Ils font partie des fondateurs du mouvement du speed mélodique, heavy mélodique à tempo rapide, et ils sont de retour avec cet album live, mais revenons brièvement sur l’historique de ce groupe, dont les débuts remontent en 1984. C’est en 1987 et 88, il y a déjà vingt ans donc, qu’ils produisent les célèbres Keeper Of The Seven Keys I et II. Puis suite au départ de Kai Hansen (guitare) et de Michael Kiske (chant), nombreux sont les fans qui mirent en doute la capacité du groupe à rester en pointe. Mais depuis 1994, Andi Deris s’est imposé comme le chanteur du groupe, avec six albums studio, et un album live en 1996. Le line-up est ensuite remodelé en 2001 après l’éviction de Roland Grapow et d’Uli Kusch (partis pour MASTERPLAN), et l’arrivée de Sascha Gerstner et de Mark Cross, ce dernier étant lui-même remplacé par le batteur actuel Dani Löble. Et pour enfoncer le clou et propulser le groupe à nouveau au sommet, après le troisième volet de Keeper Of The Seven Keys, sorti en 2005, le groupe entame une énorme tournée sur les trois continents, tournée qui se concrétise sur ce double cd et dvd. Ce live est essentiellement consacré aux trois albums de la trilogie Keepers, dont 7 titres sur 15 pour les deux premiers épisodes, seuls quatre titres sont issus des albums Time of The Oath, The Dark Ride et Rabbit Don’t Come Easy. Il a été enregistré le 25 Mars 2006 à Sao Paulo. Charlie Beauerfeind a assuré une excellente production qui retranscrit fidèlement l’ambiance très chaude dégagée par le public brésilien, qui participe bruyamment tout au long du set. La prestation du groupe est brillante, Andi Deris parvient à s’approprier les morceaux de Kiske à sa manière, en leur donnant une nouvelle coloration, et s’il reste quelques nostalgiques à regretter Kiske, ils ne sont pas chez les fans Brésiliens, tant Deris fait ici l'unanimité ! Le reste du groupe ne démérite pas, notamment les nouveaux qui montrent leur solidité. Sacha Gerstner fait maintenant oublier complètement Kai Hansen, tant sur les soli des premiers épisodes (comme Halloween ou Keeper Of The Seven Keys), que sur les compositions auxquelles il a participé (comme The Invisible Man); et Dani Löble quant à lui maîtrise manifestement la double grosse caisse. Avec cette set list savamment dosée, qui concentre une bonne dose de hits, mais aussi quelques morceaux plus progressifs, comme l’épique The King For A 1000 Years, Helloween confirme qu’il est au meilleur de sa forme pour jouer les premiers rôles, et finalement la soupe à la citrouille redevient un potage très tendance !