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Quelques chiffres pour caractériser le retour du monument du hard rock, avec son quinzième album studio en trente cinq ans de carrière, et après huit ans d’attente, plus de vingt six millions d’albums vendus depuis 1991, deuxième chiffre juste après les Beatles, et des dates de concert dont les deux parisiennes vendues en quelques minutes, voila qui en dit long sur l’amplitude du phénomène.

Même la presse française a relayé l’évènement, ce vingt octobre, donnant un fort éclairage, peu habituel, à cette musique. Ainsi le quotidien « Le Parisien » a publié une interview d’Angus Young dans laquelle ce dernier déclare « Nous avons une approche très minimaliste des chansons et ne pensons surtout pas aux modes du moment. Un exemple : le rock est soi-disant de retour ? Ce n’est pas la première fois mais ça occupe les médias. Là, ça nous arrange dans la mesure où le public qui écoute de jeunes groupes de rock va finir par nous découvrir. Ça me fait bien marrer, d’ailleurs, ce « retour du rock ». Lorsque nous avons commencé, on l’annonçait déjà comme mort. Depuis, il y a eu le punk, le disco, le hip-hop, la new wave, la techno… et nous sommes toujours là. ».

Cette déclaration résume à merveille le propos, et effectivement, pas de révolution mais une belle continuité, contre vents et marées. Tout a déjà été dit sur cet album, qui a battu des records de téléchargements deux semaines avant sa sortie officielle, avec comme d’habitude deux clans opposés, les détracteurs, reprochant au groupe son immobilisme, et les fans ultimes, criant au génie. Il est d’ailleurs très amusant de constater que les groupes qui adoptent une démarche diamétralement opposée, à l’instar de notre TRUST national, c'est-à-dire qui essayent de faire évoluer leur musique, ceux là se font taxer de trahison, à croire qu’il est impossible de rallier tous les suffrages ! Au-delà des réactions excessives, dans un sens comme dans l’autre, et passé la tourmente médiatique du 20 octobre, il reste un très bon album, qui dévoile au fur et à mesure des écoutes toutes ses qualités… et quelques petits défauts.

Dans ces derniers, notons que le groupe a succombé à la mode actuelle de vouloir faire long, quinze titres, alors forcément, la fin du cd est plombée par deux ou trois titres moyens, qui font remplissage, comme She Likes Rock'n'Roll, ou encore Money Made, pas très inspirés. Pour le reste, c’est du tout bon. Brendan O'Brien, le producteur, qui a oeuvré avec des groupes comme PAPA ROACH, AUDIOSLAVE, PEARL JAM, STONE TEMPLE PILOTS, VELVET REVOLVER..., n’a pas modernisé outre mesure le son, mais par contre, a mis en avant la section rythmique et notamment la basse, phénomène plutôt nouveau, accentué par le fait qu’Angus se fait beaucoup plus discret en matière de soli. Angus se rattrape par contre largement au niveau des riffs, et à cinquante trois ans, force est de constater qu’il possède toujours une inspiration renouvelée pour créer des riffs qui vous trottent dans la tête, dès les premières écoutes, pour ne plus vous quitter. Quant à Brian Johnson, il a retrouvé de sa superbe, ses lignes vocales étant ponctuellement rehaussées par des choeurs.

Dans les points forts, je retiens plus particulièrement Rock'n'Roll Train, du pur AC/DC à valeur d’hymne, Big Jack, un vrai single et mon préféré, Anything Goes et son côté presque FM, War Machine, taillé pour la scène, Stormy May Day, illuminé par Angus à la guitare slide, et enfin Rock'n'Roll Dream, titre au tempo variable et assez inhabituel. En conclusion, ce nouvel opus s’insère assez bien dans la discographie du groupe, à classer plutôt dans la moitié supérieure, et s’il n’atteint pas le niveau des grands classiques des années 70 début 80, il parvient à redonner un second souffle fédérateur, et par là même à remettre le hard rock sur le devant de la scène mondiale, ce qui n’est pas un mince exploit.

Highlights : Big Jack, Anything Goes, Rock'n'Roll Dream, Rock'n'Roll Train, War Machine, Stormy May Day

Tracklist :
01. Rock'n'Roll Train
02. Skies on Fire
03. Big Jack
04. Anything Goes
05. War Machine
06. Smash n Grab
07. Spoilin' for a Fight
08. Wheels
09. Decibel
10. Stormy May Day
11. She Likes Rock'n'Roll
12. Money Made
13. Rock'n'Roll Dream
14. Rocking All the Way
15. Black Ice

Line Up:
Brian Johnson (chant)
Angus Young (guitare)
Malcom Young (guitare)
Cliff Williams (basse)
Phil Rudd (batterie)

Label :

Sortie :

Production :

Epic

20/10/2008

Brendan O'Brien

Discographie :
High Voltage (1975) (Australie)
T.N.T. (1975) (Australie)
High Voltage (international) (1976)
Dirty Deeds Done Dirty Cheap (1976)
Let There Be Rock (1977)
Powerage (1978)
If You Want Blood (1978)
Highway To Hell (1979)
Back In Black (chronique par Plunk) (par Claude Scébat) (1980)
For Those About To Rock (1981)
Flick Of The Switch (1983)
'74 Jailbreak (1984)
Fly on the Wall par Fred67  par John Markus (1985)
Who Made Who (1986)
Blow Up Your Video (1988)
The Razors Edge (1990)
Live (1992)
Ballbreaker (1995)
Stiff Upper Lip (2000)
Black Ice (2008)
Let There Be Rock (DVD 2011)
Live At River Plate (DVD 2011)
Rock Or Bust (2014)
 
Power Up (2020)   



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AC/DC - Black Ice - Chronique - 4.0 out of 5 based on 1 vote