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N.B. Le 24 décembre  étant passé, je vous épargnerais le Sapiens Denoël. Cher à Bertrand.

Deux secondes de préambules : Bonjour, my name is IndiaLaraMaënora JonesCroft, chroniqueur, aventurier et archéologue. C’est armé de mon fouet, ma chemise ouverte sur le magnifique galbe de mes pectoraux saillants et de ma cagoule en cuir avec zip que je sillonne en terre inconnue ... A la recherche de mon Graal ; objet rond et brillant de douze centimètres.

Rien de tordu jusqu’à là. Surtout si je rajoute un objet totalement imberbe, même si … Toumaï. Qui se prononce comme la moutarde.
 
Deux secondes d’introduction (toujours rien de tordu) : Parfois, l’aventure vient frapper à votre porte. Cette fois, c’est en main qu’on me remit cet objet (au travail). Ma première phrase, fût :
« Attention jeune PadaWan, pour moi la voix est un ‘facteur’ rédhibitoire ! » Même quand celle-ci ne se déplace pas sur une mobylette jaune.
Je sais … C’est très con, mais c’est très moi, désolé.
Chemin de boulot rentrant & faisant, je découvris l’univers. Nom de DÏÏOUU !!! Mais d’où ils sortent ?? En découvrant l’artwork, la musique, j’imaginais des musiciens type Predator … Genre, taille moyenne 2,40m pour le plus petit. Une fille dans le groupe ? Alors dans ce cas on dira : trois seins et que du bonnet Z.
 
Le lendemain mes premiers mots pour mon livreur-formateur furent :
« Je t’avais dit hier, que la voix était rédhibitoire, alors je dois te l’avouer … Je n’ai pas aimé … J’ai adoré ! ».  Oui ainsi, je conclus sur cette presque introduction.
A ce stade les plus feignasses, peuvent aller acheter l’album … Pour les autres ; « Bienvenue dans l’antre de Maënora ». Je vous aurais prévenu … Vous restez ? Ok, donc je poursuis :
Ma seconde phrase fût : « Tu leur diras que tu as passé le CD à la bonne personne. Vue mon univers et mes attentes c’est l’album que j’espérais. »
Curieux, j’ouvris mes moteurs de recherche pour Toumaï. Quand un groupe se tord du choix d’un nom, comprenons ce qu’ils cachent.
Deux secondes pour le passage culturel (Oui, oui en un seul mot) : je découvris que Toumaï est le surnom d'un crâne fossile de primate découvert en 2001 au Tchad. L'âge du fossile est estimé à environ 7 millions d'années. Même si j’ai découvert aussi des personnes érudites dans mon entourage en prononçant ce nom. Testez vos amis :-p
Cette introspection me conduit à cette définition : Une nouvelle espèce, « Sahelanthropus tchadensis, » ; voilà bien un nom qui a lui seul résume l’univers et la « simplicité  musicale (*) » du groupe [(*) boutade, diasyrme].
Pour la suite de la minute ‘culture’ : Certains paléoanthropologues considèrent Toumaï comme l'une des premières espèces de la lignée humaine, probablement très proche de la divergence entre les Panines (comprenant les chimpanzés) et le genre Homo (comprenant l'Homme). Mi singe, mi gay ?
Je comprends mieux le fait que la moustache soit un signe de reconnaissance.
Mesdames, si votre compagnon se coiffe le torse, un conseil, surtout ne mettez pas la banane en bouche avant de l’avoir épluché.  Parole de blond peu poilu ! Si il se coiffe le nez et les oreilles, c’est un vieux ! Faut changer également.
Et là je me dis :
« Mais j’en ai encore vu pas plus tard qu’aujourd’hui !!! » Et eux ils parlent de 7 millions d’années.
 
