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joe pasquale prey chronique ma discotheque ideale

Ma discothèque idéale - Il y a parfois des albums dont on se demande pourquoi ils sont passés relativement inaperçus. Ce premier Joe Pasquale fait partie de ceux-ci.

Pasquale avait cartonné en 1989 avec Boys Club Band, une sorte de boys band en duo comme son nom l’indique (!) et un tube unique I Remember Holding You, pas désagréable dans son style pop/west coast et son chorus de saxo et qui lorgnait vers le style de Wham de George Michael. Je l’avoue, je n’ai pas écouté l’album complet, qui a été malheureusement aussi vite oublié que son tube éphémère.

En 1991, Joe se retrouve seul et il choisit la voie d’un son AOR « High Tech » /West coast du meilleur aloi. Il sortira pour moi un des chefs d’œuvre du genre, qui ne plaira pas toujours comme en temoignent quelques commentaires négatifs sur le net que je ne m’explique pas. De souvenir, il me semble avoir découvert cet opus dans une petite boutique de disque du quartier des Halles à Paris, Copa Music, spécialisée dans le style dont le gérant affirmait que ce disque était une bombe.

L’album commence par un titre bien rock, Circle Of Love au refrain imparable, tout comme ses arrangements. Tout est excellent sur ce disque : compos, son, prod parfaite « overproduced » comme seuls les américains savent le faire et des musiciens de renom (Lukather, Gaitsch, DaCosta, Vinnie Colaiuta, pour moi, l’un des meilleurs batteurs au monde), même si Pasquale est au four et au moulin assurant pas mal de choses lui-même (production, instruments). Suit l’aérien et acoustique Believin, aux influences Eagles non moins excellent puis le tube de l’album, la ballade Paint It Blue, offerte par Diane Warren et son intro vocale en français s’il vous plait (je vous la laisse découvrir !) sortie en single au son énorme. L’album déroule de bout en bout ensuite, du mi tempo tout en finesse Faith Of An Age et ses chœurs en fin de titre qui rehaussent le tout, au dernier titre Deep In The Night. Il n’y a guère qu’un titre un peu moins brillant Love And Medication qui dépareille sur cette magnifique œuvre. On retrouve encore des influences eagles sur le calme On My Own. Le titre eponyme Prey sur lequel j’avais moins accroché au départ s’avère être un must avec son ambiance avec ses chœurs afro ; Les cuivres et le refrain sont très originaux dans le style. Joe sort de sa zone de confort sur ce coup, c’est rare et mérite d’être signalé. On sent que l’artiste a eu carte blanche pour créer. Signalons aussi une reprise plutôt réussie du Fool if You Think It’s Over de Chris Rea, Joe réussit l’exploit de la rendre encore plus dynamique encore et le saxo est une autre bonne idée. Vous l’aurez compris : cet album est un véritable classique du style Rock/AOR/West coast sans pratiquement aucun temps faible et je le ressors régulièrement plus de 30 ans après.  Fred Slama aura la bonne idée de l’inviter sur le titre Jenny At Midnight de son album AOR Project : The Colors of LA, sorti en 2012. Quel plaisir de retrouver sa voix chaude et mettons-nous à rêver : un nouvel album de Joe !


John markus
HARRY

Plus d'infos à propos de l'auteur ici

Tracklist :
1 Circle Of Love

2 Believin'
3 Paint It Blue
4 Faith Of An Age
5 On My Own
6 Prey
7 Fool If You Think It's Over
8 Love And Medication
9 This Could Take All Night
10 Deep In The Night



Line Up :
Joe Pasquale (Arrangements, Piano, Chant, Synthé, Basse, Batterie, Orgue, Percussion)
Neil Stubenhaus, Randy Jackson (3), Randy Waldman (Basse)
Art, Vinnie Coliuta (Batterie)
Bruce Gaitsch, Steve Lukather (Guitares)
Paulinho DaCosta (Percussions)
David Boruf (Saxophone)
Bill Reichenbach (2), Dan Higgins, Jerry Hey (Cuivres)
Randy Waldman (Piano, Orgue)

Label : MCA Records
Sortie : 1991
Production : Denny Diante, Joe Pasquale

Discographie :
P⋅R⋅E⋅Y 1991
Riccochet 1994


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JOE PASQUALE - Prey - Chronique - Ma discothèque idéale - 5.0 out of 5 based on 1 vote