Le jeune groupe de Boston est de retour après la sortie de leur excellentissime premier album en 2005, Greetings From Imrie House. Avec ce premier opus, ils avaient mis la barre très haute. En effet, pour tous ceux qui comme moi aiment la pop, la vraie, genre bubble-gum avec des refrains imparables, des rythmiques d’enfer posées sur des morceaux très courts, ils avaient été servis. Aujourd’hui sort le second opus toujours avec un nom à coucher dehors, Modern Minds And Pastimes. J’avoue avoir été un peu dérouté à l’écoute de ce second essai. En effet, je ne reconnaissais pas grand-chose du premier opus, ni le chanteur, ni le style des compos. Il faut dire que je ne l’ai pas joué très fine, car le chanteur a changé. Eric Dill a été remplacé par Kyle Patrick et c’est un mouvement qui se remarque. Dill avait une voix plus fluette que celle de Patrick qui a un timbre plus grave. Je ne sais pas si c’est ce changement qui a opéré un changement dans le style mais c’est certainement lié. Attention, on est toujours dans la pop de très haut niveau mais une pop moins festive, plus fouillée voire plus sombre. Le synthé fait aussi son apparition sur certains morceaux comme l’exceptionnel Addicted To Me qui rappelle le meilleur de THE CARS. Pour le reste on passe de superbes compos à des compos magiques. Flipside qui ouvre le bal et ses « tulut, tulut » qui semblent naïfs mais quand déboule le refrain, on a compris le niveau de la compo. Jenny est un hit pop imparable qui peut se rapprocher des compos du premier album. Le très puissant Happy Birthday et son refrain dévastateur. I’m Getting Over You, un mid tempo là aussi incontournable. Le très rock When I’m Gone et ses guitares incendiaires. Le très fun Headlight Disco et son groove funky. Là aussi gros apport des synthés pour un résultat hyper léché. Une ballade puissante et assez sombre, The Reason Why. Avec ce type de compo, on voit que les garçons ont muris. All I Need Is You qui sonne très années 80. Long Way To Go qui fait office d’hymne avec son petit coté énervé façon punk. Mary Jane et son coté planant pour finir sur la belle ballade Empty. Le résultat d’ensemble est parfait pour un album plus mature que le premier et qui plaira peut être à plus de monde. En ce moment avec les groupes pop rock je me régale ; après le dernier MÊLÉE, le nouveau Click Five postule pour le cd de l’année. Là où l’AOR stagne un peu en ce moment, la pop elle se porte bien !