Deux secondes de proses : Revenons sur notre objet contemporain, ce CD taillé au burin,  même si mon sujet développé n’est pas non plus complètement alibiforain.
Deux secondes de sujet : Il y a deux façons d’aborder la bonne musique : Elle est simplissime, avec impact direct et immédiat. Ou elle comporte, c/ses facettes cachées, celles de la découverte. D’une richesse type diamant, des reflets cachés dans d’autres reflets. C’est ça Toumaï ! Mieux la perle dans l’huitre, on parle de quelque chose de simple et on en fait quelque chose d’unique (ta mère comme ils disent dans la banlieue de Marseille, mais eux nous proviennent d’Aix en Provence.)
Pour la morphologie, en attendant de les rencontrer mes recherches m’ont fait peur … Toumaï mesurait environ un mètre et pesait près de 35 kg. Et moi qui pensais que c’était les mensurations de leurs sexes. Ou les seins de …
Oups, je m’égare. Je pense et j’écris.
Enchainant les écoutes, à ce stade je décidais de retourner dans le grenier de mon enfance, fouiller dans les cartons de BDs, chargés de souvenirs, de couleurs passées, d’odeurs restées. Enfin, la trouvaille, ce dont j’avais besoin … Entre les Pif, Rahan l’objet magique : Son coutelas en plastique, rangé dans une peau de choub d’un animal préhistorique avec poil en plastique également. C’est armé et fort de cette arme que j’allais pouvoir saucissonner sans porter ombrage au nom du groupe.
Le temps de me mettre en tenue, un slip en peau de bête, de répondre au livreur qui vient toujours comme l’ami Ricoré, quand on ne l’attend pas, lui expliquer le travail de chroniqueur immergé dans son univers et ses écoutes et surtout … D’acheter son silence.
De consoler la voisine qui pleure sa … Chatte scalpée, désolé mais j’avais que ça pour ma combinaison de Rahan.
Ze saucissonnage « made by moi ».
-                     Little Psycho : étrange cette sensation de se croire en pub jazz et là, la surprise, entre un univers Metal, Ragga dans le chant. La basse claque, comme il faut, le piano fait sonner ses gammes toujours dans le jazzy, avec un univers quasi Roger Rabbit. La basse slap et claque comme il faut. La guitare assure ses chorus purement Metal. Presque Porcupine Tree et on alterne le tout. Il règne un effluve de Psyché’. Si comme moi, vous aimez cette once de complexité, de folie, de BEAU bordel organisé, millimétré. Préparez-vous à la découverte. Une telle folie vocale fait un bien fou. Après le solo de guitare, tout sauf Metal, un phrasé de type Eminem. Un batteur digne des meilleurs pour compléter la sauce. La sensation de rouler en bus ‘local’ dans la forêt amazonienne, la tête dehors et se faire fouetter la tronche par les branches qui dépassent, oui toutes. Bienvenue chez Toumaï !
-                     Madness In Mind Il y a aussi dans Toumaï, un côté univers Christophe Godin qui aurait croisé la route d’un Infectious Groove, du No Limit. Même si cette fois on emprunte au grand dirigeable et une chanson d’immigrant pour rentrer dans le sujet.
La musique est un art qui s’exprime sans barrières de principes. Cette fois les riffs de grattes sont presque funky … Fonk. La batterie résonne plus Rock. Mais toujours hyper inventive. Quand le pont vient se poser c’est bien du Porcupine Tree dans le texte, au passage apprécions la basse, posée en dernière minute pour palier un départ. Mais sa conduite est hyper classe et efficace.
Si Queensrÿche (une référence ultime dans le concept ‘Metal’ & Psyché’) était contemporain, hyper barré et voulait tout explorer même l’univers ska, reggae ; alors, il pourrait flirter avec la schizophrénie musicale de nos Aixois. Le cri de jungle, quasi tribal est aussi lâché que maîtrisé. J’ai rarement eu envie de découvrir aussitôt & autant un groupe en version Live. Nous pensions posséder les meilleurs musiciens de la planète … Eh, bien je peux vous dire qu’on n’est pas en reste vocalement.
-                     Petit Punk en Ut #m. à ce stade j’imagine une salle de concert avec murs capitonnés, du blanc du sol au plafond, un public rangé en rangs d’oignons, faces contre sol, en positions fœtus avec leurs bras croisés dans leur camisole. Pour savourer jusqu’à cette petite sortie de route ô combien judicieuse de basse. Un chant guttural, comme dans l’hyper strident. Moi ils m’emmènent dans leurs délires musicaux. (Aparté : ) Par contre, comme je chronique … J’aurai le droit à un trône bien situé.
-                     Anachron. American horror story, Angel Heart, sont les couleurs d’image à poser sur cette musique, l’intro parlée est pour moi totalement envoutante, autant que n’importe quelle ligne de chant. Le tempo batterie d’école jazzy est captivant à souhait. Jusqu’à cette entrée de voix très ‘Operation Mindcrime’. Au changement de rythme c’est le débordement du mix entre un Gno & Metal Kartoon, mais avec une vraie empreinte perso’ ; l’animal est dans la place. Un morceau où la basse creuse sa faille.
-                     Bankster ; la basse se taille une belle place comme sur ce titre où on lui offre l’ouverture. La voix quant à elle se sert d’une palette digne d’un Picasso au sommet de son Art, une variété de tons de formes que votre cerveau, si normal ne pouvait concevoir. Pour le mien, il l’attendait, l’espérait. Notons-le, rien ne serait possible avec un seul maillon faible. Un seul zicos sans technicité, mais surtout avec la liberté de mouvements pour sortir aussi souvent du rang et garder la cohésion d’ensemble. Cette alternance, de richesses de cultures entre Jazz, prog, metal, et autres courants musicaux, pouvant chercher aussi bien racine auprès du punk que du ska. Une folie Anglaise, mais purement hexagonale. Pour le style facile : c’est du PunkProgFonkJazzMetalPsychéSka avec un  petit quelque chose d’autre. De là à dire qu’il y a aussi un goût de pomme … ? Allez savoir.
Attention ! Cela pourra soit vous rebuter ou à contrario vous happer. Je me souviens que dès les premières secondes où j’ai partagé ça avec mon plus jeune fils, il est tombé sous le charme. On aurait presque envie de croire que l’ensemble du groupe est encadré entre les futs et les touches ivoires. Entre ces deux instruments : Liberté.
-                     Wiki Puppies. Une basse bien utilisée et vous vous trouvez face à un des instruments qui sonne de manière la plus ronde et agréable aux oreilles de mélomanes. A ce stade je pourrais dire ma belle-mère en short et à contrario … Et là, je me souviens que Mme Maënora corrige mes textes L
On est ici dans un trip plus ska et ce titre délivre son once de folie. C’est une visite des antichambres de l’Asile où vit l’ensemble du groupe, quand il se retrouve ensemble avec les amplis allumés.
Les ponts musicaux étant ce qu’ils sont, c’est changement de décor permanent sur chaque titre. Si Toumaï était un repas, ce serait service à volonté, le tout sur la table. Le type même de table servit chez nos ancêtres les gaulois, ou pendant un repas d’ogre et/ou de nains chez un Hobbit. Si c’était une formule chimique, ce serait explosion dans ta face. Un alcool : Un cercueil après un suicide au gaz, à la corde, barbiturique, être passé sous un camion et s’être jeté dans le vide d’un avion sans parachute, tomber dans un hachoir et se relever en disant : « Et ce n’est pas fini ; de la grosse gerbe … Oui au moins du 4G ».
-                     Sapiens Demens (Part I). & Sapiens Demens (Part II). Non, ne me dites pas qu’ils y ont été du slow. Qu’ils veulent mélanger un « The Wall » avec un « Silent Lucidity » et c’est quoi c’est trompette jazzy. Là je pense à mon facteur black des visiteurs : «  C’est des malades, c’est des malades ». On se rassure Toumaï fait du Toumaï (celui qui a pensé : « à l’ancienne » Tu sors !). Alors on peut se gratter profond pour tenter de relever un épice, un cépage, mais on n’aura pas secret de la recette. L’identité est propre à eux. Le passage piano – basse à 1mn40 me parle vraiment. Il vient dénoter avec le chant et autant l’accompagner, le servir. La guitare pose des coups de riffs avec une hache Canadienne de type pour adulte de 140kg en guise de médiators. Jean-Marie des Muppets a pris, quant à lui, forme humaine et laisse parler sa musicalité. Ce piano sonnant à l’opposé de la gratte donne une voie ouverte pour que chacun s’exprime. Comme on dit dans le jargon : « Je surkiff ! »
-                     Prey of Birds. Un départ type Mc Culloch, Bosch, Ryobi, Black et Decker ou Still. Oui je sais j’aurais pu citer nombres de guitaristes et groupes … Mais à chacun ses influences. A ce stade, je me demande s’il porte une chemise à carreaux rouges, un bonnet et une barbe ??? Comme si Lemmy donnait dans le riff à six cordes. Il emmène avec lui ses comparses, avant que s’ouvre la percée vocale. Un titre qui pulse et qui vient me rappeler une influence dormante pendant tout l’album : Raoul Petite sous testostérone. Le pied avec ce son de clavier sorti d’une église de la famille Adams. Une fin splendide.
 
