là, visiblement pour tout le groupe.

Il explique qu'il y a deux titres non joués. Vrai, deux outtakes, " King of the castle", the shadow ( part 2) qu'il joueront magnifiquement, les deux choristes et la poële acoustique de Peter Gee feront merveille.
 L'autre, " Schizo", plus quelconque en studio mais qui passe très bien en configuration live. Au delà de la surprise d'entendre ce titre obscure, on voit très bien qu'il pourrait s'agir d'un morceau de Pink Floyd dernière période Gilmour. Encore plus flagrant que sur disque.

Ensuite, ils ont déroulé des titres plus récents, non sans avoir dédié le titre " Faces of light" aux victimes des attentats de Novembre, en rappelant qu'ils avait "joué" Le Bataclan lors de la tournée "The masquarade overture".

Bruno et moi avons ressenti une certaine émotions. Dans ces coups là, tu peux toujours croire que l'artiste te parles tout spécialement .. Un titre pour la mémoire de son père, " Come home Jack".

L'incontournable "Nostradamus" au 2/3 du concert pour le coté jovial et festif et qui secoue toujours la pulpe du fond (stargazing, groundbreaking, dream making, breathtaking...).

Clive Nolan, une touche de modernité, évolue sur un kit 360°. Il l'a même pratiqué deux fois...Fidèle à lui même.

Peter Gee, alors lui, il m'a retourné totalement. Magistrale du début à la fin. Une basse 5 cordes pour la majorité des titres, une 4 cordes classiques pour les morceaux  demandant moins de puissance et une Fretless de rêve pour les morceaux plus lascifs.

Il l'a sortit pour le titre le plus émotionnel de la soirée " The shadow", une version inoubliable.

 Il a récidivé sur " Breaking the spell", et là, il a trouvé moyen de prendre des libertés énormes sur le passage solo guitare, très composé et aussi incontournable que le "Firth of fifth "d'Hackett ou le " Confortably numb" de Gilmour, encore lui.

Le rappel, une version de " Indigo" très plaisante et je me suis promis de donner une nouvelle chance aux derniers albums que j'ai un peu négligé.

Le bémol de ce concert :

Nick Barrett compose en guitare et la texture de du son de sa guitare fait partit intégrante de ses compositions. En conséquence, il doit savoir traduire scéniquement, les différentes couleurs harmoniques des titres originelles. L'évolution de ses choix soniques l'ont porté vers une saturation moderne, apportant une puissance plus importante.

Aussi, lorsqu'il passait en saturation sur les compositions plus récentes, le niveau sonore frisait le seuil de la douleur...

Mais cela sera corrigé, en post-production, sur la captation DVD qui va avoir lieu dans quelques jours.

Une soirée parfaite !

1.   The Masquerade Overture
2.   As Good as Gold
3.   Paintbox
4.   The Pursuit of Excellence
5.   Guardian of My Soul
6.   The Shadow
7.   Masters of Illusion
8.   King of the Castle
9.   Schizo
10.   Beautiful Soul
11.   Faces of Light
12.   Nostradamus (Stargazing)
13.   Come home Jack
14.   Breaking the Spell
15.   This Green and Pleasant Land
16.   Encore:
17.   Indigo

Le report de Patrice du Houblon :

