Ce nouvel album est arrivé de manière tout à fait fortuite. Qui aurait pu penser que Steve Plunkett revienne un jour à ses premiers amours alors que, récemment encore, le chanteur affirmait qu'un retour à ce style n'était pas vraiment à l'ordre du jour. Pourtant, il y eût un déclic en 2001, lorsque Steve Plunkett travaillait sur la B.O. de Rock Star avec son ami Peter Beckett. Cette réimmersion dans l'esprit des 80's lui donna envie de s'y repencher plus sérieusement. Buzz était à l'origine le second projet solo de Plunkett qui, pour des raisons qui m'échappent un peu, s'est ensuite transformé en un album d'Autograph deuxième génération, car, pour des raisons qui, là encore, m'échappent, les membres originaux du combo n'ont pas été impliqués dans le projet.

C'est donc avec une certaine amertume que j'ai appréhendé ce nouvel album d'un Autograph 2.03 - comme stipulé sur la pochette - qui n'était plus vraiment Autograph à mes yeux. Et pourtant, l'album démarre très fort ! Les quatre premiers titres captent en grande partie l'esprit fun que véhiculait à merveille le Autograph des 80's (l'intro de Shake The Tree digne de Sign In Please !). Le nouveau guitariste T.J. Helmerich s'inspire très largement du jeu de Steve Lynch, sans toutefois se hisser au même niveau que son modèle. Il est quand même suffisamment convaincant pour ne pas crier au scandale ! Il y a donc bien un retour aux sources sur ces premiers titres, mais le Autograph nouveau cru n'est pas pour autant une copie carbone de l'ancienne formule. Les quinze années qui se sont écoulées depuis le dernier album studio (Loud And Clear) ont évidemment fait leur oeuvre, et l'insouciance des débuts serait impossible à perpétuer de nos jours. Autograph a donc mûri, le son est plus lourd et les ambiances un chouia moins enthousiasmantes sur Break A Sweat par exemple. La seconde partie est d'ailleurs beaucoup plus en rapport avec le premier album solo de Steve Plunkett (Party Like We Did, Like It Hot ou le très émotionnel Heart Raper..). La ballade That flirte même avec le Def Leppard actuel. On finit l'album avec un Can't Stop Rockin' dont le message est une sorte de Turn Up The Radio du 21ème siècle, donc plus rageur.

On peut dire que Autograph a très bien su passer le cap du troisième millénaire. On le retrouve dans une version qui sait à la fois rester fidèle à ses racines et en même temps coller à son époque. Steve Plunkett prouve une fois encore que son talent de composition a encore des choses à dire et c'est tant mieux ! Le seul regret qu'on peut émettre est évidemment que ce disque ne coïncide pas avec la reformation de ce groupe fabuleux. Peut-être la prochaine fois, qui sait ? Espérons simplement que monsieur Plunkett ne nous fera pas encore attendre une décennie pour nous délivrer une nouvelle galette !

Highlights : Fed Up With Bein' Down, Heart Raper, Shake The Tree, Break A Sweat, Party Like We Did...

Tracklist :
01. Break A Sweat
02. Shake The Tree
03. She's The Reason
04. Fed Up With Bein' Down
05. That
06. Party Like We Did
07. Buzz
08. Like It Hot
09. Heart Raper
10. Can't Stop Rockin'