En conclusion, vous l’aurez compris, je suis face à un de mes coups de cœurs de l’année 2013. Mais plus encore. Ces mecs m’auront autant fait voyager qu’un Kyasma par exemple ; mais en exploitant la face beaucoup plus sombre, plus Metal, je ne dirais pas que c’est mieux, c’est juste différent et pour moi autant captivant. Je pourrais dire en faisant un parallèle chromatique : Il y a Kyasma, Pryde et Toumaï.
Accordons deux secondes pour parler de l’objet de son enveloppe dans son format de douze centimètres. Il  y a un graphisme digne de P.F. et The Wall, mais sous amphétamine ; en période Freddy et ses voyages nocturnes. Avec une patte Fluide Glaciale. Vous pourrez faire défiler des minutes avec l’objet en main. On doit un vrai merci à Lia Villevieille et Nicolas Cluzel pour ce travail sur l’Artwork.
Mon bilan : Cette année 2013 aura été une GROSSE année hexagonale. Je pense à Malemort, PYG, Harmonic Generator, Pryde, Face le Groupe. J’en attends autant en 2014 pour des groupes comme Highway, Style Trip, Indicible Machine, Boucan Clan, President King Kong, Akil et tas d’autres qui connaissent mon ressenti pour leurs univers musicaux.
 