Ce n'est qu'à l'occasion de la parution de Pure en 2008 que j'ai été séduit par Pendragon, soit trente années après sa création. Ce qui avait précédé est pourtant souvent magnifique mais il faut croire que d'autres ondes avaient troublé la réception, sans doute … En tous cas, ce quatrième concert depuis 2011 constitue une nouvelle confirmation que ce groupe tient désormais une place majeure dans mon panthéon des indispensables …
Ma délicieuse compagne, et deux amis connus sur la toile, nous nous plaçons au premier rang, légèrement excentrés sur la gauche. Juste parfait pour percevoir toutes les émotions des artistes ; nous savons déjà qu'il n'y aura pas de fond d'écran ou de spectacle qui aurait nécessité un recul. La sonorisation s'avèrera un peu forte (quoique) mais supportable.
John YOUNG (19h05-19h45). A l'origine du groupe britannique Lifesigns créé entre 2008 et 2010, ce claviériste/chanteur assure seul ce soir la première partie de soirée. [Tiens, cela me rappelle la première partie de dernier concert de Pendragon ; c'était alors Gary CHANDLER, isolé du groupe Jadis].
Difficile de mépriser un artiste bravant seul un public perplexe, alors pour positiver, je dirais que le sympathique monsieur chante bien et maitrise bien toutes les palettes de la technologie mise à sa disposition.
Cependant, je ne parviens guère à me satisfaire d'une première partie au rabais ; les musiciens remplacés par des bandes-sons. C'est sans doute pratique pour des soirées familiales, les banquets professionnels, … brefs là où tout le monde (ou la plupart) se fout éperdument de ce qui se passe sur la scène. Mais ce soir nous avons payé pour voir des artistes, pas des machines.
La prestation de Monsieur Young aura juste eu le mérite de m'inciter à prêter une oreille plus attentive à Lifesigns ; ce qui, somme toute, devait être l'objectif !
PENDRAGON. (20h05-22h25).
Hormis leur participation à un festival allemand le 2 avril, ce soir était leur première date de la tournée consacrée au 20ème anniversaire de "The Masquerade Overture". On leur excusera donc les quelques imperfections relevées dans les premières minutes du concert. Les regards inquiets échangés entre Nick et Clive lors du premier titre m'ont fait craindre le pire, mais très vite la magie Pendragon a repris ses droits.
Nick Barrett, digne fils spirituel de David Gilmour et d'Andy Latimer, est toujours entouré de Clive Nolan (claviers) et de Peter Gee (basse, claviers). Un batteur a dû être de nouveau recruté, puisque Craig Blundell est déjà parti exercer ses fonctions avec un certain va-nu-pied nommé Steven Wilson. C'est donc le retour du batteur Jan-Vincent Velazco (il était présent lors du Loreley Festival 2015) ; il est connu des studios, assure des sessions dans des styles variés (du prog au jazz) et, fait notable, a participé aux cérémonies d'ouverture des JO de Londres. Mais, indépendamment de son pédigrée, sa frappe concise et énergique mais plus légère m'a semblé bien plus adaptée que celle de son prédécesseur.
Ce concert m'aura donné l'occasion également de constater qu'il existe une autre version de "The Masquerade Overture" que la mienne ; si bien que ce soir il n'interprète pas les pourtant magnifiques "Bird of Paradise", "Midnight Running" et "A Million Miles Away", en revanche il interprète "King of the Castle" et "Schizo" que ne je connaissais pas… Belle découverte au passage, donc.
Tout l'opus étant joué, il restait à visiter le reste du répertoire. Et comme d'habitude, il leur a bien fallu faire un choix toujours difficile pour satisfaire leur plaisir et celui du public. Mais, pour le coup avec 2 heures 20 de concert, Pendragon a pu interpréter quelques titres-phares comme "Breaking the Spell" avec son splendide et mémorable solo, ou l'immanquable "This Green and Pleasant Land", sans omettre un judicieux rappel appuyé de trois titres du dernier opus (Men Who Climb Mountains).
Ce retour sur 2014 a permis à Nick de dédier "Faces of Light" aux victimes du Bataclan, salle dans laquelle Pendragon est passé tant de fois… Le texte peut en effet être en partie adressé à cet événement, même s'il fait plutôt allusion aux alpinistes ("Ne croyez jamais il n'y a pas de visages lumineux, Ne croyez jamais qu'il n'y a rien au-delà d'ici, Ne croyez jamais que tout espoir est perdu").
Ce grand moment d'émotion (parmi d'autres) est vite relayé par un dynamique et bienvenu "Stargazing" durant lequel je n'ai plus su retenir mes élans fougueux, au risque de provoquer un torticolis le lendemain (je vous rassure, il n'en a rien été ; je vais bien merci).
Les émotions se sont ainsi délicieusement succédées, leur musique nous berçant tantôt dans le romantisme, tantôt dans l'énergie douce et renouvelable (ca tombe bien, c'est dans l'air du temps).
A la fin d’un solo, Nick a jeté son médiator entre le premier et le deuxième rang sur ma droite. Deux personnes se sont accroupies pour le trouver, mais en vain. Je guettais leur recherche infructueuse, incrédule.
Ils ont laissé tomber. Moi j'ai allumé ma torche, je l'ai trouvée et ramassée ... Ca c'est du collector !
Je ne peux m'empêcher de déplorer le manque de notoriété et de reconnaissance de ce groupe formidable, tant sur le plan musical que sur le plan humain. Nick est un personnage très attachant. Fait relativement rare pour un anglais, il alimente, semble-t-il, une relative francophilie, en essayant de baragouiner quelques mots de français avec son public bienveillant. Nous étions à peine cinq cents mais lui et son groupe (en particulier ses joyeuses choristes) étaient ravis de notre estime. A l'autre bout du stade de France, il est vrai que nous n'aurions pas pu lui montrer nos sourires.
A la fin du concert, ils sont tous descendus en fosse pour recueillir nos impressions, poser pour des photos, accorder les dédicaces. Un moment de convivialité habituel avec eux et c'est tant mieux ! John Young présent également.
J'en profite donc pour acheter le cd de 2005 "Believe" (10€) qui me manquait encore, pour le faire dédicacer aux trois protagonistes encore présents (Nick, Clive et Peter). Le t-shirt anniversaire est trop tentant pour m'en priver (20€).
La soirée se termine à la terrasse de la Marmite, d'où on assiste au chargement du matériel et aux allée-et-venues des musiciens, sous la pluie hélas.
Un foisonnement de souvenirs merveilleux peuple mon esprit depuis cette soirée, les vidéos et disques continuent de tourner en boucles. Pourtant il faudra bien penser à autre chose : HAKEN sera notre prochain événement sans doute aussi bouleversant.

