Voici le second volet de la saga Joseph Williams dans TOTO. Si Fahrenheit avait laissé entrevoir d’excellentes compos, The Seventh One va tout balayer sur son passage et demeure à ce jour un ou le meilleur album du groupe. Il y a tout sur ce cd, les morceaux un peu dansants, les ballades Westcoast, les morceaux résolument rock et même un morceau progressif. Les musiciens sont à l’apogée de leur talent. Evacuons tout de suite le plus mauvais titre avec You Got Me qui lorgne vers MICHAEL JACKSON de façon plus qu’outrancière. Ce n’est pas ce que le groupe a fait de mieux… Hormis ça, le reste, c’est de la balle, comme on dit dans les beaux quartiers. Deux hits tout d’abord que sont Pamela et Can’t Stop Loving You. Le chant de Williams est à son summum. Le surprenant Mushanga et son rythme tribal servi de main de maître par le groove inégalable et inégalé de Monsieur Jeff Porcaro. Le morceau de bravoure qu’est Home Of The Brave où l’on retrouve David Paich sur une partie des vocaux. Un morceau à tendance progressive, très élaborée qui nous replonge un peu au temps de Hydra. On retrouve également trois bombes rock qui se suivent et qui sont absolument incontournables, Stay Away, Only The Children et Straight From The Heart. Tout y est dans ces morceaux, le groove, les guitares incisives de Luke, la voix magique de Williams. Au rayon ballade, là aussi que du lourd avec Anna, A Thousand Years et These Chains. La voix de Lukather est de plus en plus taillée pour ce genre de morceau. L’émotion qu’il dégage est palpable. Aucune faute de goût sur cet opus du groupe qui clôturera la période Williams. En effet, ses performances vocales en live seront bien au dessous du niveau de celles en studio et il sera donc à nouveau remercié par le groupe. Trois chanteurs en quatre albums, ça valse chez Toto. Las de cette situation, le groupe ne recherchera plus de nouveau vocaliste et prendra comme chanteur principal Lukather pour le prochain album. Plus que le changement de vocaliste, c’est essentiellement le changement de style de musique qui marquera, mais ça, c’est une autre histoire...