 Toumaï signifie « espoir de vie » en langue Gorane. Il désigne dans cette langue des enfants nés juste avant la saison sèche. Les chances de survie de ces enfants sont alors plus limitées, alors achetez cet album, faites tourner le groupe. Il en est de la survie de la bonne musique !
Et ne dites pas que RockMeeting et Maënora ne vous avaient pas prévenu.
Et comme je serai publié, certainement, en 2014. Bonnes années à celles et ceux qui me lisent. Les autres … J’m’en cogne :-D

 



Tracklist : Line Up :  
01 – Little Psycho 
02 – Madness In Mind
03 – Petit Punk en Ut #m
04 – Anachron
05 – Bankster
06 – Wiki Puppies
07 – Sapiens Demens (Part. I)
08 – Sapiens Demens (Part.
II)
09 – Prey of Birds

Chant & Choeurs : Antoine
Guitares : Jules
Claviers et trompettes : Célia
Basse : Bert
Batteries : Clém’
am

Label : Auto Production ; GroundFive Easy People (Endorsé par les pieds)
Sortie : 28 mai 2013
Production : Toumaï. Mastering : Thibault Chaumont – Deviant LAB
Enregistrement et mixage : Thomas Reybard, studio Muvida



Discographie :

Sapiens Demens – 2013


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