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1972 encore un bon cru pour l histoire du rock 2eme partie

Après avoir évoqué les sorties de quelques pépites des années 1970 et 1971, devenues mythiques depuis, nous poursuivons notre périple à travers cette époque bénie des 70's avec l'année 1972. Une année qui fut à la gloire du Hard-Rock, du Rock Progressif, mais, aussi, du Glam-Rock.

Eclectique dans mes gouts musicaux et Fan de ces trois styles, je peux dire que j'ai savouré chaque album à sa juste valeur.

En 1972, j'ai 17 ans, et, je possède déjà quelques très bons vinyles dans ma discothèque. Comme beaucoup de Lycéens de l'époque, tout au moins les plus branchés, j'économise mon argent de poche pour acheter, chaque mois, un disque de Pop Music. (le mot Rock Music arrivera plus tard en 1975).

Ainsi, dès le mois de Janvier, je me procure le premier album de BLUE OYSTER CULT, au titre éponyme, la suite pour le premier semestre ici.

Au mois de Juillet, je suis en vacances dans la Famille, au Pays Basque, et, je profite des quelques largesses pécunières de mes Oncles et Tantes, pour me constituer une nouvelle cagnotte destinée à l'achat de mes futurs vinyles. Déjà Fan d'EMERSON LAKE AND PALMER depuis "Tarkus", sorti en 1971, je ne résiste pas à l'envie d'acheter le nouvel album du groupe, baptisé "Trilogy". On a droit à du Rock Progressif de haute volée, à la fois coloré et flamboyant, servi par trois instrumentistes hors pair que sont  Keith Emerson (Claviers/Piano/Synthés), Greg Lake (Basse/Guitare) et  Carl Palmer (Batterie). Parmi les meilleurs titres citons: "The Endless Enigma" (Part. 1 et 2), "Hoedown", "Livin Sin", mais, aussi, les deux pièces maitresses à la fois épiques et lyriques que sont "Trilogy", et "Abaddon's Bolero".

Au mois d'Aout, il me reste assez de Francs pour me procurer le "666" des APHRODITE'S CHILD. Un album enregistré en 1968 à Paris, mais, sorti quatre ans plus tard, en raison d'un souci de droits de publication suite à la dissolution du groupe. La formation Grecque, constituée de Demis Roussos (Basse/Chant), Vangelis Papathanassiou (Claviers), Arghiris "Silver" Koulouris (Guitare) et Lucas Sideras (Batterie/ Choeurs), était plutot connue pour ses incontournables slows planétaires, tels que "Rain And Tears", "I Want To Live", "End Of The World", ou, encore, "It's Five O'Clock". Mais, là, on peut dire que la surprise est de taille avec ce concept-album inattendu, plutot expérimental, conçu d'après l'Apocalypse selon St Jean, mélangeant Rock et Psychédélisme. Considéré, dans certains pays, comme une apologie du Satanisme, l'album fut censuré dès sa sortie. Parmi les titres à retenir, je dirai: "Babylon", "The Four Horsemen", "The Lamb", "Aegian Sea", ou encore, "The Beast".

Septembre, c'est la rentrée. Je suis en classe de 1ère avec, en perspective, le Bac de Français programmé pour Juin 1973. En attendant, je reste au fait de l'actualité musicale grace à nos Magazines de l'époque, "Extra" et "Best", dans lesquels il est question du quatrième album de BLACK SABBATH, baptisé "Vol.4". Enregistré aux Etats-Unis, doté d'un son différent, ce nouvel album marque un tournant dans la carrière du groupe. Si l'on en croit les propos tenus à l'époque par le chanteur Ozzy Osbourne, il déclarait: "Vol.4 a été mieux produit que les trois disques précédents, et, nous le considérons comme le premier "véritable" album du groupe!". C'était peu dire. "VOL.4" entrera dans les charts Américains, et, dans la foulée, le groupe accomplira une tournée triomphale à travers les Etats-Unis. Parmi les meilleurs moments de cette galette, je citerai: "Wheels Of Confusion", "Tomorrow's Dream", "Snowblind", "Supernaut", ou, encore, "Under The Sun".


