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the who live at leeds chronique

Confinement oblige, j’ai éprouvé le besoin de revisiter l’histoire de la musique live des 50 dernières années, histoire de conjurer l’impossibilité éventuelle de tout autre rassemblement extatique à venir… Ben vous savez quoi ? Rien ni personne ne surpassera jamais le Live at Leeds des WHO !

 Il est là le groupe qui a influencé tout le Hard-Rock et le Heavy Metal pour les décennies à suivre. C’est à la grandeur de ses prestations live qu’on mesure tout vrai bon groupe qui se respecte, et à ce petit jeu là, les WHO restent définitivement les meilleurs. Plus que quiconque ces 4 gars ont incarné la puissance maximale qui doit se dégager d’une scène au point que le live des Stones au même endroit l’année suivante (toujours inédit à date sous forme officielle) paraît bien timoré en comparaison.

La surenchère des performances individuelles de ce Live at Leeds est tout bonnement hallucinante. Ce sont 4 stars aux prises avec leurs instruments respectifs qui se tirent la bourre en permanence pour notre plus grand plaisir. En 2004 Lemmy dédira l’album Inferno de Motörhead à son héros récemment disparu : John Enswistle, le premier pourvoyeur de riffs de basse bombastiques en mode rythm-guitar de l’histoire ! La folie totalement débridée de Keith Moon est bien l’inspiration principale de Phil l’animal Taylor et que dire de Pete Townshend, sinon qu’il a influencé tout le monde de Rick Nielsen à Angus Young en passant par Eddie Van Halen… C’est que voir les WHO au sommet de leur puissance scénique a été une expérience dont on reste marqué à vie (comme avec Hendrix). Un monument de bruit et de fureur qui semble flotter au dessus des musiciens pour mieux prendre vie et échapper à ses créateurs originaux. Alors certes, la première édition du Live at Leeds ne contenait que 6 titres à l’époque mais ils étaient tous magnifiés par cet art nouveau de la performance live. Young Man Blues par exemple, qui jette les bases du Heavy Rock pour les années à venir. Substitute perd ici toute subtilité sous le rouleau compresseur d’une rythmique qui pulse comme un moteur de 747 au décollage. L’inspiration de Lemmy et l’inventivité de EVH viennent de là, c’est évident ! Shakin’ all Over ou quand le rock’n’roll 50’s est décuplé par la sauvagerie sexuée de ces 4 mâles dominants. Roger Daltrey incarne à merveille l’archétype de la rock star éternelle. Les versions augmentée dans les années 2000 ont mis en lumière la puissance pop de chef d’œuvres tels que Tattoo ou I’m a boy. Mais c’est bien ce My Generation dantesque qui nous projette dans le 6ème sens, là où l’instinct collectif d’un groupe dépasse la somme des parties.

Soutenu par une section basse/ batterie intouchable, Pete Townshend s’autorise alors 12 minutes d’embardées rythmiques magistrales (et inédites) qui font systématiquement mouche et le verdict tombe : le Metal boursoufflé des 30 années suivantes est bien né un soir de Février 1970 au réfectoire de l’université de Leeds, et rien ne sera plus pareil dorénavant. Un peu comme aujourd’hui d’ailleurs, 50 ans plus tard exactement…

Tracklist : 
Album original 33 tours (1970)
Face A
No Titre Auteur Durée
1. Young Man Blues Allison 4:45
2. Substitute Townshend 2:05
3. Summertime Blues Capeheart, Cochran 3:22
4. Shakin' All Over Frederick Heath 4:15
Face B
No Titre Auteur Durée
5. My Generation Townshend 14:27
6. Magic Bus Townshend 7:30

CD remastérisé (1995)
No Titre Auteur Durée
1. Heaven and Hell Entwistle 4:50
2. I Can't Explain Townshend 2:58
3. Fortune Teller Toussaint 2:34
4. Tattoo Townshend 3:42
5. Young Man Blues Allison 5:51
6. Substitute Townshend 2:06
7. Happy Jack Townshend 2:13
8. I'm a Boy Townshend 4:41
9. A Quick One, While He's Away Townshend 8:41
10. Amazing Journey / Sparks Townshend 7:54
11. Summertime Blues Capeheart, Cochran 3:22
12. Shakin' All Over Heath 4:34
13. My Generation Townshend 15:46
14. Magic Bus

Line-up
Roger Daltrey : chant, harmonica, tambourin
Pete Townshend : guitares, chant
John Entwistle : basse, chant
Keith Moon : batterie, percussions, chant


Discographie :
My Generation (1965; 1966 in the US under the title 'The Who Sings My Generation')
A Quick One (1966; 1967 in the US under the title 'Happy Jack')
The Who Sell Out (1967)
Tommy (1969)
Live At Leeds (1970)
Who's Next (1971)
Quadrophenia (1973)
The Who by Numbers (1975)
Who Are You (1978)
Face Dances (1981)
It's Hard (1982)
Endless Wire (2006)
Who (2019)





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