http://www.youtube.com/watch?v=DNLiKi0g8vE#ws



4
Concerts / Michael Schenker Le bataclan Paris Novembre 2015
« le: Lun 09 Nov 15 21:00:04 »
Bon, l'affaire Schenker...

Je me souviens encore la sensation physique et mentale que j'ai ressenti à l'écoute du solo final d"Attack of the mad axeman" à la sortie du second opus. Je l'ai vu avec Barden mais ne garde pas un souvenir précis.

J'ai surtout eu la chance de le voir il y a 3 ans, à Juan les Pins, gratos, face à la mer, dans le cadre d'un festival guitare avec le même line-up que cette soirée de novembre...

Période chaude, côté porte-monnaie, mais le matin, un pote me passe un SMS, une place en rab...So, on my way vers cette salle du bataclan que j'aime bien.

Pas de première partie pour un motif que j'ignore ( 77 était prévu ). La salle est quasi vide, c'est vraiment bizarre. Même flippant à ce niveau mais le public a été plus qu'à la hauteur de l'évènement. Le groupe était heureux d'être là et j'ai retrouvé la bonne humeur que MS avait montré cette soirée d'été, dans le sud.

MSG, je connais bien même si j'ai décroché ces dernières années. Une setlist sans surprises aucunes. les morceaux d'UFO sont les classiques et que cela. Les titres de Scorpions, issus de Lovedrive et deux ou trois titres pour justifier la présence du bassiste et du batteur.

Cette rythmique est excellente, au demeurant...L'assise qu'ils ont proposé sur "Rock bottom" fut de première bourre...Le solo de guitare fut magistral aussi. Et pourtant, ce morceau a fini par me gonfler, tellement entendu, mais là, chapeau bas !

Le clavier/guitare a pris tous les soli sur les titres de Scorpions ( hors Lovedrive area) avec un son plus vrai que nature. le Schenk imprimant les rythmiques. très intéressant d'ailleurs.

Le concert fut court, à l'ancienne, 90 minutes, et tous les musiciens étaient souriants, de bout en bout.

L'ordre des morceaux est bien foutu, ils ont intercalé les morceaux récents entre les vieilles scies...cela m'a permis de bien apprécier ce gig.

Sur les titres qui m'étaient inconnus, j'ai trouvé que les soli finaux sont toujours bon et j'ai retrouvé une certaine jeunesse, un air de "One night at bataclan" bienvenu !!!

Il est redevenu sobre, cela se voit, son jeux est splendide et ce fut une bien belle soirée.

Il frise la soixantaine, mais reste un jeune d'esprit.

Courrez y !!!

Je suis toujours ravi de voir ces anciennes gloires, qui se sont produit devant des milliers de personnes et qui ont toujours la joie de voir un public qui les acclame. Ils ont vraiment la foi et cela me donne la banane.

Setlist :

Intro, Doctor doctor, Live and let live, Light out, Where the wild wind blow, Natural thing, Before the devil knows you're dead, Victim of illusion, Lovedrive, Coast to coast (splendide), Vigilante man, saviour machine, Too hot to handle, Lord of the lost and lonely, Rock you like a hurricane, Rock bottom, encores : Attack of the mad axeman, Communion everybody, Blackout

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