En Octobre, les couleurs chatoyantes de l'Automne guident mes pas et mon esprit bucolique vers des musiques plus Progressives, à commencer par le nouvel album de YES qui a pour nom "Close To The Edge", et, qui, justement, démarre par des chants d'oiseaux. Composé seulement de trois morceaux alambiqués en forme de longues suites progressives, "Close To The Edge" valorise, particulièrement, le talent des musiciens. Jon Anderson chante merveilleusement bien, Rick Wakeman est omniprésent derrière ses claviers, Steve Howe élabore des phrasés incroyables sur sa guitare, Chris Squire s'en donne à coeur joie sur les cordes de sa basse, et, à la batterie, Bill Brudford (futur King Crimson) effectue un travail considérable. De plus, ces trois morceaux sont d'une richesse inouie avec leurs très belles harmonies vocales et leur puissance d'exécution dans les changements de rythmes ou les passages intenses. Probablement, le Chef d'Oeuvre du groupe, avec ce triptyque remarquable d'une incroyable fluidité:  "Close To The Edge",  "And You And I", et, enfin, "Siberian Khatru".

Novembre, c'est encore l'Automne à Pau, et, je reste sur mon trip Progressif. Je savoure, pleinement, le nouveau GENESIS qui a pour titre "Foxtrot".  C'est le quatrième album du groupe, et, le premier qui entrera dans les Charts Britanniques. "Foxtrot" réussira à se hisser à la douzième place, et, pour cause, car la musique à la fois mélodique et volcanique trouve tout au long de l'album une nouvelle maturité. Il suffit d'écouter l'énergique "Watcher Of The Skies", la magnifique complexité de "Can-Utility And The Coastliners", le coté très théatral de "Get' Em Out By Friday", ou, encore, l'énorme "Supper's Ready", vaste fresque musicale d'une vingtaine de minutes, ne souffrant d'aucun temps mort, et, qui restitue, encore, aujourd'hui, cette éclatante plénitude qu'il pouvait régner entre ses cinq talentueux musiciens qu'étaient Peter Gabriel, Phil Collins, Tony Banks, Steve Hackett et Mike Rutherford.

Arrive l'Hiver avec le mois de Décembre. Je délaisse momentanément mes pépites Progressives pour revenir aux fondamentaux avec le nouvel opus de STATUS QUO qui se nomme "Piledriver". Cet album, c’est, tout d’abord, une pochette qui pérennise une attitude Rock indémodable avec cette fameuse pose adoptée, sur scène, par Francis Rossi, Richard Parfitt et Alan Lancaster qui fit, par la suite, de nombreux émules au sein de nombreux groupes. La musique de l'album est relativement basique, faite de quelques riffs répétitifs bien accrocheurs, avec, dans l'ensemble, un feeling et une énergie qui ne peuvent laisser personne indifférent. "Piledriver" connaîtra un succès mérité, atteignant le Top 5 des Charts Anglais. Parmi les meilleurs morceaux, on savoure le très vintage "Don’t Waste My Time", l'entrainant "Oh Baby", le superbement Progressif "Big Fat Mama", l'excellent "Paper Plane", puis, l'inattendue et très groovy reprise des DOORS, "Roadhouse Blues", particulièrement réussie.

(5) Status Quo – Don't Waste My Time – HQ – YouTube

Autres productions importantes sorties lors du second semestre 1972:

T.REX: "The Slider",   MOTT THE HOOPLE:  "All The Young Dudes",    DEEP PURPLE  "Made In Japan",    GENTLE GIANT:   "Octopus"....

....Mais, également, en provenance d'Outre Atlantique:

LOU REED:   "Transformer",    CAPTAIN BEEFHEART:  "The Spotlight Kid/ Clear Spot",      DR JOHN: "Dr John's Gumbo",

      AMERICA:  "America",      STEELY DAN: "Can't  Buy A Thrill",       RANDY NEWMAN:  Sail Away".

John MARKUS

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1972, encore un bon cru pour l'Histoire du Rock - 2ème partie - 4.5 out of 5 based on 2 votes